Claude Toussaint Marot de La Garaye

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Claude Toussaint Marot de La Garaye
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Marguerite Picquet de La Motte (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Propriétaire de

Le comte Claude Toussaint Marot de La Garaye né à Rennes le et mort le au château de la Garaye à Taden, et sa femme Marguerite, sont connus comme "les époux charitables".

Biographie[modifier | modifier le code]

Descendant d'une famille de parlementaires, les Marbeuf, Claude Toussaint est le fils de Guillaume Marot de La Garaye, gouverneur de Dinan, et de Jeanne de Marboeuf. Mousquetaire du roi, conseiller au parlement de Bretagne, il épouse en 1701 Marguerite Picquet de La Motte, fille du greffier en chef du même parlement. Elle est la tante de l'amiral Toussaint-Guillaume Picquet de La Motte.

Passionné de chasse, il mène grand train au château de la Garaye (XVIe siècle, classé monument historique[1]), sur la paroisse de Taden à deux kilomètres au nord de Dinan.

Marguerite ne peut avoir d'enfant à la suite d'une chute de cheval en 1703.

Le service des pauvres[modifier | modifier le code]

Les époux de La Garaye.

En 1710, la mort subite de l'époux de madame de Pontbriand, sœur du comte et mère d'Henri-Marie du Breil de Pontbriand, les bouleverse. Délaissant la vie mondaine, ils décident de servir les pauvres pour l'amour de Dieu.

Le château est transformé en hôpital pour accueillir, nourrir et soigner les pauvres. Ils vendent leurs biens pour financer leur œuvre et se mettent à l’œuvre avec leurs domestiques.

Ils se forment à la médecine, à la chirurgie et à la chimie à Paris en 1714. Le comte développe un laboratoire de chimie pour la création de médicaments. Le roi Louis XV l'encourage dans cette voie à Marly en 1731 et lui achète la méthode pour extraire les "sels essentiels" des plantes médicinales. La Grande Encyclopédie[2] fait à plusieurs reprises mention de ses recherches, en particulier dans son article "Hydraulique".

Jusqu'à leur mort, les époux se consacrent à soulager les maux de leurs contemporains, par des soins gratuits et en donnant du travail aux pauvres de la région.

Lors de sa visite à Sainte-Anne-d'Auray en 1996, le Pape Jean-Paul II souligne leur action : "Vous gardez ainsi le souvenir exemplaire des époux charitables que furent Claude et Marguerite de La Garaye[3]".

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • Chimie hydraulique, pour extraire les sels essentiels des végétaux, animaux et minéraux, avec l'eau pure, 1745. [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Joseph de Fogasses de la Bastie, Abrégé de la vie et des vertus de M. le Comte de la Garaye, Saint-Malo, 1757
  • G.-T.-J Carron, Les Époux charitables ou Vies de M. le Cte et de Mme la Ctesse de La Garaye, Rennes, N. Audran, 1782.
  • R. Cathenos, Vie de M. de la Garaye et de Mme de Pontbriand, sa sœur, Saint-Malo, Hovius, 1790 ; seconde édition : 1875.
  • Jean-Marie Peigné, Le comte Marot de la Garaye ; étude biographique d’après les récits contemporains, Paris, Deflorence, 1864.
  • Henri Boüan du Chef du Bos, Claude Toussaint Marot, comte de la Garaye, Paris, Le François, 1937, thèse de médecine.
  • René Richelot, Éloge historique de Claude Toussaint Marot, comte de la Garaye 1675-1755, prononcé à Taden, devant son tombeau, le dimanche , à l’occasion du deuxième centenaire de sa mort, Dinan, Imprimerie Commerciale, 1955.
  • Claude-Charles Billot, Les époux au grand cœur : Claude et Marguerite de la Garaye, Paris, Pierre Téqui, 2003
  • La Garaye : au paradis des pauvres, Centre international montfortain, 2003

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00089665, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand, « La Grande Encyclopédie, 1766, Tome 8, p. 360-368 »
  3. Jean Paul II, « Homélie à Sainte Anne d'Auray, 20 septembre 1996, §5. »

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