Critot

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Critot
Critot
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes Communauté Bray-Eawy
Maire
Mandat
Rémy Renault
2020-2026
Code postal 76680
Code commune 76200
Démographie
Gentilé Critotais, Critotaises
Population
municipale
505 hab. (2021 en augmentation de 4,55 % par rapport à 2015)
Densité 72 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 36′ 45″ nord, 1° 15′ 07″ est
Altitude Min. 152 m
Max. 187 m
Superficie 7,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives Dixième circonscription
Localisation
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Critot
Liens
Site web mairie-critot.fr

Critot est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Critot est une commune agricole situé dans le Pays de Bray dans l'aire urbaine de Rouen, à 51 km au sud de Dieppe, à la jonction des routes D12 et D57. L'autoroute A28 borde la commune à l'est.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Critot est limitrophe de sept autres communes.

Carte de la commune de Critot et de ses proches communes.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La superficie de la commune est de 705 hectares ; son altitude varie de 152 à 187 mètres[1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 897 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 21 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Critot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,7 %), prairies (14 %), zones urbanisées (4,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Crescetot en 1074[15], Cristot au XIe siècle[16], Critot en 1731 (Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267, 1417, 1428)[17].

La commune correspond à l'ancienne paroisse de Critot sur Cailly[18].

Monument aux soldats victimes de l'accident ferroviaire du 4 octobre 1870.

Histoire[modifier | modifier le code]

Des fouilles effectuées au XIXe siècle ont révélé qu'au cours de la préhistoire, au paléolithique le site était déjà occupé, et que s'y est exercée une importante activité de fabrication d'outils de pierre taillée[19].

En 1264, l'église est consacrée par Eudes Rigaud, archevêque de Rouen[20].

Durant la guerre de 1870, la commune se trouvera sur la ligne de front, et de nombreux combats s'y dérouleront, avec notamment pour enjeu le contrôle de la voie ferrée reliant Montérolier-Buchy à Motteville par Clères[21]. Le 4 octobre 1870, peu après minuit, dans sa gare, un train transportant une compagnie du 20e bataillon de chasseurs à pied se repliant vers la Loire est aiguillé par erreur sur une voie de garage et s'écrase contre un talus. Dans le choc, quatorze hommes sont tués, et une centaine sont blessés. La censure occultera l'accident, mais sur souscription ouverte à l'initiative de la municipalité[22] un monument commémoratif en forme de calvaire sera érigé sur les lieux vingt ans plus tard[23].

Dans les années 2000, la commune, opposée à la modernisation de la même ligne, engagera plusieurs actions contentieuses et obtiendra temporairement la suspension des travaux, avant d'être définitivement déboutée par le Conseil d'État[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1956 1959 Jean Benet   Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.
1989 2014[25] Francis Sénécal[26] PS Conseiller général de Saint-Saëns (2001 → 2014)
Vice-président[Quand ?] du conseil général
Président de la CC du Pays Neufchâtelois (1993 → 2006)
2014 En cours
(au 10 août 2020)
Rémy Renault   Président du Sivos de Critot, Cottévrard, Rocquemont et Bosc-Bérenger[27]
Réélu pour le mandat 2020-2026[28]

Démographie[modifier | modifier le code]

Carte postale du village vers 1925.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 505 habitants[Note 3], en augmentation de 4,55 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
320303318311323326344357340
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
355333325298316285276276287
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
254236251241258251260267248
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
281233234278462451506506473
2021 - - - - - - - -
505--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Martin. À l’intérieur, fonts baptismaux classés du 13e siècle : cuve octogonale à pans bombés, avec couvercle en bois. Elle est décorée par 4 têtes humaines dont 3 sont nues et la quatrième coiffée d'un bandeau.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Critot et Bouelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Annales de Normandie - Volume 49 - Page 102.
  16. Ernest Nègre - 1996 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1017 - (ISBN 2600001336).
  17. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 287.
  18. Voir le Recueil des règlements rendus jusqu'à présent concernant les droits d'amortissements, franc-fiefs, nouveaux acquêts et usages, tome 5, Partie 1, p. 430 (1729-1740) (lire en ligne).
  19. Voir : Bulletin de la Société normande d'études préhistoriques, 1893, pp 97-104 (lire en ligne)
  20. Société française pour la conservation et la description des monuments historiques. Bulletin monumental, 1849, p. 243.
  21. Voir notamment G. Dubosc : La guerre de 1870-71 en Normandie : faits et épisodes d'après les documents les plus récents, 1905, pp. 60 et s.
  22. Voir : Épisode de la guerre franco-allemande. La catastrophe de Critot. Nuit du 3 au 4 octobre 1870, par F.S., Rouen, 1890.
  23. Le Petit Parisien du 12 août 1890, p. 2 et La Semaine religieuse du diocèse de Rouen du 9 août 1890.
  24. Dans un arrêt du 4 juillet 2008 (lire en ligne).
  25. Romain Savary, « Francis Sénécal : "Je n'ai pas envie de finir vieil élu" : Francis Sénécal passe la main. Elu maire depuis 1989, le conseiller général du canton de Saint-Saëns ne veut pas briguer un 5e mandat. Il l'a annoncé aux Critotais lors des vœux », Le Réveil,‎ (lire en ligne).
  26. « Mort de Francis Sénécal : l'hommage des élus : L'ancien maire de Critot et élu du pays de Bray, Francis Sénécal, est mort à l'âge de 64 ans. Le 31 août 2014, les présidents du Département et de la Région lui rendaient hommage. », Normandie Actu,‎ (lire en ligne).
  27. Raphaël Tual, « Rémy Renault, le nouveau patron des écoliers : Le maire de Critot est le nouveau président du Sivos (regroupement des écoles de Critot, Cottévrard, Rocquemont et Bosc-Bérenger). Ce regroupement scolaire s'occupe de 181 enfants cette année. », Le Réveil,‎ (lire en ligne).
  28. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.