De la prison à la révolte

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De la prison à la révolte
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Préface
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Date de parution
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ISBN 10
2-84405-093-XVoir et modifier les données sur Wikidata

De la prison à la révolte est un essai de Serge Livrozet préfacé par Michel Foucault qui le qualifie de « philosophie du peuple ».

Arrêté et jugé, l'auteur a été condamné pour « crime » contre la propriété. Il met en lumière, dans ce texte en partie autobiographique, les causes sociales de la délinquance. C’est la première fois que le système carcéral est analysé des points de vue politique, économique et idéologique par un ex-détenu. Cet ouvrage a, depuis, été régulièrement réédité.

Argument[modifier | modifier le code]

Condamné à plusieurs reprises pour divers cambriolages, Serge Livrozet sort de prison en 1972.

En partie écrit en détention[1], il publie son premier livre De la prison à la révolte début 1973.

Michel Foucault en rédige la préface[2]. Les deux hommes seront parmi les fondateurs du « Comité d'action des prisonniers »[3].

Parlant de l'ouvrage, le préfacier le présente comme une « expression individuelle et forte d'une certaine expérience et d'une certaine pensée populaires de la loi et de l'illégalité. Une philosophie du peuple »[4].

Selon l'ancien policier français Georges Moréas parlant de ce « premier livre, écrit en grande partie derrière les barreaux [...] montre les circonstances de la vie, les enchaînements, qui conduisent nombre d’individus derrière les barreaux. En deux mots, il n’y a pas de criminel-né. »[1]

En février 2000, invité à une émission littéraire pour une nouvelle réédition de son premier livre, Serge Livrozet reprécise son propos : « La prison est le réceptacle, le terminal de notre société injuste. Un lieu pour pauvres, où on exclut les exclus [...] J'ai toujours dit que le vol m'avait permis d'être aujourd'hui à cette table. Par ma naissance, j'étais destiné à souffrir et à crever, peut-être à gagner au loto si je me laissais piéger. Je ne suis pas fier, mais je ne regrette rien.»[5]

Citations[modifier | modifier le code]

Bibliographie et notices[modifier | modifier le code]

Éditions et traduction[modifier | modifier le code]

Traduction

  • 1975, Über die Berechtigung, in fremde Taschen zu greifen : Reflexionen eines ehemaligen Diebs, Rogner & Bernhard, München, (ISBN 9783807700373)[10]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Georges Moréas, « Le libertaire s’est tu ! », sur Le Monde (consulté le ).
  2. a et b « Préface de Michel Foucault De la prison à la révolte S Livrozet », sur 1libertaire.free.fr (consulté le ).
  3. Christophe Soulié, « Années 70 : contestation de la prison : l'information est une arme », Raison présente, vol. 130, no 1,‎ , p. 21–38 (DOI 10.3406/raipr.1999.3537, lire en ligne, consulté le ).
  4. « LIVROZET Serge, Raymond [Dictionnaire des anarchistes] — Maitron », sur maitron.fr (consulté le )
  5. a et b Philippe Lançon, Après coup. Les taulards., Libération, 15 février 2000 [lire en ligne].
  6. (BNF 35374525)
  7. Christophe Soulié, Années 70 : contestation de la prison : l'information est une arme, Raison présente, n°130, 2e trimestre 1999, Prison et droits de l'homme, pp. 21-38.
  8. Livrozet, Serge et Foucault Michel. De la prison à la révolte : essai-témoignage. Nouvelle éd. Paris : Mercure de France. 1975, sur catalogue-bibliotheque.sciencespo.fr.
  9. De la prison à la révolte [Texte imprimé] / Serge Livrozet ; [préf. de Michel Foucault], Bibliothèque nationale de France, [lire en ligne].
  10. Serge Livrozet, Über die Berechtigung, in fremde Taschen zu greifen Reflexionen e. ehemaligen Diebs, livre imprimé, allemand, Rogner und Bernhard, München [lire en ligne].