Discussion:Crillon (Oise)

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Il faut rendre à Crillon ce qui est à Crillon[modifier le code]

La plupart d’entre vous connaissent plus ou moins l’histoire du chevalier Crillon mais beaucoup connaissent mal la chronologie historique et de ce fait le rapport avec notre village. À trois lieux de Turin s’élève, sur les penchants d’une colline, une petite ville appelée CHIERI (Quiers). Si elle est peu connue aujourd’hui, il n’en a pas toujours été ainsi. Chieri tint au moyen âge une place fort honorable parmi les petites républiques italiennes. Mais son plus beau titre à nos yeux, est d’être le berceau de l’illustre famille dont nous allons parler, les Balbes. Qui est à l’origine de cette république de Quiers, nous ne saurions nous prononcer.

Ce qui est certain, c’est qu’à la fin du XIIème siècle, une maison du nom de Balbes, établie depuis longtemps déjà à Quiers, y commandait en souveraine et avait de nombreuses branches alliées aux plus anciennes maisons d’Italie. En 1347, à la suite de divisions intestines, les Balbes choisirent pour souverains deux princes de la maison de Savoie ; mais un peu plus d’un siècle après, Louis II, duc de Savoie, saisissant le prétexte d’une nouvelle contestation entre les Balbes, usa de la puissance que lui donnait l’alliance qu’il venait de contracter avec Charles VII, en mariant sa fille au Dauphin de France ; il dépouilla les fondateurs de Quiers du reste de leur puissance.

Les Balbes réclamèrent en vain, et le premier à réagir fut Gilles de Berton de Balbes, neveu du Duc de Milan. Aimant mieux renoncer à sa patrie qu’y vivre déchu des honneurs de sa famille, il alla s’établir dès 1456 dans l’état d’Avignon, Avignon déserté par les Papes mais riche de très nombreuses belles demeures. D’autres Balbes vinrent s’établir en Avignon, parmi eux Louis Berton de Balbes.

Louis Berton de Balbes (il s’agissait du grand père du futur chevalier Crillon) acheta la terre de Crillon du diocèse de Carpentras à la maison d’Astouaud. Louis Berton de Balbes résidant à Avignon ne tarda pas à s’illustrer dans sa nouvelle patrie, qui le choisit pour premier consul en 1512. Il eut plusieurs enfants dont Gilles de Berton de Balbes, seigneur de Crillon et de St Jean de Vassols (père du futur chevalier Crillon). Gilles épousa en 1529, Jeanne de Grillet de Brissac, d’une maison de Bourg en Bresse. Lui et ses frères furent naturalisés Français par lettre du roi Henri II datée d’avril 1550. Cette même année, il fut nommé chevalier de l’ordre du roi, étant déjà premier consul d’Avignon depuis 1541.

Dans l’ancien Comtat Venaissin, en Provence, à trois lieues de Carpentras, s’élève le château de Murs. Ce château appartenait, comme celui de Crillon, à la maison d’Astouaud, avant que Louis de Berton en eût fait l’acquisition. François d’Astouaud, alors seigneur de Murs, avait épousé Catherine de Grillet, belle-sœur de Gilles de Berton. Mme de Berton vint faire ses couches chez sa sœur et ce fut ainsi que naquit au château de Murs, le 15 mars 1541, celui qui devait être un jour Le Brave Crillon. Gilles de Berton fut l’un des rares gentilshommes à s’affranchir de préjugés en vigueur dans la noblesse (ou seul le maniement des armes et des chevaux était digne d’un chevalier) et décida que son fils recevrait une éducation au collège d’Avignon ou il apprit les belles lettres, les récits de batailles et autres enseignements qui formèrent le futur chevalier Crillon.

Tout jeune, Crillon se fit remarquer par son mauvais caractère et son humeur belliqueuse. À Avignon, où il vivait avec sa famille le jeune homme s’attira de nombreuses aventures dont une tragique. Crillon avait eu quelques démêlés avec un jeune seigneur de la famille Du Laurent d’Avignon. Un jour pendant la Semaine Sainte, au sortir de l’office du couvent Sainte Claire, il provoque ce Du Laurent et le tue de plusieurs coups d’épées.

Pour échapper à la peine capitale, Crillon s’expatrie et va s’engager dans les troupes de François 1er de Lorraine, 2ème Duc de Guise, la France et l’Europe étant depuis de très nombreuses années le théâtre de nombreux conflits.

Des 1557, à seize ans, Crillon s’illustrera très rapidement par sa bravoure qui impressionnera aussi bien ses frères d’armes que ses ennemies. Brave aussi bien sur terre que sur mer, il fut désigné comme le plus grand capitaine du monde. Il servit six rois dont le célèbre Henri IV.

Crillon mourut en Avignon le 02 décembre 1615 (soit à 74 ans ce qui était un bel âge pour l’époque et surtout pour un tel guerrier).

LE VILLAGE DE CRILLON ( Vaucluse)

Le promontoire rocheux sur lequel prend place le village actuel a depuis bien longtemps séduit les hommes qui l’ont occupé dès la période préhistorique. Plus tard, le site est habité par la tribu Celto-Ligure des Cavares, puis les Grecs y ouvrent un comptoir et le nomme AKRADOULEION.

Pendant la période gallo-romaine, le village fut un oppidum (site habité fortifié) et Akradouléion fut renommé par les romains et devint Crillonium.

Bourg de faible importance, sa situation à l’écart de la plaine de Carpentras préserva partiellement notre village des grandes invasions qui dévastèrent le Comtat et terrorisèrent la région. Le premier seigneur de Crillon fut le Comte de Toulouse en 1098, un des plus grands seigneurs Français. De retour de croisade il donna le fief de Crillon à un de ses chevalier, Guillaume Raimond, qui s’était illustré pendant les différentes batailles ; sa famille le garda jusqu’au XIVème siècle.

C’est en se mariant avec une fille Raimond que le seigneur voisin Pons D’Astouaud devint seigneur de Crillon. Ce rapide historique pour vous expliquer (et justifier) le titre “Il faut rendre à Crillon ce qui est à Crillon”. Notre village de Crillon n’a pas pris le nom du capitaine Crillon, mais bien au contraire c’est en achetant le fief de Crillon à la famille D’Astouaud que la famille Berton de Balbes a rajouté à leur nom CRILLON.

Les descendants de cette famille Berton de Balbes de Crillon firent l’acquisition de nombreuses propriétés à travers la France, et lorsque l’on vous parle de la place Crillon à Avignon, de l’hôtel Crillon à Paris, de l’hôtel Crillon à Nice, du village de Crillon dans l’Oise, du canal d’arrosage Crillon, des places et rues Crillon un peu partout en France, c’est notre village qui en est l’origine. Période contemporaine : c’est en 1927 que le conseil du village décide de rebaptiser la commune : elle s’appelle désormais Crillon le Brave en l’honneur du chevalier Crillon “Brave parmi les Braves” et ceci afin d’éviter toute confusion avec la commune de Grillon également dans le Vaucluse.

GG — Le message qui précède, non signé, a été déposé par Gigi decrillon (discuter), le 21 décembre 2019 à 17:36

Sources : Vie de Crillon de Henri Garnier, Crillon de Noël Marmottan, les archives communales, bibliothèque nationale