Chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XIXe siècle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La chronologie du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au XIXe siècle est marquée par la première période de cherté des houilles, liée à la réussite de la Compagnie des mines de Douchy dans les années 1830 et à la révolution industrielle ; ces recherches ont amené un grand nombre de sociétés à se constituer, d'où les découvertes des prolongements du bassin minier du Nord vers le Pas-de-Calais, suite de la révolution industrielle. Cette période des années 1850 et du début des années 1860 a vu un grand nombre de sociétés s'installer, prospérer, et obtenir une concession. Enfin, les années 1870 sont marquées par la deuxième période de cherté des houilles. La fin du siècle voit un grand nombre de fosses creusées, ce qui permet aux compagnies de se développer considérablement.

Années 1800[modifier | modifier le code]

1800[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier : la concession d'Hardinghen est accordée[O 1].
  •  : la concession d'Hardinghen, accordée le 1er janvier, est confirmée par un arrêté des consuls[O 1],[O 2].

1802[modifier | modifier le code]

1803[modifier | modifier le code]

  •  : par jugement du tribunal de Boulogne-sur-Mer, la terre de Fiennes est vendue à Pierre-Paul Jurquet[O 4].

1807[modifier | modifier le code]

Années 1810[modifier | modifier le code]

1810[modifier | modifier le code]

  •  : une nouvelle loi rend les concessions minières perpétuelles[O 1].
  •  : un jugement du tribunal de Boulogne-sur-Mer adjuge la terre de Fiennes à Pierre Ters, médecin à Paris, moyennant la somme de 560 000 francs, mais bien qu'ayant fait une demande en concession, aucun travail n'a été effectué[O 4].

1811[modifier | modifier le code]

1812[modifier | modifier le code]

  • juin : un procès-verbal officiel d'abandon est dressé, concernant les mines de Fiennes[O 4].

1813[modifier | modifier le code]

Années 1820[modifier | modifier le code]

1821[modifier | modifier le code]

1824[modifier | modifier le code]

1825[modifier | modifier le code]

  • juin : Pierre Ters meurt, son unique héritière des terres de Fiennes est sa nièce Marie-Adélaïde Ters, épouse de Charlers-François Rottier, baron de Laborde[O 4].

1826[modifier | modifier le code]

  • Le fonçage des puits de la fosse Dutemple par la Compagnie des mines d'Anzin est repris[A 4]. La compagnie ouvre à Denain le puits d'extraction de la fosse Villars et y découvre du charbon, pour la première fois dans cette commune[A 3].

1828[modifier | modifier le code]

  •  : le fonçage du puits de la fosse Turenne par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Denain[TH 1].

1829[modifier | modifier le code]

Années 1830[modifier | modifier le code]

1830[modifier | modifier le code]

  • Le fonçage du puits de la fosse Saint-Mark par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Escaudain, près des limites avec Abscon[A 5].

1835[modifier | modifier le code]

  • La houille est découverte à Ferques, dans le Boulonnais[O 6].
  •  : le fonçage du puits de la fosse Sophie par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Hergnies[A 6].

1837[modifier | modifier le code]

  •  : la concession de Ferques est instituée par ordonnance royale en faveur de MM. Frémicourt père et fils, Parizzot, Richardson et Davidson[O 6].
  • et  : la Société de Ferques est créée en société en commandite par actions, au capital de 2 400 000 francs, divisé en actions de cinq mille francs[O 7].
  •  : après la mort de son mari, Marie-Adélaïde Ters, baronne de Laborde, cède ses droits éventuels à la concession de Fiennes sollicitée par son oncle Pierre Ters aux sieurs Carpentier-Podevin, Brongniart-Bailly et Chartier-Lahure, fondateurs de la Société de Fiennes, moyennant deux rentes de mille cinq cents et de deux mille cinq cents francs, la première payable pendant le temps où l'exploitation aurait lieu dans une étendue de trente-huit hectares soixante-et-onze ares vingt-quatre centiares alors demandée en extension par les propriétaires de la concession d'Hardinghen, l'autre pendant le temps d'exploitation de la future concession de Fiennes[O 4],[O 6].

Années 1840[modifier | modifier le code]

1840[modifier | modifier le code]

  •  : la concession de Fiennes est instaurée par ordonnance royale en faveur de la baronne de Laborde, Marie-Adélaïde Ters, en vertu de l'article 53 de la loi du [O 6], sur une étendue superficielle de 431 hectares[O 8].

1842[modifier | modifier le code]

1843[modifier | modifier le code]

  • le fonçage du puits de la fosse Davy par la Compagnie des mines d'Anzin débute à La Sentinelle[A 7].
  •  : les liquidateurs de la Société de Ferques adressent au préfet du Pas-de-Calais une déclaration de renonciation à la concession[O 9].

1845[modifier | modifier le code]

  • Le sieur Bonvoisin, propriétaire à Leulinghem, découvre de la houille en labourant son champ, et fait ensuite quelques fouilles positives dans les environs[O 9].
  •  : le sieur Bonvoisin présente une demande en concession[O 9].
  •  : la première Société de Fiennes découvre le terrain houiller et la houille à la suite de recherches entreprises non loin de la propriété du sieur Bonvoisin[O 9].
  •  : la Société de Fiennes sollicite une extension de sa concession d'Hardinghen vers Leulinghen[O 9].
  •  : le sieur Bonvoisin constitue la Société des mines de Leulinghen[O 9].

1847[modifier | modifier le code]

  • Édouard Grar publie le premier tome d'Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791[GA 1].
  •  : une décision ministérielle maintient la propriété de la concession de Ferques à la société du même nom[O 9].
  • La concession de Ferques est revendue à la deuxième Société de Ferques, nouvellement constituée, pour entreprendre des travaux dans la zone découverte deux ans plus tôt par le sieur Bonvoisin[O 9].

1848[modifier | modifier le code]

  • Édouard Grar publie le deuxième tome d'Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791[GB 1].
  • La deuxième Société de Ferques ouvre le puits de la fosse de Leulinghen, constitué d'une succession de travers-bancs horizontaux et de bures verticaux[O 9].

Années 1850[modifier | modifier le code]

1850[modifier | modifier le code]

  • Édouard Grar publie le troisième et dernier tome d'Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791[GC 5].

1851[modifier | modifier le code]

  • le fonçage du puits de la fosse Élise par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Escaudain[A 7].

1852[modifier | modifier le code]

1853[modifier | modifier le code]

  • le fonçage du puits no 1 de la fosse Enclos par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Denain[A 8].
  •  : un décret accorde une concession de 6 031 hectares à la Compagnie des mines de Lens[C 1].

1854[modifier | modifier le code]

  • le fonçage des puits nos 1 et 2 de la fosse d'Hérin par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Hérin, ainsi que les deux puits de la fosse de Rœulx à Escaudain, et du puits no 1 de la fosse Vieux-Condé à Vieux-Condé[A 8],[A 9],[A 10].
  •  : un décret accorde à la Compagnie des mines de Lens une extension de 157 hectares, portant la surface de sa concession à 6 188 hectares[C 2].

1856[modifier | modifier le code]

1859[modifier | modifier le code]

Années 1860[modifier | modifier le code]

1862[modifier | modifier le code]

  •  : un décret accorde à la Compagnie des mines de Lens une extension de 51 hectares, portant la surface de sa concession à 6 239 hectares[C 2].

1866[modifier | modifier le code]

Années 1870[modifier | modifier le code]

1870[modifier | modifier le code]

1873[modifier | modifier le code]

  •  : le fonçage des trois puits de la fosse Chabaud-Latour par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Condé-sur-l'Escaut[A 11].

1874[modifier | modifier le code]

1875[modifier | modifier le code]

  •  : la concession de Ferques est mise en vente publique, et adjugée moyennant le prix de deux cent mille francs à MM. Constantin Descat, propriétaire à Roubaix, et Charles Deblon, propriétaire à Lille[O 10].
  •  : la concession de Fiennes est vendue par adjudication publique, et acquise moyennant le prix de cent mille francs par un groupe[O 7].
  •  : un décret autorise la Compagnie des mines de Lens à réunir la concession de Douvrin de 700 hectares à la sienne, portant la surface de sa concession à 6 939 hectares[C 3].
  •  : le groupe qui s'était porté acquéreur de la concession de Fiennes se constitue définitivement sous le nom de société civile des houillères de Fiennes[O 7].

1877[modifier | modifier le code]

1878[modifier | modifier le code]

  • la fosse du Chauffour de la Compagnie des mines d'Anzin à Anzin[note 1] cesse définitivement d'extraire, mais est conservée pour l'aérage jusqu'en 1884[A 4].

1879[modifier | modifier le code]

  •  : la Société de Fiennes est dissoute, ayant déjà épuisé toutes ses ressources depuis l'année passée[O 7].
  •  : la concession de la Société de Fiennes, dissoute le , est vendue à Charles Lalou, ainsi que le sondage de Witerthun, pour 53 000 francs, par acte passé devant M. Bauduin, notaire à Paris. Depuis cette époque, la concession est restée en chômage[O 7].

Années 1880[modifier | modifier le code]

1885[modifier | modifier le code]

1886[modifier | modifier le code]

  •  : Louis Bellart père est obligé de suspendre ses payements, et la fosse est abandonnée[O 11].
  •  : les acquéreurs de la concession de Ferques onze ans plus tôt ont fait une demande d'extension de leur concession vers le sud, en concurrence avec la demande de la Compagnie des charbonnages de Réty, Ferques et Hardinghen, mais celle-ci leur est refusée par décret. Qui plus est, ils n'ont pas été capable de constituer une société d'exploitation[O 10].
  • Juillet : le fonçage du puits no 1 de la fosse La Grange par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Raismes[A 12].

1888[modifier | modifier le code]

  •  : Ludovic Breton, ingénieur civil des Mines, à Calais, achète la concession d'Hardinghen pour le prix de 17 100 francs, y compris le chemin de fer aboutissant en gare de Caffiers, mais non les maisons ouvrières[O 11].

Années 1890[modifier | modifier le code]

1893[modifier | modifier le code]

  • Le fonçage des deux puits de la fosse Blignières par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Wavrechain-sous-Denain[A 13].
  • Juillet : le fonçage des deux puits de la fosse Cuvinot par la Compagnie des mines d'Anzin débute à Onnaing[A 13].

1894[modifier | modifier le code]

  •  : les acquéreurs de la concession de Ferques en 1875 sont déchus de leur concession par arrêté ministériel[O 10].

1895[modifier | modifier le code]

  •  : la concession de Ferques, dont ont été déchus les précédents propriétaires le , est adjugée à la Société de Calais-Boulogne pour la somme de 2 055 francs[O 10].
  •  : l'adjudication de la concession de Ferques à la Société de Calais-Boulogne le est approuvée par décision ministérielle[O 10].

1898[modifier | modifier le code]

  •  : la Société de Calais-Boulogne, en liquidation, vend la concession de Ferques à M. A. Tellier, propriétaire à Louvroil, pour le prix de deux cent mille francs[O 10].
  •  : M. A. Tellier constitue la Société anonyme des mines de houille de Ferques[O 10].
  •  : la Compagnie des mines d'Anzin a produit 3 168 907 tonnes, soit quasiment un dixième de la production française[A 13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. En 1834, la commune d'Anzin cède à Valenciennes le hameau de l'Écorchoir. Les fosses qui y ont été ouvertes passent donc à Valenciennes.
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. Dubois et Minot 1991, p. 14
  2. Dubois et Minot 1991, p. 15
  3. a et b Dubois et Minot 1991, p. 20
  4. a et b Dubois et Minot 1991, p. 16
  5. Dubois et Minot 1991, p. 21
  6. Dubois et Minot 1991, p. 22
  7. a et b Dubois et Minot 1991, p. 23
  8. a et b Dubois et Minot 1991, p. 24
  9. a et b Dubois et Minot 1991, p. 25
  10. a et b Dubois et Minot 1991, p. 26
  11. a et b Dubois et Minot 1991, p. 27
  12. Dubois et Minot 1991, p. 28
  13. a b et c Dubois et Minot 1991, p. 29
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I, Imprimerie L. Danel,
  1. a et b Vuillemin 1880, p. 75
  2. a et b Vuillemin 1880, p. 77
  3. Vuillemin 1880, p. 78
Références à Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II, Imprimerie L. Danel,
  1. Vuillemin 1880, p. 201
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. I,
  1. Grar 1847, couverture
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II,
  1. Grar 1848, couverture
Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. III,
  1. a et b Grar 1850, p. 11
  2. Grar 1850, p. 29
  3. Grar 1850, p. 8
  4. Grar 1850, p. 32
  5. Grar 1850, couverture
Références à Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen, Imprimerie Nationale. Paris,
  1. a b et c Olry 1904, p. 95
  2. Olry 1904, p. 109
  3. Olry 1904, p. 94
  4. a b c d e et f Olry 1904, p. 97
  5. Olry 1904, p. 96
  6. a b c et d Olry 1904, p. 98
  7. a b c d e f et g Olry 1904, p. 103
  8. Olry 1904, p. 111
  9. a b c d e f g h i j k et l Olry 1904, p. 104
  10. a b c d e f g et h Olry 1904, p. 105
  11. a b et c Olry 1904, p. 102
Références à Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, ENTE,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 14-16, 20-29. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome I : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 348 p. (lire en ligne), p. 75, 77-78. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Émile Vuillemin, Le Bassin Houiller du Pas-de-Calais. Tome II : Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans ce nouveau bassin, Imprimerie L. Danel, Lille, , 410 p. (lire en ligne), p. 201. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. I, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 400 p. (lire en ligne), couverture. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 371 p. (lire en ligne), couverture. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. III, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 311 p. (lire en ligne), couverture, 8, 11, 29, 32. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Topographie souterraine du bassin houiller du Boulonnais ou bassin d'Hardinghen : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Nationale. Paris, , 240 p. (lire en ligne), p. 94-98, 102-105, 109, 111. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, Denain, la ville du charbon : L'évolution du patrimoine minier des débuts à nos jours, Valenciennes, École nationale des techniciens de l'équipement, Valenciennes, , 80 p. (ISBN 2-11-095466-3), p. 64. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article