Delphine Zanga Tsogo

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Delphine Zanga Tsogo
Delphine Zanga Tsogo lors d'un sommet à Alger.
Fonctions
Député
Ministre des affaires sociales (d)
Ministre de la Santé publique
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
YaoundéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Delphine Tsogo
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Delphine Zanga Tsogo, parfois simplement appelée Delphine Tsanga, née le à Lomié (Haut-Nyong) et morte le à Yaoundé, est une militante féministe, femme de lettres et femme politique camerounaise. Haute-fonctionnaire à l'Organisation des Nations unies, elle est par ailleurs la première femme à avoir été ministre au Cameroun.

Biographie[modifier | modifier le code]

Delphine Zanga Tsogo naît en décembre 1935 dans la localité de Lomié, dans l’Est du Cameroun[1]. Elle suit des études secondaires au lycée de Douala jusqu'en 1955. Elle part ensuite pour Toulouse, où elle obtient un diplôme d'infirmière d'État. En 1960, elle rentre au Cameroun où elle a travaille dans les hôpitaux de Yaoundé, Garoua et Dschang[1],[2]. En plus de ses activités cliniciennes, elle est présidente de la branche féminine du Conseil national de la jeunesse du Cameroun (Conajepca)[3].

En 1964, Delphine Zanga Tsogo devient présidente nationale du Conseil des femmes du Cameroun[2]. En 1965, elle est élue députée à l'Assemblée nationale du Cameroun, affiliée au parti au pouvoir, l'Union nationale camerounaise[2],[4].

En 1970, elle est nommée ministre adjointe de la Santé publique, puis vice-ministre de la Santé publique en 1972 et enfin ministre des Affaires sociales en 1975, un poste qu'elle occupe jusqu'en 1985[5],[2],[4]. Delphine Zanga Tsogo est la première femme ministre au Cameroun[1],[6].

Delphine Zanga Tsogo
Auteur
Langue d’écriture Français

Œuvres principales

Ekobo ou l’Oiseau en cage
Vie de femmes

Dans ces mêmes années 1980, elle publie également plusieurs ouvrages sous le nom de Delphine Zanga-Tsogo (sa carrière politique étant menée sous le nom de Delphine Tsanga ). Vie de femmes, publié en 1983 à Yaoundé décrit la condition des femmes au Cameroun et les difficultés rencontrées par celles-ci. Ekobo ou l’Oiseau en cage, publié la même année à Paris, est une œuvre pour la jeunesse décrivant la vie d'une jeune fille, Ekobo[2],[7],[8],[9],[10].

De 1966 à 1986, elle a présidé de très nombreux comités internationaux liés à l'Organisation des Nations unies : vice-présidente du Conseil international des femmes (CIF), Centre multinational de programmation et d'exécution de projets (MULPOC), Commission économique pour l'Afrique, UNESCO, etc.[réf. nécessaire]. Elle préside le Conseil d'administration de l'Institut international de recherche et de formation des Nations unies pour la promotion de la femme[10]. Elle a été également présidente du Comité Régional Africain de Coordination pour l’Intégration des Femmes au Développement.

À la nouvelle ère du multipartisme au Cameroun, au début des années 1990, Delphine Zanga Tsogo rejoint l'opposition. Elle milite en effet dans les rangs de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) de Bello Bouba Maigari. Elle est membre du bureau politique et vice-présidente de la formation politique[3].

À partir de 1996, elle se consacre aux problèmes liés à l'environnement et à la valorisation des produits forestiers de son pays[2].

Du à sa mort, elle est membre du Conseil électoral, l'Elecam (Elections Cameroon), l'organe chargé de l'organisation des élections au Cameroun[11].

Elle meurt le à Yaoundé[6],[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Charly Ngon, « Ces femmes qui ont marqué l’histoire du Cameroun », Auletch,‎ (lire en ligne)
  2. a b c d e et f Ariane Ngabeu, « Zanga Tsogo, Delphine (dite Mme Tsanga) [Lomié 1935] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , p. 4687-4688
  3. a et b « Delphine Tsanga : vie et parcours d’une pionnière du féminisme », sur www.stopblablacam.com (consulté le ).
  4. a et b (en) Kathleen Sheldon, Historical Dictionary of Women in Sub-Saharan Africa, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), « Tsanga, Delphine (1935- ) », p. 287
  5. (en) Women in the New Millennium : The Global Revolution, Hamilton Books, (lire en ligne), p. 81
  6. a et b Armand Djialeu, « Cameroun : le riche parcours de Delphine Tsanga morte ce jeudi 16 juillet 2020 à Yaoundé », Actu Cameroun,‎ (lire en ligne)
  7. Beverley Ormerod et Jean-Marie Volet, Romancières africaines d'expression française: le sud du Sahara, L'Harmattan, , p. 157
  8. « Entretien avec Mme Delphine Zanga Tsogo », sur Université d'Australie-Occidentale
  9. (en) Simon Gikandi, Encyclopedia of African Literature, Londres, éditions Routledge, (lire en ligne), « Delphine Zanga Tsogo »
  10. a et b Jean-Marie Volet, « Delphine Zanga Tsogo », Université d'Australie-Occidentale,‎ (lire en ligne)
  11. Armelle Nya, « Cameroun : ces personnalités qui crédibilisent (un peu) Elecam », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  12. Ludovic Ngoueka, « Nécrologie : Delphine Tsanga n'est plus », sur newsducamer.com, (consulté le )
  13. a b c d et e Adeline Atangana, « Cameroun: La ministre Delphine Tsanga, grabataire certes, mais encore en vie. », Cameroon-Info.Net,
  14. Armand Djialeu, « Delphine Tsanga élevée à la dignité de Grand officier de l’Ordre de la Valeur par Biya », Actu Cameroun,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :