Cynthia Kraus

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Cynthia Kraus
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Cynthia Kraus est philosophe, actuellement maître d'enseignement et de recherche en études de genre et en études sociales des sciences à la Faculté des sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne, en Suisse[1],[2],[3]. On lui doit notamment la traduction française de l'ouvrage Trouble dans le genre de la philosophe américaine Judith Butler.

Ses domaines de recherches portent sur le genre, la sociologie des sciences et l'épistémologie[1], ainsi que le racisme[2]. Elle travaille notamment sur la construction sociale du corps, du sexe et de la sexualité[4],[5], sur les luttes féministes, les luttes intersexes, et participe aux critiques féministes des neurosciences et de la biologie. Elle est l'autrice de plusieurs ouvrages[2] et articles sur des thématiques comme le genre, le féminisme, la race, etc. Ses travaux de recherches s'inscrivent dans les études féministes des sciences[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Cynthia Kraus présente en 1996 son mémoire de licence intitulé « La bicatégorisation par ''sexe'' : problèmes et enjeux dans les recherches en biologie sur la détermination du sexe chez les humains » et obtient sa licence ès lettres à l'Université de Lausanne en 1997. Elle termine son doctorat à la même université en 2001, avec sa thèse « Towards a Drosophilosophy: Knowing Sex in the Fruit Fly, or How to Do Scientific Things with Sex »[2].

Elle est également expertes dans les questions d'intersexuation[7],[8]. Elle fait partie du réseau interdisciplinaire NeuroGenderings Network, créé en 2010[9]. Elle s'est engagée contre les chirurgies médicales d'assignation de sexe des enfants intersexués effectuées sans leur consentement (chirurgies normalisatrices)[10],[11],[12] tout en considérant que l'accord pour l'opération est souvent extorqués aux parents[13]. Elle critique le fait que certains cliniciens préconisent des opérations irréversibles en se focalisant sur l'apparence des organes génitaux au détriment de l'intégrité corporelle et du consentement de la principale personne concernée[14].

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Études critiques du cerveau sexué: Une critique de quoi et pour qui ? », Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 7,  3, no 3,‎ , p. 693 (ISSN 1760-5393, DOI 10.3917/rac.020.0693, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  • « Diagnostiquer les fœtus intersexués : quoi de neuf docteurs ?: Commentaire », Sciences sociales et santé, vol. 33, no 1,‎ , p. 35 (ISSN 0294-0337 et 1777-5914, DOI 10.3917/sss.331.0035, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  • Émilie Bovet, Cynthia Kraus, Francesco Panese et Vincent Pidoux, « Neuroscience examined by the clinical and the social science », Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 7,  3, no 3,‎ , a (ISSN 1760-5393, DOI 10.3917/rac.020.0556, lire en ligne, consulté le ).
  • Émilie Bovet, Cynthia Kraus, Francesco Panese et Vincent Pidoux, « Les neurosciences à l'épreuve de la clinique et des sciences sociales: Regards croisés », Revue d'anthropologie des connaissances, vol. 7,  3, no 3,‎ , p. 555 (ISSN 1760-5393, DOI 10.3917/rac.020.0555, lire en ligne, consulté le ).
  • « « Garçons sous-virilisés » et « filles élevées en garçons » », Socio,‎ (DOI 10.4000/socio.2931, lire en ligne, consulté le ).
  • Lima De Braga Camila, « Delphine Gardey, Cynthia Kraus, dirs, Politiques de coalition. Penser et se mobiliser avec Judith Butler. Politics of Coalition. Thinking Collective Action with Judith Butler », Questions de communication,‎ (DOI 10.4000/questionsdecommunication.11373, lire en ligne Accès libre, consulté le ).


Traductions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Cairn.info, « La psychanalyse d’un point de vue féministe matérialiste : l’invite du Deuxième Sexe », Travail, genre et sociétés,‎ 2008/2, n°20
  2. ↑ a b c et d « Cynthia Kraus », sur Unisciences (Université de Lausanne) (consulté le )
  3. ↑ « Transsexuels : « Bloquer la puberté ne doit pas devenir l’unique solution » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. ↑ « Le sexe et l'identité », sur Youtube [capsule vidéo], (consulté le )
  5. ↑ « Le sexe a-t-il une science? », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. ↑ Rennes, Juliette, (1976- ...). et Raz, Michal, Encyclopédie critique du genre : corps, sexualité, rapports sociaux, Paris, La Découverte, dl 2016, cop. 2016, 740 p. (ISBN 978-2-7071-9048-2 et 2707190489, OCLC 962555730, lire en ligne), « Bicatégorisation »
  7. ↑ Zelda Chauvet, « Pour un droit à la vie », sur 360°, (consulté le )
  8. ↑ « La Suisse ne compte pas reconnaître officiellement un "troisième sexe" », sur rts.ch, (consulté le )
  9. ↑ Sylvie Chaperon, « Neuroféminisme contre neurosexisme », sur Libération (consulté le )
  10. ↑ Groupe Medecine & Hygiene, « Enfants intersexués: une prise en charge qui évolue », sur Enfants intersexués: une prise en charge qui évolue - Planete sante (consulté le )
  11. ↑ Julie Pelletier, « Intersexuation », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
  12. ↑ « La reconnaissance juridique du sexe neutre déclenche les passions », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  13. ↑ Gazette des femmes, « Un sexe de force » (consulté le )
  14. ↑ « Sexe neutre : un nouveau genre ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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