Commanderie d'Aslackby

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Commanderie d'Aslackby
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers 1192
Reprise Royaume d'Angleterre 1309
Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1313
Protection Monuments classés[1],[2]
Église St. James et Temple Farm
Géographie
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Région Midlands de l'Est
Département Lincolnshire
Ville Aslackby et Laughton
Géolocalisation
Coordonnées 52° 51′ 36″ nord, 0° 23′ 18″ ouest

La Commanderie d'Aslackby ((la): Aslachebi, Aselakesbi) se dressait là où se trouve aujourd'hui le village d'Aslackby, dans le Lincolnshire (Royaume-Uni). Un bâtiment templier a d'ailleurs en partie été intégré à la structure de l'une des maisons villageoises[N 1].

Description géographique[modifier | modifier le code]

Au cœur du village, Temple Farm se trouve à l'emplacement de l'ancienne commanderie mais il s'agit d'une reconstruction tardive en partie avec les ruines de la chapelle (église ronde). Cette église existait encore au XVIIIe siècle[3]. Il ne reste presque rien de sa structure originelle, mais les descriptions et les croquis d'époque semblent montrer que l'église de la commanderie (Il ne s'agit pas de St. James)[4] était similaire à celle de Temple Bruer, composée d'un chœur à abside oriental et d'une nef arrondie orientée vers l'ouest. C'était d'ailleurs le plan habituel pour les églises des Templiers, puisqu'il reproduisait celui de l'Église du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Un exemple célèbre de ce type de structure est l'Église du Temple à Londres. Par la suite, ces deux églises du Lincolnshire ont été enrichies de tours - en ce qui concerne celle de Saint-James, l'ajout (au sud de la nef) date apparemment du tout début du XIVe siècle[1]. Saint-James étant l'église paroissiale et non l'église de la commanderie réservée aux seuls frères mais celle-ci faisait partie des possessions d'Aslackby.

Historique[modifier | modifier le code]

Du temps des Templiers[modifier | modifier le code]

La commanderie a été fondée en 1192 grâce à un don de Margaret de Perci[5],[N 2], alors qu'il y avait déjà un petit château et un village sur le site d'Aslackby.

L'honneur de Craon, que détenait Guy de Craon, baron de Burton a été divisé, et le tiers d'une taxe de chevalier a été accordé aux Templiers, qui le géraient depuis Aslackby. Il concernait, entre autres, des terres situées à Dowsby[6],[7].

Du temps des Hospitaliers[modifier | modifier le code]

À la dissolution de l'ordre du Temple en 1312, la plupart des biens furent dévolus à un autre ordre, celui des Hospitaliers. Mais tandis que les Templiers avaient été créés pour protéger les pèlerins en Terre sainte, les Hospitaliers avaient la tâche supplémentaire de les soigner et de les loger. Ces biens furent d'abord confisqués et administrés par la couronne d'Angleterre à partir de 1309 et malgré la bulle Ad providam, leur dévolution ne commença à être effective que fin 1313 après la convocation d'un prochain parlement[8]. Le mandat accordé aux hospitaliers par le roi Édouard II datant du 28 novembre[9].

Passée sous la responsabilité des Hospitaliers, Aslackby ne fut pas gérée comme une commanderie à proprement parler, apparaissant dans une enquête du prieur de la langue d'Angleterre datant de 1338 comme étant louée en fermage à Henry de la Dale, secrétaire du comte de Lancaster[10],[11]. En 1358, devenue alors une baillie, elle est l'objet d'un litige qui fut portée devant la cour du pape. Allouée par le chapitre général de l'ordre qui se tint à Rhodes (février) au frère John Andaby, le prieur d'Angleterre John de Pavely et le frère Robert Hales s'y opposèrent. Puis en juin, ce dernier fut désigné commandeur des baillies de Temple Bruer, Eagle, Sutton-at-Hone et Aslackby avant de se voir confié Sandford et Slebech en lieu et place[12]. Jusqu'à la dissolution de cette langue, en 1540-1541, le domaine d'Aslackby était supervisé (membre) depuis Temple Bruer, de telle sorte que les bâtiments perdirent leur statut particulier dès le début du XIVe siècle, contrairement à la plupart des bâtisses de monastères anglais qui ont continué à être utilisés jusqu'au XVIe siècle. En 1539, les bâtiments d'Aslackby étaient en ruines. Après la dissolution des maisons des Hospitaliers en Angleterre, les terres d'Aslackby furent confiées aux mains séculières de Lord Clinton.

Photos[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. dont voici la photo: Ancien manoir d'Aslackby dit Temple Farm.
  2. On trouve parfois mention d'une donation du manoir d'Askelby (Aslackby) en 1187/1188 mais il s'agit d'une erreur selon Beatrice Adelaide Lees, cf. Lees 1935, p. clxxxvii.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) English Heritage, « Church of St. James », sur list.english-heritage.org.uk (consulté le )
  2. (en) English Heritage, « Temple Farmhouse », sur list.english-heritage.org.uk (consulté le )
  3. (en) English Heritage, « Temple Farm », sur pastscape.org.uk (consulté le )
  4. http://www.ans.com.au/~rampais/genelogy/holland/aslackby2.jpg
  5. Lees 1935, p. clxxxvii
  6. (en) David Roffe, « Dosby Rectory Moat » (consulté le ) : « Études du Domesday Book »
  7. Lees 1935, p. 95-96
  8. Phillips 2010, p. 238
  9. Phillips 2010, p. 240
  10. Thame 1857, p. 160, lire en ligne
  11. Page (editor) 1906, p. 212, lire en ligne sur british-history.ac.uk
  12. Nicholson 2008, p. 230, [lire en ligne sur Google Livres]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) W. K. R. Bedford et Richard Holbeche, Order of the Hospital of St. John of Jerusalem 1902, Kessinger Publishing, , 284 p. (ISBN 978-0-7661-4109-4, présentation en ligne)
  • (en) Beatrice Adelaide Lees, Records of the Templars in England in the twelfth century : the Inquest of 1185 with illustrative charters and documents, Kraus Reprint, , ccxvii + 457 (ISBN 978-0-8115-1249-7, OCLC 10287137, présentation en ligne)
  • (en) A. Mifsud, Knights Hospitallers of the Ven. Tongue of England in Malta, AMS Press, , 344 p. (présentation en ligne)
  • (en) Helen J. Nicholson, « The Hospitallers and the 'Peasants' revolt' of 1381 revisited », dans Malcolm Barber et Victor Mallia-Milanes, The Military Orders : History and Heritage, vol. 3, Ashgate publishing ltd., , 306 p. (ISBN 978-0-7546-6290-7, lire en ligne), p. 230
  • (en) Gregory O'Malley, The Knights Hospitaller of the English Langue 1460-1565, OUP Oxford, , 427 p. (ISBN 978-0-19-925379-1, présentation en ligne)
  • (en) William Page (editor), A History of the County of Lincoln, vol. 2, (lire en ligne), p. 210-213
  • (en) Simon Phillips, « The Hospitallers' acquisition of the Templar lands in England », dans Jochen Burgtorf, Paul Crawford, Helen Nicholson, The Debate on the Trial of the Templars, 1307-1314, Ashgate Publishing ltd., , 399 p. (ISBN 978-0-7546-6570-0, lire en ligne), p. 237-246
  • (en) Philippe de Thame (trad. Lambert B. Larking), The Knights Hospitalers in England, Being the Report of Prior Philip de Thame to the Grand Master Elyan de Villanova for A. D. 1338, Camden Society, (1re éd. 1338) (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]