Cuire-le-Bas

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Cuire-le-Bas
Cuire-le-Bas
Château de Cuire, montée des Forts
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Métropole Métropole de Lyon
Ville Caluire-et-Cuire
Arrondissement Lyon
Paroisse Église Saint-Damien Saint-Côme
Démographie
Population 2 712 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 45° 47′ 32″ nord, 4° 49′ 33″ est
Altitude Min. 165 m
Max. 214 m
Cours d’eau Saône
Site(s) touristique(s) Maison La Rivette
Transport
Bus Bus TCL Ligne 40 Ligne S5
Localisation
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Cuire-le-Bas
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Cuire-le-Bas

Cuire-le-Bas est un quartier de Caluire-et-Cuire, commune française située dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le quartier de Cuire-le-Bas est limitrophe des quartiers de Cuire-le-Haut et Le Bourg, du 4e arrondissement de Lyon, de l'Île Barbe et de la Saône.

Description[modifier | modifier le code]

Immédiatement à l'aval de l'Île Barbe, les berges de la Saône s'élargissent et s'ouvrent sur une zone plane d'environ 0,35 km², en partie située dans le lit majeur de la Saône. Le quartier de Cuire-le-Bas est enserré dans cet espace géographique délimité par des frontières naturelles que sont la Saône au nord-ouest et des balmes, escarpées à l'est du quartier et s'adoucissant dans sa partie sud-est, au niveau du Bois de la Caille. Le quartier de Cuire-le-Haut et la limite nord du plateau de la Croix-Rousse surplombent ces balmes et le quartier de Cuire-le-Bas.

A 1,5 km environ au sud de l’île Barbe, les balmes rejoignent la Saône et marquent la limite aval de cet espace géographique, dont l'extrémité sud-ouest, située au-delà de la rue du bois de la Caille, est rattachée au 4e arrondissement de Lyon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Lithographie représentant une vue de Cuire-le-Bas depuis Saint-Rambert
Vue en direction de l'Ile Barbe, depuis l'écluse (entre 1890 et 1905)
L'écluse de Cuire-le-Bas et en arrière-plan le château de Cuire (entre 1867 et 1875)

Cuire-le-Bas faisait partie de l'ancienne commune de Cuire-la-Croix-Rousse jusqu'à une loi du 5 mai 1797, promulguée sous le Directoire, fusionnant les communes de Caluire et de Cuire et aboutissant à la création de la commune de Caluire-et-Cuire le 16 mai 1800[1],[2].

Cuire-le-Bas était alors un territoire organisé autour du maraichage et du transport fluvial[2]. L'activité économique du quartier s'est développée à partir de 1856 avec l'installation de l'entreprise Cotelle Frères, spécialisée dans la poterie industrielle en Grès, à l'emplacement qu'occupent actuellement les immeubles situés à l'angle du quai Georges Clemenceau (numéro 17) et de la rue Lucien Maitre (numéros de 1 à 11). Florissante jusqu'à la seconde guerre mondiale, l'entreprise connut un rapide déclin par la suite, concurrencée par l'arrivée de nouveaux matériaux. L'activité cessa en 1957. L'imposante cheminée qui surplombait le site fut détruite le 6 octobre 1966[3],[4].

L'urbanisation du quartier de Cuire-le-Bas ne s'est véritablement amorcée qu’après la seconde guerre mondiale, comme en témoignent les photographies aériennes de l'Institut Géographique National[5]. En 1945, l'urbanisation se concentrait autour du château de Cuire, centre historique du quartier, et s'entendait au sud avec la cité Rhodia, également appelée résidence Bellerive, construite à la toute fin des années 1930 (actuellement 27 quai Clemenceau) et une vingtaine de maisons individuelles autour du chemin de Fond-Rose. Le reste du quartier, jusqu'à sa partie sud et aux balmes était constitué de surfaces agricoles destinées au maraichage et de quelques grandes propriétés avec leurs demeures bourgeoises.

Il faut attendre la fin des années 1950 pour qu'un premier immeuble et quelques maisons individuelles soient édifiés Chemin du Plain Vallon. L'urbanisation du quartier s’accélère au cours de la décennie suivante, avec la construction de plusieurs bâtiments d'habitation collectifs, sur la balme qui surplombe la partie nord de la rue du capitaine Ferber, entre la montée des Forts et la cité Rodhia, à l'emplacement de l'ancienne usine Cotelle et autour de la moitié ouest de la rue du Plain Vallon. La densification du tissu urbain se poursuit au cours des années 1970 et 1980 avec la construction de plusieurs ensembles résidentiels et lotissements.

Le projet de la Zone d'Aménagement Concerté (ZAC) du Bois des Sources initié en 1987 par l'OPAC du Rhône et prévoyant un ensemble de « petites unités de logements et de bureaux, disséminées à la lisière des arbres »[6] est finalement abandonné en 1991[7]. Sur cette même parcelle est construit l'ensemble résidentiel le Bois des Sources entre 1998 et 2001[8].

La Saône en crue le 18 novembre 2023.

A partir du début des années 2000, l’urbanisation de Cuire-le-Bas évolue peu, du fait de la raréfaction des surfaces constructibles, mais aussi en raison de l'adoption du Plan de Prévention des Risques Naturels pour les Inondations (PPRi) du Rhône et de la Saône en 2006[9] et d'un zonage réglementaire pour le secteur Saône[10]. Une partie du quartier étant situé dans la zone où l'aléa de crue centennale est élevé (zone rouge du PPRi), les règles de constructibilité y sont encadrées et pour l'essentiel restreintes à des extensions et surélévations d'édifices existants.

Après 2010, les nouvelles constructions se concentrent dès lors autour de la rue du Capitaine Ferber et de la montée de la Rochette, là où le risque d'inondation est faible ou inexistant (zones bleues et blanche du PPRi), avec l'édification de petits bâtiments d'habitation collectifs et la transformation de bâtiments existants en immeubles d'habitation (Chateau de la Rochette).


Voix de communication et Transports[modifier | modifier le code]

Desserte routière[modifier | modifier le code]

De par la position géographique enclavée du quartier de Cuire-le-Bas, les axes routiers le reliant directement au quartier de Cuire-le-Haut et au centre de Caluire-et-Cuire sont peu nombreux et se caractérisent par une forte déclivité. On compte ainsi trois axes directs (du nord au sud) :

  • la montée des Forts (unique axe montant et descendant) ;
  • la montée de l'église (axe à sens unique montant) ;
  • la montée de la Rochette (axe à sens unique descendant).

Le quartier est en outre desservi par les quais de Saône (quai Georges Clemenceau) en direction des communes du val de Saône au nord et de Lyon au sud.

Liste des voies et places de Cuire-le-Bas

Nom Coordonnées Altitude

min.

Altitude

max.

Longueur

(rues)*

Superficie

(places)

Illustration
Rue du Bois de la Caille 45° 47′ 18″ nord, 4° 49′ 17″ est 166 m 187 m 387 m - Voir
Rue du Capitaine Ferber 45° 47′ 24″ nord, 4° 49′ 34″ est 167 m 173 m 927 m - Voir
Impasse de l'Écluse 45° 47′ 41″ nord, 4° 49′ 46″ est 167 m 178 m 145 m - -
Montée de l'Église 45° 47′ 33″ nord, 4° 49′ 48″ est 181 m 241 m 451 m - -
Impasse Félicien Dame 45° 47′ 25″ nord, 4° 49′ 22″ est 166 m 167 m 248 m - -
Chemin de Fond Rose 45° 47′ 30″ nord, 4° 49′ 31″ est 166 m 167 m 478 m - -
Montée des Forts 45° 47′ 40″ nord, 4° 49′ 53″ est 166 m 213 m 536 m - Voir
Quai Georges Clemenceau 45° 47′ 36″ nord, 4° 49′ 35″ est 166 m 172 m 1 467 m - -
Rue Lucien Maitre 45° 47′ 26″ nord, 4° 49′ 28″ est 166 m 172 m 295 m - -
Chemin du Plain Vallon 45° 47′ 21″ nord, 4° 49′ 19″ est 166 m 168 m 270 m - -
Montée de la Rochette 45° 47′ 21″ nord, 4° 49′ 36″ est 172 m 199 m 187 m - Voir
Place de la Rochette 45° 47′ 30″ nord, 4° 49′ 25″ est 166 m 166 m - 1 470 m2 -
Rue de la Saône 45° 47′ 22″ nord, 4° 49′ 37″ est 172 m 180 m 129 m - -
* La longueur des voies indiquée ne compte que pour la partie située dans les limites du quartier de Cuire-le-Bas.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Bus[modifier | modifier le code]

Le quartier de Cuire-le-Bas est desservi par deux lignes de bus du réseau des Transports en Commun Lyonnais (TCL) :

  • Bus TCL Ligne 40 : Ligne de bus de Bellecour le Viste à Neuville-sur-Saône, desservant l'arrêt Rochette-Cercle d'Aviron[11] ;
  • Bus TCL Ligne S5 : Ligne de bus de Caluire bords de Saône à Vieux Crépieux, desservant les arrêts Cuire-le-Bas, Caluire bords de Saône, Rochette-Cercle d'Aviron, Lucien Maître, Capitaine Ferber et Maisons des associations[12].
Motrice numéro 6 du train bleu du Val de Saône visible au musée de l'automobile Henri Malartre à Rochetaillée-sur-Saône.

Métro[modifier | modifier le code]

Station Vélo'v n°11003 Caluire-Place de la Rochette

Le quartier de Cuire-le-Bas n'est pas directement desservi par le métro. Les stations les plus proches, en partant de la place de la Rochette, sont :

  • Métro de Lyon Ligne C : Station Cuire, distante d'1 kilomètre ;

Tramway (disparu)[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 1957, le quartier de Cuire-le-Bas était desservi par le Train bleu du Val de Saône, une ligne de tramway suburbain reliant Lyon (quai de la Pêcherie) à Neuville-sur-Saône.

Vélo[modifier | modifier le code]

 V  Ce site est desservi par la station Vélo'v de : Caluire- La Rochette


Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Le découpage de Cuire-le-Bas par la municipalité[13] de Caluire-et-Cuire correspond aux zones Z102 (Cuire-le-Bas) et à une partie de la zone Z101 (Cuire le Haut) dans le découpage[14] de l'INSEE. En 1999, ces zones appartenant au « quartiers INSEE » de Cuire, était peuplée par 4 944 habitants[15]; cela donne une estimation majorée de la population du quartier en 1999. La zone Z102 (Cuire-le-Bas) seule, représentait 2 306 habitants : cela donne une estimation minorée de la population du quartier en 1999.

La population de ce quartier passe à 2 712 en 2011[16].

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le quartier de Cuire-le-Bas compte un établissement scolaire : l'école publique maternelle et élémentaire Pierre et Marie Curie, située aux numéros 15 à 17 de la rue Lucien Maître.

Pour l'enseignement secondaire, les établissements publics de secteur sont :

  • le collège Charles Sénard situé au numéro 10 de la rue Montessuy à Caluire-et-Cuire ;
  • les lycées Saint-Exupéry, la Martinière-Diderot et Ampère situés à Lyon[17].

Sports[modifier | modifier le code]

Aviron club Lyon Caluire (ACLC)
Cercle de l'aviron de Lyon (CAL)

Longeant la Saône sur plus d'un kilomètre, dans un secteur caractérisé par la faible hauteur des berges, le quartier de Cuire-le-Bas est un espace propice aux sports nautiques et plus particulièrement à la pratique de l'aviron. Deux clubs plus que centenaires, de renommée nationale voire internationale[18], y sont établis :

  • Le Cercle de l'Aviron de Lyon (CAL), situé au 12 quai Clemenceau ;
  • L'Aviron Club de Lyon Caluire (ACLC), installé dans l’ancienne Maison de l’éclusier, au niveau de la montée des Forts.

Un arrêté préfectoral du [19] autorise la pratique de l'aviron sur la Saône entre les points kilométriques 7,5 et 12,5 (point kilométrique 0 situé sous le pont de la Mulatière), soit de l'amont du pont Schuman jusqu'à la pointe sud de l'Île Roy. Du 1er novembre au 31 mars, la zone praticable s'étend jusqu'au point kilométrique 15,7 soit jusqu'à Fontaines-sur-Saône.

La zone destinée à la pratique de l'aviron qui longe le quartier de Cuire-le-Bas, du pont Schuman jusqu'à la pointe sud de l'Île Barbe, est aussi appelée « bassin de la Caille ».

Économie[modifier | modifier le code]

Gastronomie[modifier | modifier le code]

Le , le rachat par le groupe Paul Bocuse de L’Auberge de Fond Rose (1 étoile au Guide Michelin), située 25 chemin de Fond Rose, est annoncé[20] et devient effectif le [21]. Renommé Restaurant Fond Rose, l'établissement fait l'objet en 2012 d'une transformation lui permettant d'étendre sa capacité à 200 couverts[22]. Le restaurant perd son étoile sur le guide Michelin en 2012[23].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées au quartier[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Naissance de la commune : par la volonté des hommes », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Ville de Caluire-et-Cuire, « Histoire et patrimoine ».
  3. « Usine Cotelle », Lyon People « Les Secrets de Caluire et Cuire »,‎ , p. 222
  4. Collectif, Caluire-et-Cuire et sa région, Union des sociétés Historiques du Rhône et de Lyon Métropole, , « Histoire de la poterie Cotelle, 1856-1957 »
  5. « Vues aériennes de Cuire-le-Bas », sur IGN Remonter le Temps (consulté le ).
  6. Ludovic Pion-Dumas, « Projet de ZAC à Caluire aux abords de Lyon-Plage », Lyon Figaro,‎
  7. Archives du Grand Lyon, Zones d'Aménagement Concerté (ZAC) - Volume 3 - Communes hors Lyon - 1950-2017, Métropole de Lyon, , 249 p., p. 28
  8. « La caille - Toute honte bue », Lyon People,‎ , p. 228
  9. France. « PPRi du Rhône et de la Saône sur le territoire du Grand Lyon - Règlement secteur Saône » [lire en ligne (page consultée le 4 septembre 2023)]
  10. France. « PPRi du Grand Lyon Secteur Saône 3 » [lire en ligne (page consultée le 4 septembre 2023)].
  11. « Page internet de la ligne 40 », sur TCL SYTRAL Mobilités.
  12. « Page internet de la ligne S5 », sur TCL SYSYTRAL Mobilités.
  13. « Carte des quartiers de la mairie de Caluire-et-Cuire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur ville-caluire.fr (consulté le ).
  14. « Plan d'assemblage Grands Quartiers - IRIS 2000 », sur insee.fr (consulté le ).
  15. [xls] « Exploitation principale du recensement de 1999 - lieu de résidence », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Du côté de Cuire-le-Bas : Le magazine d'informations municipales d'un quartier à l'autre de Caluire-et-Cuire, Caluire-et-Cuire, Vile de Caluire-et-Cuire, , 4 p. (lire en ligne), p. 2.
  17. « Arrêté de sectorisation pour le département du Rhône » [PDF], sur Région académique Auvergne-Rhône-Alpes, .
  18. Tanguy Roman-Clavelloux, « Boucheron et Androdias en or : explosion de joie au Cercle de l'Aviron de Lyon », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  19. France. « Arrêté préfectoral n°2014/224-0005 du 9 octobre 2014 » [lire en ligne]
  20. « L’Auberge de Fond Rose rejoint la galaxie Bocuse », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  21. « Caluire: l'Auberge de Fond Rose vendue au groupe Bocuse », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  22. Philippe Cochet, Rythmes : Agir pour préserver la santé de tous, vol. 279, Caluire-et-Cuire, , 44 p. (lire en ligne), p. 4.
  23. Céline Malherbe, « Guide Michelin 2012 : les nouveaux étoilés de Rhône-Alpes », sur cityvox.fr, Cityvox, .
  24. Le truand, Jean Augé, abattu à Caluire, Georges Edeine, Jean Taverdon (Journalistes) () Office national de radiodiffusion télévision française Lyon. Consulté le .
  25. Guillaume Lamy, « Lyon, ses figures, ses gangs, ses guerres », Lyon Capitale,‎ (lire en ligne)
  26. « Les VIP d'aujourd'hui », Lyon People « Les secrets de Caluire-et-Cuire »,‎ , p. 47
  27. « Pomme aux Nuits de Fourvière: sa première photo dans Le Progrès, il y a 8 ans », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
  28. « Une trentaine de jeunes talents a séduit Cuire-le-Bas », Le Progrès,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Martin Basse et Jo Basse, Histoire de Caluire-et-Cuire : commune du Lyonnais, Éditions FOT, , 281 p.
  • Théodore Ogier, La France par cantons et par communes : Département du Rhône - Arrondissement de Lyon, t. I, Paris, Balay et Conchon, , 642 p. (lire en ligne)
  • Léopold Niepce, Les environs de l'Ile-Barbe, Louis Brun, , 479 p. (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]