Damnés

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Damnés
Auteur Chuck Palahniuk
Pays États-Unis
Genre Roman
Version originale
Langue Anglo-américain
Titre Damned
Lieu de parution New York
Date de parution 2011
Version française
Traducteur Héloïse Esquié
Éditeur Sonatine
Lieu de parution Paris
Date de parution 2014
Type de média papier
Nombre de pages 256
ISBN 978-2-7578-3180-9

Damnés (Damned), publié en 2011, est un roman de l'écrivain américain Chuck Palahniuk.

Résumé[modifier | modifier le code]

Une préadolescente de 13 ans, Madison, sans doute sous Xanax, meurt à domicile dans des circonstances imprécises, et se retrouve en Enfer, en cellule avec grilles, barreaux, et vols de chauve-souris vampires : Madison, tu es morte, alors calme-toi ! En proie à des visions terribles, elle s'adresse à Satan lui-même, au moins pour être appréciée, mais croise surtout des succédanés, ou des divinités secondaires plus anciennes.

Elle ne trouve pas beaucoup de motifs d'être damnée, à part d'être physiquement une vraie truie, grassouillette, victime d'obésité infantile. Elle a par contre beaucoup à reprocher à ses parents, dont elle cherche surtout à se dissocier.

Elle se retrouve assez vite dans un groupe de cinq jeunes morts prématurés en virée d'exploration des Enfers : Grand Océan toxique du sperme gâché, Grandes Plaines de verre brisé, Grandes Prairies des lames de rasoir, Marais des grossesses interrompues, Marais des avortements par naissance partielle, Cascades de vomi bouillant, Vallée des couches jetables usagées, Torrent de salive chaude, Lac de bile tiède, Désert des pellicules, Mer des insectes, Monticules des rognures d'ongles, Rivière de sang, Marias de la sueur rance, Montagnes des crottes de chiens, Portes de nacre...

La mort, c'est bien plus que la perte du corps : il faut aussi perdre souvenirs, fierté, honte, ambitions, espérance, rêves, aspirations, colère... et soigner traumatismes et résignation. Il faut aussi que les âmes désorientées choisissent entre deux types d'activité : les sites Web infernaux ou le télémarketing également en direction des vivants, pour les persuader de ne pas redouter leur mort imminente.

L'Enfer est the place to be, car on y croise d'anciennes divinités (dont Psezpolina, Cernunnos et tant d'autres), mais aussi des célébrités humaines : Elisabeth Bathory, Vlad l'Empaleur, Etherlred II, Gilles de Rais, Caligula, Salomé, Catherine de Médicis, Marie-Antoinette, Thug Behram, les Kennedy, Pol Pot, Idi Amin Dada, Adolf Hitler, une foule de zombies nazis, avec ou sans costumes d'Halloween.

Puis, il s'avère que son dossier de damnation s'est perdu, et toute la procédure administrative est à recommencer. Et pour cela, il convient de prévoir une accumulation de chewing-gums Hollywood, de Twix, de Mars et de pop-corn pour amadouer les fonctionnaires infernaux, et espérer s'approcher du Prince des Messages et Prince des Mensonges.

Personnages[modifier | modifier le code]

  • Madison Spencer, Maddy, Madison Desert Flower Rosa Parks Coyote Trickster Spencer
    • Antonio Spencer, père de Madison, producteur de cinéma
    • mère, actrice de cinéma, abonnée aux Oscars du cinéma et aux Emmy Awards
    • Goran Spencer, frère adoptif de Madison, mort en prison à 14 ans, poignardé
  • Babette, dans son rôle d'über-pétasse de reine du lycée
  • Leonard, l'intello coincé
  • Patterson, le footballeur, le capitaine de l'équipe de foot, M. Musclor
  • Archer (Archibald Merlin Archer), le rebelle, punk, à épingle à nourrice

Références culturelles[modifier | modifier le code]

Outre toute une série d'êtres sataniques et/ou démoniaques, bien documentés grâce à Leonard, et sans référence à Dante, le personnage principal fait référence à la culture (populaire, anglo-saxonne) des années 1980-2010 :

Accueil[modifier | modifier le code]

Certain public francophone apprécie ce roman : Palahniuk est au meilleur de sa forme pour la verve incroyable et la jubilation qu'apporte au lecteur un style imbattable mêlant un humour acide et très "adolescent" à des réflexions philosophiques les moins décentes et politiquement correctes qui soient[1],[2]. Il paraît à quelques-uns plutôt décevant[3], très cliché[4] : L'enfer, c'est Hollywood, la fabrication d'images, d'histoires, de leurres[5].

Éditions[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « 'Damnés', l'enfer selon Chuck Palahniuk », sur linternaute.com, (consulté le ).
  2. « Damnés - Chuck Palahniuk » [livre], sur Babelio (consulté le ).
  3. https://www.senscritique.com/livre/Damnes/11884641
  4. « Chuck Palahniuk- Damnés - Un dernier livre avant la fin du monde », sur Un dernier livre avant la fin du monde, (consulté le ).
  5. « Sympathy for the devil* : sur Damnés de Chuck Palahniuk - une lecture critique de Stéphane - SERENDIPITY », sur SERENDIPITY (consulté le ).