Discussion:Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848

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esclavage en Algérie: phrase ambigüe laisant penser que les colons ont eu des esclaves.[modifier le code]

Dans le deuxième paragraphe de l'article « L'application des décrets », il est écrit : « La situation est plus délicate en Algérie et au Sénégal, car une partie des esclaves appartiennent aux indigènes. »

Cette phrase est sujette à caution et laisse entendre implicitement que les colons possédaient des esclaves en Algérie. Devant la persistance de la traite des noirs en Algérie à travers le Sahara et la persistance de l'esclavage pratiqué par les indigènes, une pétition de protestation fut adressée aux parlements français en 1846 par d'éminents parlementaires. Le texte intégral cette pétition peut être consulté sur le site galica.fr, site des ouvrages numérisés de la BNF. Dans cette pétition, les rédacteurs, après avoir rappelé que l'une des causes de l'annexion de l'Algérie fut le désir de mettre fin à la pratique de l'esclavage dans la Régence d'Alger, font le constat que 10.000 personnes de race noire sont encore maintenues en esclavage en Algérie, et que des marchés aux esclaves clandestins se pratiquent encore en dehors des grandes villes. Les pétitionnaires accusent le maréchal Bugeaud, alors gouverneur général d'Algérie, de fermer pudiquement les yeux sur ce commerce au motif que l'accord de capitulation signé en 1830 par le Dey d'Alger, au nom de tous les Algériens, leur garantit le respect de leurs coutumes. Les pétitionnaires terminent enfin leur interpellation en rappelant les sanctions pénales encourues depuis 1831, par quiconque pratique la traite des esclaves.

Aux yeux des rédacteurs de la pétition, les colons n'ont aucune responsabilité à cet état de fait. Ils écrivent notamment : « Une lettre de M. le maréchal Bugeaud affirme qu'il n'existe plus de marchés d'esclaves à Alger, à Bone, à Oran. L'honneur de cette suppression est dû probablement à cet instinct spontané, énergique, qui rend intolérable pour des colons français, récemment transplantés de la mère patrie, l'aspect d'un marché de chair humaine. »

Parmi les sept signataires de cette pétition, on trouve le nom de Victor Schoelcher. Celui qui est à l'origine de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, aurait-il apporté sa caution à cette louange adressée aux colons s'il avait un seul instant pensé qu'en Algérie « l'autre partie » des esclaves appartenait aux colons ?

Je demande donc à la communauté de dissocier le cas du Sénégal de celui de l'Algérie et de remplacer la phrase concernant l'Algérie par: La situation est plus délicate en Algérie, car l'esclavage est pratiqué par les indigènes. Hors les accords de capitulation signés en 1830 entre le Dey d'Alger et Monsieur de Bourmont prévoient le respect par la France des biens, coutumes et mœurs des indigènes. Les différents gouverneurs généraux d'Algérie ne voudront pas interdire cette « branche de commerce », selon l'expression du maréchal Bugeaud, craignant que les indigènes n'y voient une violation de l'accord de capitulation. »

N'hésite pas à faire ce rajout en n'oubliant pas de mettre ta source Gallica. Salsero35 18 février 2011 à 22:15 (CET)[répondre]