Daihatsu

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Daihatsu Motor Co., Ltd.
ダイハツ工業株式会社
logo de Daihatsu
illustration de Daihatsu

Création 1er mars 1907
Dates clés  : changement de nom au profit de Daihatsu Motor Co., Ltd.
Forme juridique société anonyme avec PDG et Conseil d'administration
Action Bourse de Tokyo (7262)Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan « Innovation for Tomorrow »
Siège social Ikeda, préfecture d'Ōsaka
Drapeau du Japon Japon
Direction Drapeau du Japon Koichi Ina (PCA)
Drapeau du Japon Masanori Mitsui (Président)
Actionnaires Toyota
Activité voitures, moteurs industriels
Produits Automobile
Société mère ToyotaVoir et modifier les données sur Wikidata
Effectif 12 426 (2022)
Site web www.daihatsu.fr

Chiffre d'affaires 1 351 milliards de yens (2019)[1]
Résultat net 98 milliards de yens (2019)[1]

Daihatsu Motor Co., Ltd. (ダイハツ工業株式会社, Daihatsu kōgyō kabushiki-kaisha?), fondé en 1907, est le plus vieux constructeur automobile nippon. Il fait partie du groupe Toyota, et possède plusieurs modèles en commun avec la première marque du groupe (Toyota).

Au Japon, Daihatsu doit l'essentiel de sa diffusion aux Keijidōsha, ou Kei-cars, catégorie de voitures respectant certaines cotes (moins de 3,40 m de long, moins de 1,48 m de large et moteur de 660 cm3 maximum).

Histoire[modifier | modifier le code]

La firme Daihatsu a été créée en 1907 pour fabriquer des moteurs à combustion interne.

La Daihatsu Bee de 1951 compte 4 places et 3 roues.

La production de véhicules ne débute qu'en 1930 avec des tricycles et le nom définitif de la marque n'est adopté qu'en 1951, en même temps que la réalisation de sa première automobile à carrosserie, la BEE, qui compte trois roues. Le nom du constructeur est un acronyme composé de deux kanjis, l'un étant le premier de la ville d'Ōsaka (, Ōsaka?) et le deuxième le premier du mot « moteur » (動機, hatsudōki?). L'acronyme ainsi créé se lit « Daihatsu »[2].

En 1955, le puissant MITI (Ministry of International Trade and Industry) japonais propose le People's Car Plan qui encourage vivement les entreprises japonaises à se lancer dans la production de petites voitures pour le plus grand nombre, et plus seulement dans celle de voitures relativement imposantes réservées aux administrations. C'est ce qui motivera la commercialisation de la première berline Daihatsu à quatre roues (Fellow).

En 1964, Daihatsu complète sa gamme vers le haut avec la Compagno Berlina, une petite berline de la taille d'une Toyota Publica.

En 1967, Daihatsu passe sous le contrôle de Toyota. Les deux premiers modèles issus de cette fusion sont la Consorte, lancée en 1969 et dérivée de la nouvelle Toyota Publica de 1968, et la Charmant, lancée en 1974, et dérivée de la Toyota Corolla sortie la même année.

Aujourd'hui la firme Daihatsu est, comme son rival Suzuki, surtout spécialisée dans les keijidosha, ces petites voitures qui bénéficient de taxes allégées au Japon. En 2008, 98,5 % de la diffusion de Daihatsu au Japon (cinquième constructeur du pays, avec 12 % de part de marché) était assurée par les keijidosha. Cette proportion a atteint 98,8 % en 2010 (pour une part de marché ramenée à 11,4 %). Cette stratégie est complémentaire à celle de Toyota, son propriétaire (à hauteur de 51,19 %), qui propose des véhicules sur tous les segments, sauf justement celui des keijidosha. Les Daihatsu peuvent donc être considérées par leurs dimensions et par leurs prix comme l'entrée de gamme de la marque Toyota.

Dans une étude réalisée en France en 2010, l’UFC Que choisir a classé des marques automobiles selon leur fiabilité : la première place revenait à Daihatsu avec 96,02 % de taux de fiabilité[3].

À l'image des autres firmes automobiles nippones, la croissance de Daihatsu fut extrêmement rapide. De 6 000 unités fabriquées en 1964, la production de Daihatsu est passée à 71 000 unités en 1976, 142 000 en 1986, 351 000 en 1996 avant de frôler les 500 000 en 1999.

Daihatsu arrêtera les exportations vers l'Europe pour 2013 en cause des ventes qui s'y sont écroulées ces dernières années (moins de 20 000 voitures vendues en 2010 sur le Vieux continent). Combiné à un taux de change défavorable et à des normes anti-pollution et de sécurité très strictes, ces ventes décevantes ont fini par convaincre le constructeur japonais de recentrer ses activités[4].

En , Toyota annonce l'acquisition des participations qu'il ne détient pas dans Daihatsu, soit 48,8 % de l'entreprise, pour 3 milliards de dollars[5].

En décembre 2023, Daihatsu suspend au Japon sa production jusqu'à fin janvier 2024 à la suite d'un scandale de tests de sécurité truqués. Le ministère japonais des Transports a inspecté le siège de la société après un rapport indépendant révélant 174 irrégularités dans ses processus de certification de sécurité, certaines datant de 1989. Les tests falsifiés concernent 64 modèles, y compris ceux fabriqués pour Toyota, Mazda et Subaru. Cette suspension de production, affectant quatre usines au Japon, entraînera des répercussions sur plus de 8 100 fournisseurs de Daihatsu. L'entreprise négocie des compensations avec eux[6].

Et en janvier 2024, le ministère japonais des Transports annonce finalement le retrait des certifications de trois modèles d'utilitaires produits pour les marques Daihatsu, Toyota et Mazda. Ces trois fourgonnettes ne pourront donc plus être produites ni vendues au Japon[7].

Modèles d'automobile[modifier | modifier le code]

Modèles anciens[modifier | modifier le code]

Toutes petites voitures (keijidōsha)
Petits modèles et compactes
Coupés et cabriolets
Grandes berlines
4x4 et SUV
Transport de briques en Égypte avec un Daihatsu Delta, en 2016.
Utilitaires

Gamme actuelle au Japon[modifier | modifier le code]

Dernière gamme en Europe (jusqu'en 2012)[modifier | modifier le code]

Gamme actuelle dans le reste du Monde[modifier | modifier le code]

Concept car[modifier | modifier le code]

Lieux de production[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (ja) « ダイハツ工業株式会社 第178期決算公告 » [« Daihatsu Industry Annonce des résultats financiers pour la 178e année fiscale »], sur catr.jp, Daihatsu (consulté le ).
  2. (en) « Databook 2013 », sur www.daihatsu.com, (consulté le ).
  3. « Dacia sur le podium des voitures les plus fiables », sur www.challenges.fr, (consulté le ).
  4. (en) « Daihatsu to Cease Sales of New Vehicles in Europe », sur www.daihatsu.com, (consulté le ).
  5. Toyota to buy out rest of Daihatsu for $3 billion amid push into compact cars, Naomi Tajitsu, Reuters, 29 janvier 2016
  6. AFP, « Scandale de tests truqués : le constructeur automobile Daihatsu suspend sa production japonaise », sur Le Figaro, (consulté le ).
  7. AFP, « Tests truqués chez Daihatsu : les certifications de trois modèles retirées au Japon », sur Le Figaro, (consulté le ).
  8. « Daihatsu Midget », sur automobiles-japonaises.com (consulté le )
  9. MaxK, « Salon de Tokyo 2023. Voici les nouveautés immanquables », L'Argus,
  10. Cédric Pinatel, « La Daihatsu Vision Copen (2023) est à croquer », Caradisiac,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]