Déplacement de la population Yupik en URSS

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Le déplacement de la population Yupik en URSS désigne les épisodes de migration forcée des populations yupiks décidée par les autorités soviétiques. La vague de déplacement la plus importante a eu lieu en et .

L'objectif suivi par les responsables politiques était la modernisation de ces régions, notamment le développement économique et l'installation des populations dans des villages pourvus de maisons « en dur » et d'infrastructures. Durant cette époque, des politiques de déplacements ont touché l'ensemble des populations arctiques, que ce soit en URSS mais également aux États-Unis ou au Canada.

Contrairement à d'autres populations en URSS, les déplacements des yupiks ont été forcés mais se sont faits sans violences. Néanmoins, l'abandon des villages et campements ancestraux, des modes de vie ainsi que des lieux cultuels et culturels ont entraîné un appauvrissement et une perte de la culture et du mode de vie Yupik.

Histoire[modifier | modifier le code]

Premiers déplacements : 1920 - 1940[modifier | modifier le code]

Déplacements de 1958 - 1959[modifier | modifier le code]

En et , les autorités soviétiques décident une importante migration forcée des populations yupiks afin de mener une politique de modernisation de la région[1].

Durant cette phase de déplacement, les villages traditionnels de Naukan et Ungazik sont vidés de leur population et abandonnés.

Contexte[modifier | modifier le code]

Déplacements des populations autochtones arctiques[modifier | modifier le code]

Déplacements et déportations des populations en URSS[modifier | modifier le code]

Conséquences[modifier | modifier le code]

Comme en témoigne les descendants des populations déplacées, la migration forcée a eu pour effet la perte et l'appauvrissement de la culture yupik. Par exemple, la langue Naukan (dialecte parlé dans la région de Naukan) n'est plus parlé par les jeunes générations à la fin des années [1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Jennifer Kingsley, « A fading culture adapts to the changing times in this Arctic town », National Geographic,‎ (lire en ligne Accès libre)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Igor Krupnik et Mikhail Chlenov, « The end of “Eskimo land”: Yupik relocation in Chukotka, 1958-1959 », Études Inuit Studies, vol. 31, nos 1-2 « Tchoukotka »,‎ , p. 59-81 (DOI 10.7202/019715ar, lire en ligne Accès libre). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article