Claude Lazar

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Claude Lazar
Claude Lazar (Capture d'écran d'une vidéo de l'Encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain).
Naissance
Nationalité
Activité
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Claude Lazar artiste-peintre français né en 1947. Vie et travail entre Paris et New York.

Biographie

Né à Alexandrie en Egypte, Claude Lazar est arrivé à Paris en 1957 à la suite de la nationalisation du canal de Suez. Après ses études secondaires, il suit des cours à l'Académie de la Grande Chaumière. Il entre ensuite à l'École Nationale Supérieure des Métiers d'art.

Enthousiasmé par les événements de mai 1968, il participe à un stage de cinéma militant à la faculté de Vincennes, alors bastion de la contestation. Dans ce cadre il collabore à la réalisation du film « Attention aux provocateurs », une critique du rôle du PC pendant la guerre d’Algérie. Avec le "Collectif Cinéma Vincennes" il assiste à un colloque "Pour un Front culturel révolutionnaire" organisé par les Cahiers du cinéma pendant le Festival d'Avignon en 1973. Il y rencontre un groupe d'artistes subversifs le FAP (Front des artistes plasticiens) avec lequel il prendra part à de nombreuses manifestations: Front culturel, dénonciation de la CAVAR, LIP, Canjuers au Larzac, défense des habitants du quartier Jouy-Fourcy-Miron face à une promotion immobilière de la galerie Maeght, création d'un atelier- populaire de sérigraphie, dénonciation du marché de l'art, exposition Chili contre la dictature de Pinochet, etc.

En 1974, il adhère au Salon de la Jeune Peinture dont il devient le secrétaire-général de 1975 à 1977 et participe au Collectif de peintres antifascistes avec entre autres: Julio Le Parc, Gérard Fromanger, Maurice Matieu, le groupe DDP (François Derivery, Michel Dupré, Raymond Perrot), Claude Yvel, Gérard Le Cloarec, Frédéric Brandon... Ils entamèrent plusieurs actions: Une banderoles pour la victoire du Vietnam et du Cambodge en mai 1975, une autre pour dénoncer le Centre Pompidou en 1976, des expositions dans des fêtes politiques, des affiches contre le racisme, une intervention à la Biénale de Venise en 1977, une occupation du Musée d’Art Moderne pour défendre les Salons, une banderole de 500 m de long pour entourer l’ambassade d’URSS à Paris en soutien à Solidarnosc en 1981…

En 1978 il prend part à la conception de « l’Exposition internationale pour la Palestine » à Beyrouth. Mais, après l'assassinat, boulevard Haussmann à Paris, de son ami Ezzedine Kalak, représentant de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) en France, il décide d'abandonner le militantisme et entre à la galerie Jean Pierre Lavignes. Il délaisse les sujets politiques, sociaux et les soutiens aux luttes de libération nationale pour défendre une imagerie figurative subjective, à la croisée de Vermeer et Edward Hopper. Ses sujets sont urbains, avec des ambiances nocturnes évoquant les films noirs des années 1940. Il peint des espaces, intérieurs ou extérieurs, déserts et abandonnés par la présence humaine.

En 1982, il rejoint la Galerie du Centre avec laquelle il abordera le marché américain. Il y exposera alors successivement à Los Angeles, Miami, Chicago, Dallas, Hawaii, etc… mais il travaillera essentiellement avec deux galeries, l'une à New York, la Franklin Bowles Gallery, l'autre à San Francisco, la Weinstein Gallery.

En 2006, Art inprogress édite une monographie sur ses trente années de peinture. En 2012, il crée le Groupe DLJP (de la Jeune peinture) pour une réédition augmentée du livre « Jeune Peinture une Histoire, 1950-1983 ». En 2023, avec le soutien de la bibliothèque nationale « La Contemporaine », l’association DLJP  lui édite une autobiographie focalisée sur l’art et la politique ayant pour titre « CLAUDE LAZAR - Une Vie pavée de couleurs ».

En 2014, désireux d’exposer à nouveau en France, il montre son travail à la galerie Colette Clavreul, place des Vosges. Puis, en 2015, il rejoint la galerie Patrice Peltier en lieu et place de la galerie Isy Brachot à Saint-Germain-des-Prés.

En 2020, la crise du Covid Interrompt sa rétrospective au Cercle des Arts de La Garenne-Colombes.

En 2012 Claude Lazar reçoit la visite de deux historiennes libanaises, Rasha Salti et Kristine Khouri, qui étaient à la recherche d’informations sur « l’exposition internationale pour la Palestine » de 1978. Elles furent impressionnées par l’importance et la qualité de la documentation qu’il avait conservé sur cet évènement et par la masse d’informations qu’il disposait sur les différents mouvements d’artistes entre Mai 68 et 1980. Ce matériel constituera la base de leur exposition « Past Disquiet ». Cette exposition sera montrée dans plusieurs musées à travers le monde: au MACBA à Barcelone, au HKW à Berlin, au MSSA au Chili, au Sursoc Museum à Beyrouth, au MOCAA au Cap. Il donnera plusieurs conférences dans ces musées et à Normal sup. Le Palais de Tokyo reprendra à son tour cette exposition de février à Juin 2024. Au même moment, entre avril et août, le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris accrochera peintures, affiches et archives concernant la présence de l’art arabe en France dans l’exposition « Art moderne et décolonisation 1908-1988 », dans laquelle Claude Lazar sera présent à plusieurs titres.

Notes[modifier | modifier le code]


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