Cristina Comencini

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Cristina Comencini
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Cristina Comencini vers 2000.
Naissance (68 ans)
Rome, Italie
Nationalité Drapeau de l'ItalieItalienne
Profession Réalisatrice, scénariste, écrivaine

Cristina Comencini est une réalisatrice, scénariste et écrivaine italienne, née le à Rome.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Rome en 1956, elle est la fille du réalisateur Luigi Comencini. Elle a étudié comme sa sœur au lycée Chateaubriand, le lycée français de Rome[1],[2]. En 1978, elle obtient une licence en économie et commerce à l'université Sapienza de Rome, sous la direction de Mario Tiberi, après avoir suivi les cours de Federico Caffè[3], mais elle est en réalité attirée par le monde du spectacle, dans lequel son père l'avait déjà introduite dès son plus jeune âge. En effet, elle débute comme actrice en 1969 dans le film de son père Casanova, un adolescent à Venise et, en tant que coscénariste, dans le téléfilm Il matrimonio di Caterina (1982) avec Massimo Patrizi. Elle a ensuite travaillé dans la mini-série télévisée Cuore en 1984, dans laquelle son fils, Carlo Calenda, âgé de 11 ans (qui deviendra plus tard un homme politique), a également joué un rôle mineur, et dans la mini-série télévisée La Storia en 1986, avec Suso Cecchi D'Amico. Elle a également travaillé avec Ennio De Concini dans Quattro storie di donne, une autre mini-série réalisée par Franco Giraldi, entre autres (1989).

Elle fait ses débuts de réalisatrice en 1988 avec le film Zoo, l'appel de la nuit, puis son père lui donne la possibilité de scénariser son film Joyeux Noël, bonne année (1989). Elle réalise ensuite Les Amusements de la vie privée (1990), La fin est connue (1993, d'après le roman de Geoffrey Holiday Hall), Va où ton cœur te porte (1996, d'après le best-seller de Susanna Tamaro ; Globe d'or et Ruban d'argent à l'actrice Virna Lisi), Le Plus Beau Jour de ma vie (2002)[4] et La Bête dans le cœur (2005). Ce dernier film a été nommé aux Oscars 2006, dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, après que le film Private de Saverio Costanzo, initialement nommé pour l'Italie, a été rejeté par l'Académie des Oscars parce qu'il avait été tourné dans une langue autre que l'italien.

Comencini s'est également consacrée à la littérature de fiction et a publié les romans suivants : Le pagine strappate (1991), traduit en français chez Verdier sous le titre Les Pages arrachées et lauréat du prix Rapallo Carige section Opera Prima en 1992 et du prix Air Inter en 1995 ; Passione di famiglia (1994), traduit en français sous le titre Passion de famille ; Il cappotto del turco (1997), lauréat du prix national Alghero Donna di Letteratura e Giornalismo ; Matrioska (2002), finaliste du prix littéraire Chianti 2003 ; La bestia nel cuore (2004), traduit La Bête dans le cœur en français et adapté ensuite au cinéma ; L'illusione del bene (2007), finaliste en 2008 du prix Bergame et du prix Strega[5] ; Lucy (2013), lauréat du prix Cortina d'Ampezzo et du prix Procida-Isola di Arturo-Elsa Morante[6] ; Essere vivi (2016), traduit Être en vie chez Stock et lauréat du prix Cesare Pavese[7] et du prix Tropea[8].

En 2004, elle a également participé à la fondation de l'association culturelle Artisti Uniti avec Piero Maccarinelli, Carol Levi, Riccardo Tozzi, Carlo Degli Esposti, Roberto Cicutto et Tilde Corsi[9], dans le but de promouvoir et de réaliser des initiatives théâtrales[10].

Auparavant, elle avait écrit des pièces de théâtre : La traviata, en 2000, qui modernise l'opéra de Verdi. Puis Due partite, une comédie en deux actes écrite pour quatre interprètes féminines, mise en scène en 2006 au Teatro Valle de Rome et reprise avec succès dans toute l'Italie. Le film du même nom d'Enzo Monteleone, sorti en 2009, a également été réalisé à partir de la version théâtrale. Une autre de ses pièces est Est-Ovest, également de 2009. Elle revient sur les planches en 2013 avec La Scena, une pièce mettant en scène le trio Angela Finocchiaro, Maria Amelia Monti et Stefano Annoni, avec des décors et des costumes conçus par sa sœur Paola Comencini[11].

En mars 2023, elle annonce qu'elle réalise un film adapté du roman Il treno dei bambini, le succès d'édition de Viola Ardone, lui-même inspiré des trains du bonheur organisé par le Parti communiste italien entre le Sud et le Nord de l'Italie entre 1946 et 1952[12]. Le film, produit par Palomar pour Netflix Italia, met en scène Barbara Ronchi, Serena Rossi et Stefano Accorsi[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Cristina Comencini est la sœur de Paola, Eleonora et Francesca, et elle a trois enfants. Elle a d'abord épousé le journaliste et écrivain Fabio Calenda, avec lequel elle a eu une fille, Giulia Calenda, scénariste, et un fils Carlo Calenda, né alors qu'elle n'avait pas encore 17 ans. Carlo a joué à l'âge de 10 ans dans la mini-série télévisée Cuore sous la direction de son grand-père Luigi Comencini, puis a poursuivi à l'âge adulte une carrière de chef d'entreprise et d'homme politique, dans le Parti démocrate puis le parti social-libéral Action. Cristina Comencini a ensuite été mariée au producteur Riccardo Tozzi jusqu'en 2016, avec lequel elle a eu son fils Luigi Tozzi, musicien et producteur.

Engagements militants et politiques[modifier | modifier le code]

De 1969 à 1973, elle milite au sein de Lotta continua[14].

Traditionnellement engagée en faveur des droits civils et de l'égalité des sexes, elle participe le 13 février 2011 à la manifestation « Se non ora, quando? » pour le respect et la dignité des femmes, après l'affaire Ruby[15], à laquelle participent un million de femmes sur les places italiennes.

Le 17 mai de la même année, elle intervient lors de la manifestation de Piazza Navona contre l'homophobie et en faveur du projet de loi visant à introduire l'homophobie comme circonstance aggravante pour les délits d'agression.

Elle collabore occasionnellement à La Repubblica, en particulier sur les questions relatives à l'égalité des sexes et à la violence à l'égard des femmes[16].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Réalisatrice et scénariste[modifier | modifier le code]

Réalisatrice (uniquement)[modifier | modifier le code]

  • 2001 : Un altro mondo è possibile (collectif)
  • 2012 : Un giorno speciale

Scénariste (uniquement)[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Les Pages arrachées (Verdier, 1994)
  • Passion de famille (Verdier, 1997)
  • Sœurs (Verdier, 1999)
  • Matriochka (Verdier, 2002)
  • La Bête dans le cœur (Denoël, 2007)
  • Quand la nuit (Grasset & Fasquelle, 2011)
  • Lucy (Grasset & Fasquelle, 2015)
  • Être en vie (Stock, 2016)
  • Quatre amours (Stock, 2020)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Littérature : Cristina Comencini / Essais : Jérôme Thomas », sur radiofrance.fr
  2. « Cristina Comencini », sur africultures.com
  3. (it) Roberta Scorranese, Facevo l’economista, papà non mi voleva su un set. Che risate con Gassman», , p. 27
  4. Parmi les nombreux prix décernés au film, citons le Globe d'or 2002 et le Ruban d'argent du meilleur scénario, ainsi que le Grand Prix des Amériques décerné à Cristina Comencini au Festival des films du monde de Montréal 2002.
  5. (it) « PREMIO STREGA 2008: DESIGNATI I CINQUE FINALISTI », sur internetculturale.it
  6. (it) « Albo vincitori », sur premioprocidamorante.it (version du sur Internet Archive)
  7. (it) « Premio Pavese a Comencini e Zagrebelsky », sur ansa.it
  8. (it) « Premio Tropea, vince Cristina Comencini », sur ansa.it
  9. (it) « Adda passà a nuttata: così rivivono i dieci anni di Artisti Riuniti », sur repubblica.it
  10. (it) « Presentazione », sur artistiriuniti.it
  11. (it) « Est Ovest: Cristina Comencini tra conflitti e misteri famigliari, con tante parole e poco teatro », sur teatroecritica.net
  12. (it) « Il treno dei bambini: il teaser trailer del nuovo film di Cristina Comencini », sur cinematographe.it
  13. (it) « Il treno dei bambini », sur filmitalia.org.
  14. (it) « Comencini: noi di Lotta Continua facevamo la rivoluzione al cinema », sur feltrinellieditore.it
  15. (it) « https://video.repubblica.it/dossier/caso-ruby-donne-dicono-basta/e-la-comencini-cita-l-esempio-merkel/61983/60720?video », sur video.repubblica.it
  16. (it) « Spinelli e le promesse di Toti », sur repubblica.it

Liens externes[modifier | modifier le code]