Discussion:Livron-sur-Drôme

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Discussion archivée depuis Projet:Blasons/Demande de blason --Odejea (♫♪) 27 février 2010 à 09:36 (CET)[répondre]
Livron-sur-Drôme


Demandé par : Naturals (d) le 28 janvier 2010 à 19:52 (CET)[répondre]

Article(s) qui sera (seront) illustré(s) par le blason : Livron-sur-Drôme
Armorial des communes de la Drôme

Blasonnement et/ou exemple de blasonnement donné sur le net : d'argent au verrou de sable percé du champ

Exemple de figure sur le net  : http://s1.e-monsite.com/2009/04/19/09/resize_550_550//26941830livron-sur-drome-jpg.jpg
+ Gaso (26: Département de la Drôme)http://www.newgaso.fr/lecture_fiche_commune.php3?page=f26165

Pour le verrou l'on peut s'inspirer de ça et de ça Ʀinaldum (d) 28 janvier 2010 à 20:12 (CET)[répondre]

icône « fait » Fait.--Odejea (♫♪) 20 février 2010 à 15:04 (CET)[répondre]

C'est parfait, merci beaucoup ;D Naturals (d) 21 février 2010 à 10:09 (CET)[répondre]

Partie du texte de l'article déplacé ici : aucune référence et vraisemblablement copie de la plaquette de l'office du tourisme (entre autre)[modifier le code]

Gardé pour servir de piste de recherche / trop fastidieux de retrouver les sources / la publication (non datée) de l'office du tourisme semble être un bon travail mais elle ne peut pas servir de source sérieuse / en règle générale, je suis assez cool pour les petites infos non référencées (je mets un refnec et c'est tout) mais là c'est trop copieux. Désolé ! Travail important mais très mal présenté, et surtout sans aucune référence !

Histoire

"La ville de Livron se situe à la confluence nord du Rhône et de la Drôme et s’étend dans la plaine. À l’origine, il s’agissait d’un village perché, établi uniquement sur les hauteurs. Les plus anciennes mentions de la localité dans les documents du Moyen Âge la nomment Livron en 1113 et Castrum Liberonis en 1157. Mais il est certain que le premier établissement humain du site est beaucoup plus ancien sans qu'on puisse le dater précisément. Des traces de colonisation romaine prouvent l’existence d’un village au bord de la Via Agrippa (voie romaine reliant Arles à Lyon, dont le tracé est proche de l’actuelle RN7) , il y a près de 2 000 ans.

Le nom de Livron vient de « Castrum Liberonis » qui veut dire le domaine d’un homme libre. On appelait castrum, les villages fortifiés. Les premiers châteaux en bois étaient construits sur des hauteurs naturelles ou artificielles que l’on appelle des mottes castrales. Plus tard, ces châteaux sont remplacés par des constructions en pierres pour se protéger des attaques, c’était également là que vivait le seigneur.

Au Moyen Âge, le village de Livron est extrêmement fortifié et contrôle la vallée du Rhône et celle de la Drôme. C’est un site stratégique militaire pour se protéger des vagues d’invasions et voir les ennemis arriver de loin. La hauteur et les pièges défensifs permettent de repousser les attaques. Le village fortifié de Livron est une place forte difficile à prendre. L’organisation du Haut-Livron permet de remonter dans le temps en observant certains bâtiments (tour, remparts, ruines, façades, bâtiments anciens : ce sont les vestiges de différentes époques).

Première trace de l’histoire de Livron : son blason. Le blason de la ville est une tour au-dessus d’un verrou. La tour symbolise qu’à l’origine le village est fortifié. Il s’agit d’une place forte à vocation militaire qui permet de contrôler deux vallées. Livron verrouille l’accès à la vallée de la Drôme et celle du Rhône, d’où la présence du verrou.

Période médiévale[modifier le code]

Après le règne de Charlemagne (dans les années 800), les rois et empereurs s’entourent d’hommes fidèles pour les aider à protéger leurs territoires. Comme la monnaie est rare à l’époque, on confie à ces hommes un bout de territoire appelait fief contre leur fidélité. C’est du mot « fief » et du lien de fidélité entre suzerain et vassal que l’on a créé le mot féodalité.

Au Moyen Âge, Livron est un village sûr et en hauteur, il est bien protégé des risques d’attaques. Un château en pierres est alors construit au sommet de la colline vers 1100. Ce château est la demeure du seigneur, le châtelain et de sa famille, il abrite également une garnison de soldats. Le château est protégé par des tours et des murailles. Le vieux village s’établit alors contre le château pour que la population puisse s’y réfugier en cas d’attaques. On parle de château féodal dont la tour du diable et quelques remparts sont les vestiges.

Quand le château féodal est construit, les seigneurs locaux se font la guerre entre eux. Longtemps le Rhône est la frontière entre deux royaumes ennemis, Les seigneurs de Livron et La Voulte s’opposent régulièrement. Durant cette époque, les villes sont régulièrement pillées et il faut se protéger des attaques de ses voisins. Au XIVe siècle, les populations sont victimes de la peste, il faut donc éviter les contacts avec les étrangers, de peur des maladies.

La construction d’une deuxième muraille à la limite du vieux village au sommet de la colline protège la population qui augmente vite. Cette muraille suit la crête de la colline, traverse le cimetière, longe la rue derrière le château actuel et retourne jusqu’à la tour du diable (tour de Raspans). Une seule porte d’accès était prévue au nord du village : la Porte Deybelline. Ce vieux village est aujourd’hui une zone entièrement boisée, non accessible.

Dans les années 1400, les habitants élus du village le gèrent en assemblée, c’est l’équivalent aujourd’hui du conseil municipal. La maison consulaire, équivalent de la mairie actuelle, se trouve en contrebas du cimetière jusqu’à la période révolutionnaire. Cette maison consulaire sera utilisée jusqu’en 1780 puis sera transféré à la maison Clayssac (1784-1931) dans la grande rue (rue Jean Boyer) avant d’être transformée en mairie à la révolution.

Avec l’augmentation de la population, le seigneur suzerain accorde à Livron la possibilité de faire des marchés le mardi dès 1423 sur la place du vieux marché. À cette époque, il fallait une autorisation pour organiser les marchés et les foires. Preuve de croissance, une grande église Livronnaise, la collégiale Saint Prix est également construite en 1493, protégée par la deuxième muraille. On peut en voir les ruines au cimetière.

Dans les années 1500, au XVIe siècle, une troisième muraille est construite qui fixe aujourd’hui les limites du vieux Livron, proches de la RN7. Ces murs sont percés de quatre portes, collées à de solides tours pour se défendre : porte de La Barrière au Sud, porte d’Empechy à l’Ouest, porte de La Chanal au Nord et Tronas à l’Est. Ces portes contrôlent les entrées et les sorties du village.

La rue Chenaille se situe au nord du vieux village, proche de la 3e muraille. Il y a de nombreux arceaux entre les maisons de la ruelle. Les maisons des riches bourgeois étaient caractérisées par quatre rangées de génoises au-dessus des toitures. Les maisons étaient étroites. Au rez-de-chaussée, les écuries ou les boutiques des commerçants, à l’étage une cuisine/cambre et un grenier.

La place du Barry, Barry vient de « barrière ou muraille ». Faite en 1840, elle utilise les angles des vieux remparts du bourg Livronnais. La rue des Fauries veut dire la rue pour sortir. Elle relie la sortie ouest (Porte de Chanal) à l’ancien château féodal au sommet de la colline. Livron a alors la réputation d’être une place forte imprenable. Cette réputation va faire la gloire du village pendant les guerres de religion et puis conduire à sa perte.

Les guerres de religion : Livron, village protestant résiste au roi[modifier le code]

Depuis 1446, le village de Livron est dans le royaume de France, le village est en paix avec son voisin La Voulte. Mais c’est maintenant la liberté religieuse qui menace les 7 à 800 habitants Livronnais. Dans les années 1500, un prêtre allemand du nom de Luther proteste contre le pouvoir du pape et le nom respect de certaines règles de l’Église. Il critique notamment la richesse de l’Église, l’utilisation du latin dans les messes et dans la bible alors que cette langue n’est pas comprise par la plupart des croyants. Il propose également des changements d’organisation de l’Église.

Le pape décide d’excommunier Luther, c’est-à-dire de le faire sortir de la communauté des chrétiens. Cette décision coupe l’Église catholique en deux (on parle de schisme), les partisans de Luther et de Calvin forment une nouvelle religion qui se développe en Europe : le protestantisme. Autres noms des protestants : Huguenots, calvinistes, Luthériens. Les pays du nord de l’Europe deviennent rapidement protestants, les pays du sud restent catholiques. Comme le roi de France est obligatoirement catholique, il souhaite que sa population reste catholique mais le protestantisme se développe en France et même chez certains proches du roi.

Conséquences en France, les guerres de religion : 8 guerres civiles de 1562 à 1598 opposent catholiques et protestants dans des conflits violents et meurtriers jusqu’à l'Édit de Nantes qui autorise chacun à croire comme il le souhaite.

En 1562, au début des guerres de religion, 95 chefs de familles sur 104 sont favorables à la création d’une église protestante. Livron une place forte protestante de la région. On estime alors la population du village à 1 200 habitants. Cette même année, un pasteur arrive à Livron, les protestants prennent la collégiale Saint Prix et en font un temple protestant. Ils la rendent aux catholiques un an plus tard et créent un nouveau temple dans la rue centrale du village (place de l’ancienne église). Les troupes protestantes qui séjournent à Livron vont saccager la collégiale Saint Prix et la brûler en partie en 1568. Elle sera utilisée, même en ruine jusqu’en 1632 par les catholiques qui récupéreront à cette date, le temple protestant pour en faire leur église.

Plusieurs fois, les troupes catholiques du roi de France Henri III assiègent Livron en 1574 et 1575. C’est un lourd échec pour le roi et une victoire pour les Livronnais. La bataille de la prise de Livron rend le village célèbre : il y a 2 sièges en juin- et en décembre- qui opposent 400 soldats Livronnais à 8 000 soldats du roi. Ces sièges échouent, pour 300 soldats Livronnais tués, il y a plus de 1 000 soldats du roi. En 1575, un accord de paix est signé. En 1575, pendant les guerres de religion, l’armée royale tenta pendant cinquante jours de prendre la ville, sans succès[1]. Sous Henri IV, Livron était une place-forte concédée aux protestants par l'Édit de Nantes. Contrairement à d’autres régions de France, les protestants Livronnais peuvent croire en leur religion et ont accès à des professions interdites (réservées aux catholiques). La ville est partiellement détruite : les dégâts et le manque de ressources sont couteux pour les Livronnais. Lors de l’Édit de Nantes en 1598, Livron devient l’une des 12 places fortes protestantes du Dauphiné.

Pour éviter d’assiéger sans succès Livron, après la fin des guerres de religions, le cardinal Richelieu et le roi Louis XIII ordonnent la démolition de toutes les murailles de Livron en 1623 et celle du château en 1633. Seule restera la tour de Raspans, surnommée la tour du diable que personne n’osera toucher, de peur que le diable s’en échappe. Légende de la tour du diable : d’après des écrits qui datent de 1211 « Cette tour était habitée par des êtres surhumains qui se réservaient la garde de la forteresse. Lorsqu’on introduisait, le soir, un soldat pour faire le guet, au lever du jour, celui-ci était retrouvé endormi au pied de la tour et cependant les portes étaient closes. Il n’avait rien vu, rien entendu… »

La destruction du château et des murailles fait de Livron un village sans défense et sans protection. L’utilisation comme place forte est terminée. À partir de 1632 vient le temps de la reconquête catholique. Les catholiques récupèrent d’abord le temple pour en faire leur église. La veille église a été agrandie de 1860 à 1865 en établissant des tribunes latérales supportées par des colonnes. Abandonnée en 1935 pour être remplacée par l’église du bas : elle est démolie en 1966. Le portail datant de 1775 a été conservé.

Puis, en 1634, les catholiques très largement minoritaires dans la commune, seront aussi nombreux que les protestants dans les assemblées consulaires (3 de chaque religion, élus tous les ans). En 1666, le conseil n’élit plus que deux consuls par an mais le premier consul est alors obligatoirement catholique. De plus, le curé est présent à chaque séance.

Sous Louis XIV, c’est la fin de tolérance religieuse. Dès 1683, il interdit le protestantisme dans la région et ordonne la démolition des temples. Les protestants qui abjurent ont une prime ou sont exemptés d’impôts. Ceux qui refusent, subissent chez eux, la présence d’un dragon : un soldat qui les maltraite jusqu’à ce qu’ils changent de religion. Face à la persécution, beaucoup de Livronnais émigrent, surtout vers l’Allemagne.

En 1685, le roi interdit à nouveau la religion protestante par l'Édit de Fontainebleau qui rend la religion catholique obligatoire pour tous. En 1785, les registres communaux incomplets comptent 420 abjurations. 2 ans plus tard l’évêque de Valence compte parmi les 1 366 Livronnais, 71 % de « nouveaux convertis ».

Premier développement dans la plaine : industrie de la soie et voie de passage[modifier le code]

Dans les années 1600, à la fin des guerres de religion, Livron n’a plus de hautes murailles pour se protéger, les Livronnais vont alors commencer à coloniser la plaine grâce aux industries et aux axes de communication.

Au XVIIIe siècle, c’est l’industrie de la soie qui permet à Livron de prospérer. Des filatures, des moulinages, des tissages et l’élevage de ver à soie créent de nombreux emplois. D’imposants bâtiments sont construits dans ce but dans la plaine. Ces usines se servent de la force motrice de l’eau et de l’utilisation d’un réseau de canaux qui sillonnent le secteur. En 1756, les frères Dessoudeys établissent au Brézème, un important moulinage : 4 roues hydrauliques pour 12 moulins, l’entreprise emploie une centaine d’ouvriers. De nombreux moulins se construisent le long des canaux. En 1843, il y a à Livron : 5 moulinages, 3 filatures, 4 taillanderies, 1 scierie à marbre, 1 four à puddler, 2 scieries à bois, 2 tanneries, plusieurs tuileries et briqueteries. Aujourd’hui, ces industries, notamment filature et moulinage utilisant l’eau ont fermé (concurrence soie asiatique, maladie et ouverture du canal de Suez).

Jusqu’en 1767, le fleuve Rhône est le moyen d’acheminer les marchandises du nord vers la mer. Aucun pont durable ne permet de franchir la rivière Drôme, les convois ne peuvent pas toujours passer à gué ou par un bac sur la rivière. Avant la construction du pont, avec l’attente du bac, les voyageurs montaient souvent au village en attendant que le bateau soit prêt. La placette, enseigne du maréchal-ferrant de 1762, entrée de son atelier montre que les rues étaient commerçantes. À cette époque, une grande partie de la population ne savait pas lire, chaque artisan avait sur sa boutique une enseigne spécifique par rapport à son activité.

En 1767, un pont en pierre est construit sous ordre du roi. Il y a un véritable développement du trafic routier et plus d’arrêt dans le village. Jusqu’en 1780, il y a moins de vingt maisons le long de la Grande Route, la présence du pont développe le pied de la colline avec des relais, des commerçants, artisans aubergistes, des maréchaux-ferrants et des charrons qui s’installent le long de la route. Cela fabrique le début de village de ce qu’on appelle « le Bas », le bourg ancien devient « le Haut ».

Le Bas Livron était pendant des siècles un espace agricole et les habitations sont concentrées sur le Haut Livron. La conséquence de la construction du pont se note avec l’évolution de la population dans la plaine. En 1635, seuls 13,8 % des Livronnais vivent dans la plaine. En 1801, c’est 32,9 % des 2 265 habitants qui y vivent et en 1841, 44,8 % des 3 730 habitants.

Expansion dans la plaine : Période révolutionnaire et révolution industrielle[modifier le code]

À la fin des années 1780, la population Livronnaise est de plus en plus pauvre, les impôts du Tiers état sont très élevés. Les paysans ne peuvent plus acheter de terres et les récoltes sont catastrophiques. Dans ce contexte, la révolution française est bien accueillie. À partir de 1789, les citoyens sont égaux et les membres du tiers-état ne sont plus les seuls à payer des impôts. Il n’y a plus de noble à Livron. Le château, appartenait au dernier châtelain de Livron Jacques Cartier de la Sablière de 1781 à 1789. Il a des parties renaissances et des aménagements successifs sur le reste des anciennes murailles au fil du temps.

À partir du milieu du XIXe siècle, sans que le vieux Livron soit délaissé, le bourg se développe dans la plaine, le long de la grande route, actuelle Nationale 7, grâce à l’essor de l’industrie, notamment celle de la soie. Après la Seconde Guerre mondiale, le déclin de la soie fut largement compensé par une usine de fabrications pharmaceutiques qui existe toujours.

Au XXe siècle, l’espace agricole s'est accru dans la vaste plaine alluviale qui se trouve entre la rivière Drôme et le Rhône, en gagnant des zones longtemps restées inondables, mais l’édification de digues a permis de canaliser les crues de la rivière et du fleuve. L'agriculture demeure aujourd'hui importante avec des exploitations surtout vouées aux productions fruitières, notamment la pêche.

Le , le pont enjambant la Drôme fut détruit par la Résistance. Cette action eut un impact important sur le cours des opérations militaires de cette période en perturbant le repli des colonnes allemandes (voir l'article détaillé sur le sabotage du pont de Livron).

Contexte de la Seconde Guerre mondiale[modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale débute en et oppose entre autres Français et Allemands. Jusqu’en , il n’y a pas de combat, c’est la drôle de guerre. En mai-, les Allemands passent par la Belgique et font une guerre éclair « blitz krieg ».

Le maréchal Pétain déclare la défaite de la France et signe un armistice avec les Allemands le . Le 18 juin 1940, le général de Gaulle demande aux Français de continuer le combat contre les Allemands en se battant avec ses alliés Anglais ou en résistant en France.

À partir de 1940, la moitié nord de la France et toute la côte Atlantique est occupée par les Allemands. Le reste de la France, la zone dite libre, collabore avec les Allemands. Elle sera finalement occupée à son tour à partir de 1942. C’est en 1944 que la France est libérée à partir deux débarquements : celui de Normandie en juin 1944 et celui de Provence en août où le pont de Livron jouera un rôle important.

Le débarquement en Provence et destruction du pont de Livron[modifier le code]

Le , les troupes alliées débarquent sur les côtes de Provence malgré l'opposition de la 19e armée Allemande. À Livron : le , un résistant FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), chef d’un groupe de résistants, le capitaine Henri Faure reçoit l’ordre de faire sauter le pont de Livron.

Le , le groupe de résistants se rassemble dans une ferme, située 3 km à l'est, en amont du pont. Le groupe approche du pont en suivant la voie ferrée, cette ligne ne fonctionnant plus à cause des sabotages.

Un groupe de protection est placé au nord du pont. Il est composé de sept hommes. Ils sont équipés d'un fusil-mitrailleur, de mitraillettes, de grenades. Le reste des hommes franchit le pont. Deux groupes de protection se placent au sud du pont. Le premier, de cinq hommes près d’une ferme à 100 mètres du pont. L'autre, de six hommes, près du pont.

Une fois les protections mises en place, les résistants creusent à l'aide de barres à mine deux trous à 6 mètres d'intervalle. Afin d'éviter d'être découverts, ils espacent leurs coups et protègent leur barre par des chiffons. Un arrêt du forage est provoqué par l'arrivée de véhicules allemands qui s'arrêtent au campement. Le travail reprend. Après avoir creusé les trous, des charges explosives sont placées à l’intérieur. Les résistants quittent le pont. Quelques minutes après, les explosifs détruisent l'arche sud du pont sur 27 mètres. Un trou de cette longueur ne pourra pas être réparé par les Allemands.

Le sabotage du pont a évité un bombardement de Livron par les Américains pour le détruire et a sûrement sauvé de nombreuses vies livronnaises. Ces bombardements américains ont fait dans la Drôme 550 civils tués, 713 blessés et 2 355 immeubles détruits. Les plus grosses pertes : 280 morts et 200 blessés le à Valence où deux avions américains touchés, lâchent toutes leurs bombes sur la Ville.

Conséquences de la destruction du pont[modifier le code]

Le , la Drôme était dans une énorme crue, la traversée à gué était impossible pour les véhicules allemands. La force du courant a empêché toute traversée de la rivière alors que, jusque-là, la destruction du Pont ralentissait mais n'empêchait pas les colonnes de passer. L’armée allemande ne peut plus remonter vers le nord comme prévu. Les véhicules doivent donc faire un détour par Crest dans une zone non sécurisée par les Allemands.

Les véhicules allemands s’entassent alors dans un énorme embouteillage sur la RN7 et sont bombardés par les Américains, ils ne peuvent ni fuir, ni se protéger : c’est la bataille de Montélimar. C’est la bataille la plus importante engagée par les Américains dans le sud de la France.

Pendant la Bataille de Montélimar les Américains perdent 246 hommes et les résistants FFI drômois 67. Pour les Allemands il y a plus 1 200 morts, 3 000 prisonniers, 1 500 chevaux tués, 2 500 véhicules détruits, l’artillerie de presque deux divisions est démolie et 6 canons lourds sur voie ferrée saisis.

Par la suite, les Américains installent un pont provisoire à Livron-Loriol, ce qui permet de faire remonter massivement des soldats et de libérer la France."

--LOGOS & ALOGOS (discuter) 14 septembre 2020 à 10:28 (CEST) puis 11:49.[répondre]

  1. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p. 307