Dawi Mansour

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Les Dawi Mansour (en arabe: ذو منصور) forment une tribu arabe issue des Banu Maaqil[1], présente essentiellement dans le nord de la région de Tlemcen en Algérie, mais également dans l'est du Maroc. Autre faction des Banu Maaqil, les Dawi 'Ubayd Allah[2] sont quant à eux situés à l'ouest de Tlemcen[3], près du littoral.

Localisation des tribus maaqiliennes sous le règne d'Abu Hammu II[4]

Pendant plusieurs siècles, Dawi Mansour sont voisins de leurs cousins maaqiliens des Dawi 'Ubayd Allah, des arabes zoghbiens Beni Amer de l'Oranie, des composantes tribales Zénètes et occupent dans le Tell tous les territoires situés entre Oujda, Tlemcen et Taourirt.

Pendant le règne des Zianides, le sultan Yaghmoracen, soucieux de l'unité de la région alors que les divisions règnes entre les différents clans, établit des confédérations tribales arabo-berbères. Ainsi, au XIIIème siecle alors que les Dawi Mansour[2] et les Dawi 'Ubayd Allah, alliés autour d'une confédération les réunissant aux berbères de la tribu des Beni Merin (Mérinides), les Zianides décident de former un clan avec les arabes zoghbiens des Banu Suwayd, des Beni Amer de l'Oranie et des Hamiyan[5].

Généalogie et localisation[modifier | modifier le code]

Originaires du Yémen, les Banu Maaqil sont séparés en deux groupes: les descendants de Sakîl[6] et ceux de Muhammed. De Sakîl sont nés Ubayd Allah et Tha'lab[7] qui donneront les deux grandes tribus du même nom. Quant à Muhammed ben Maaqil, cinq enfants naquirent: Mukhtar, Mansur, Jalal, Salim et 'Uthman.

Les Dawi Mansour sont descendants de Mansour ben Muhammed ben Maaqil[8], tandis que leurs cousins Dawi Ubayd Allah et Dawi Hassan descendent de Sakil[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Geneviève Désiré-Vuillemin, Histoire de la Mauritanie: des origines à l'indépendance, Karthala, (ISBN 978-2-86537-788-6, lire en ligne), p. 200
  2. a et b (ar) محمد الامام بن ماء العينين, الجأش الربيط في النضال عن مغربية شنجيط وعربية المغاربة من مركب وبسيط, دار العلم،,‎ (lire en ligne), p. 28
  3. Isabelle Paresys, « Chapitre 8. Frontière, justice et image de soi en Picardie sous François Ier », dans Aux marges du royaume, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 302–338
  4. Jennifer Vanz, « Remerciements », dans L’invention d’une capitale : Tlemcen, Éditions de la Sorbonne, (lire en ligne), p. 5
  5. G. Deverdun, « 'Abd-al-Wādides », Encyclopédie berbère, no 1,‎ , p. 70–73 (ISSN 1015-7344 et 2262-7197, DOI 10.4000/encyclopedieberbere.780, lire en ligne, consulté le )
  6. a et b Ernest Mercier, Histoire de l'Afrique septentrionale (Berbérie) dupuis les temps les plus reculés jusqu'à la conquête française (1830), E. Leroux, (lire en ligne), p. 13
  7. Ernest MERCIER (Chevalier de la Légion d'Honneur.), Histoire de l'établissement des Arabes dans l'Afrique Septentrionale, selon les documents fournis par les auteurs Arabes et notamment par l'Histoire des Berbères, d'Ibn Khaldoun, etc, (lire en ligne), p. 325
  8. Jamʻīyat al-Jughrāfīyā wa-al-Āthār li-Wahrān et Société de géographie et d'archéologie de la province d'Oran, Bulletin trimestriel de géographie et d'archéologie, (lire en ligne), p. 68