Cyclohexylamine

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Cyclohexylamine
Image illustrative de l’article Cyclohexylamine
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Structure de la cyclohexylamine
Identification
Nom UICPA cyclohexanamine
No CAS 108-91-8
No ECHA 100.003.300
No CE 203-629-0
No RTECS GX0700000
PubChem 7965
ChEBI 15773
SMILES
InChI
Apparence liquide transparent à odeur d'amine[1] et de poisson[2]
Propriétés chimiques
Formule C6H13N  [Isomères]
Masse molaire[3] 99,174 1 ± 0,005 9 g/mol
C 72,66 %, H 13,21 %, N 14,12 %,
pKa 11,5 à 20 °C (cc=100 g/l)[1]
Propriétés physiques
fusion −17 °C[4]
−18 °C[1]
ébullition 134 °C[1],[4]
134,5 °C à 760 mmHg[2]
Solubilité miscible avec l'eau et la plupart des solvants organiques
Masse volumique 0,867 g·cm-3 à 25 °C[4]
0,864 7 g·cm-3 à 25 °C[2]
0,86 g·cm-3 à 20 °C[1]
d'auto-inflammation 293 °C[2]
292,8 °C[4]
275 °C[1]
Point d’éclair 31 °C[2]
27 °C[1],[4]
Thermochimie
ΔfH0liquide −141,5 kJ·mol-1[5]
Écotoxicologie
DL50 0,71 mL·kg-1 (rat, oral)[réf. souhaitée]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La cyclohexylamine est un composé organique de la famille des amines aliphatiques. C'est un liquide transparent, même si comme de nombreuses amines, elle peut être colorée par des polluants. Elle est miscible à l'eau. Cette base faible est plus forte que son analogue aromatique, l'aniline.

Préparation[modifier | modifier le code]

La cyclohexylamine est produite de deux manières. La principale est l'hydrogénation de l'aniline par l'utilisation d'un catalyseur au cobalt ou au nickel[6].

C6H5NH2 + 3 H2 → C6H11NH2

Elle est aussi préparée par alkylation de l'ammoniac en utilisant du cyclohexanol[7].

Applications[modifier | modifier le code]

La cyclohexylamine est utilisée comme intermédiaire de réaction dans la synthèse d'autres composés organiques. Elle est le précurseur[8] de sulfénamides qui servent à accélérer des vulcanisations. C'est un bloc de construction pour la pharmaceutique (par exemple : les expectorants, les analgésiques et les bronchodilatateurs). L'amine en elle-même est un inhibiteur de corrosion[9] efficace. Des édulcorants sont dérivés de cette amine, notamment le cyclamate. L'herbicide hexazinone est un dérivé de la cyclohexylamine.

Sécurité[modifier | modifier le code]

C'est un liquide inflammable, avec un point d'éclair d'environ 29 °C. Il est toxique par inhalation ou ingestion ; l'inhalation peut elle-même être fatale. Il est facilement absorbé par la peau ; il est corrosif. La cyclohexylamine fait partie des substances extrêmement dangereuses listées dans la section 302 de l'Emergency Planning and Community Right-to-Know Act (EPCRA) aux États-Unis[10]. Elle a été utilisée en tant qu'aide au rinçage dans l'industrie des encres pour l'imprimerie[9].

En ce qui concerne les expositions durant le travail, l'Institut national pour la sécurité et la santé au travail aux États-Unis (NIOSH) a suggéré aux travailleurs de ne pas être exposés à une limite recommandée de 10 ppm pour une journée de travail de huit heures[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Entrée « Cyclohexylamine » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 25/10/2015 (JavaScript nécessaire)
  2. a b c d et e PubChem CID 7965
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. a b c d et e Fiche Sigma-Aldrich du composé Cyclohexylamine ReagentPlus, ≥99.9%, consultée le 25/10/2015.
  5. (en) « Cyclohexylamine », sur NIST
  6. (en) Hiroshi Hagihara et Etsuro Echigoya, « The Catalytic Hydrogenation of Aniline », Bulletin of the Chemical Society of Japan, vol. 38, no 12,‎ , p. 2094–2100 (ISSN 0009-2673 et 1348-0634, DOI 10.1246/bcsj.38.2094, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Yunfei Qi, Haiyun Yu, Quan Cao et Bo Dong, « Nickel Catalyzed Conversion of Cyclohexanol into Cyclohexylamine in Water and Low Boiling Point Solvents », Catalysts, vol. 6, no 5,‎ , p. 63 (DOI 10.3390/catal6050063, lire en ligne, consulté le )
  8. (en) Gabriele Laudadio, Efstathios Barmpoutsis, Christiane Schotten et Lisa Struik, « Sulfonamide Synthesis through Electrochemical Oxidative Coupling of Amines and Thiols », Journal of the American Chemical Society, vol. 141, no 14,‎ , p. 5664–5668 (ISSN 0002-7863 et 1520-5126, PMID 30905146, PMCID PMC6581424, DOI 10.1021/jacs.9b02266, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b (en) PubChem, « Cyclohexylamine », sur pubchem.ncbi.nlm.nih.gov (consulté le )
  10. (en) « System of Registries | US EPA », sur iaspub.epa.gov (consulté le )
  11. « CDC - NIOSH Pocket Guide to Chemical Hazards - Cyclohexylamine », sur www.cdc.gov (consulté le )