Clifford Curzon

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Clifford Curzon
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Clifford Curzon (1960)

Naissance
Londres,
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Décès (à 75 ans)
Londres, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Activité principale pianiste
Activités annexes Professeur
Lieux d'activité Royal Academy of Music
Maîtres Artur Schnabel, Nadia Boulanger, Wanda Landowska

Clifford Curzon (né le à Londres et mort le 1er septembre 1982) est un pianiste classique de nationalité britannique.

Repères biographiques[modifier | modifier le code]

Il fut détecté comme pianiste prometteur au moment de l'adolescence. Encore très jeune, il fut nommé à la Royal Academy of Music comme professeur de piano adjoint. Il reçut un véritable choc en allant écouter un récital du pianiste allemand Artur Schnabel à Londres. C'est alors qu'il mit fin à ses engagements en Grande-Bretagne pour aller étudier avec Artur Schnabel à Berlin de 1928 à 1930. Ensuite, il étudia avec Nadia Boulanger et la claveciniste Wanda Landowska à Paris, à partir de 1930.

Il interpréta particulièrement les œuvres de Mozart, Schubert, Brahms et Beethoven. Il a enregistré presque exclusivement pour le label Decca.

Parmi les chefs d'orchestre avec lesquels il travailla, on peut citer Rafael Kubelik quand celui-ci dirigeait l'orchestre de la Radio Bavaroise, Benjamin Britten, István Kertész, George Szell, Pierre Boulez (avec le BBC Symphony Orchestra).

Critiques musicales[modifier | modifier le code]

Dans Beethoven ou dans Mozart, « le jeu de Curzon est [...] un modèle de grâce classique et d'équilibre aristocratique [...] sa sonorité étonne constamment par sa qualité chantante, même dans les passages les plus dépouillés de l'aérien mouvement lent [du Concerto pour piano n°5 de Beethoven]. »[1] 

Extrait de la revue Gramophone sur un enregistrement des concertos pour piano de Mozart: « Quand on entend Mozart joué ainsi, on réalise à quel point la plupart des autres interprétations sont superficielles »[2]

Extrait de la revue Gramophone à propos de son enregistrement du premier concerto de Brahms: « Curzon s'est surpassé et a donné l'interprétation de sa vie...une magnifique version, immortalisée à juste titre »[3]

Extrait du Grove Dictionary of Music and Musicians: « Dans les mouvements lents des concertos du Mozart mûr.....une combinaison exceptionnelle d'énergie et de calme Olympien lui a valu le titre pratiquement incontesté de "plus grand mozartien vivant"... »[4]

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Extrait d'une lettre envoyée le à son nouveau producteur chez Decca, Ray Minshull, après des séances d'enregistrement de concertos pour piano de Mozart:

« Votre très aimable lettre, écrite après nos premières séances d'enregistrement ensemble, m'a donné un bon coup de fouet (je suis toujours profondément déprimé par ces rendez-vous avec la postérité). »[5]

Discographie[modifier | modifier le code]

Nombreux enregistrements, dont :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Chris de Souza, « Pénétrer l'essence du passé », livret de présentation du disque CD BBC Beethoven : Concerto pour piano n°5 et Mozart : Concerto pour piano n° 26, avec le BBC Symphony Orchestra dirigé par Pierre Boulez, p. 9.
  2. Cité dans la notice de présentation des disques CD Decca 468 492-2 et 468 493-2, traduction pour Decca de Dennis Collins, 2001.
  3. Cité dans la présentation du disque CD Decca 466 376-2 avec le premier concerto de Brahms.
  4. Cité dans le texte de présentation rédigé par Erich Mauermann pour le disque CD audite 95.453, 1997.
  5. Cité par Cyrus Meher-Homji (musicologue) dans la notice de présentation des disques CD Decca 468 492-2 et 468 493-2, traduction pour Decca de Dennis Collins, 2001.

Liens externes[modifier | modifier le code]