Discussion:Modèle français
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Il est surprenant qu'à aucun moment ne figure l'existance et le rôle du Conseil National de la Résistance (C. N.R.)fondée en 1943 sous la présidence de Jean Moulin. Je rappelle un paragraphe de son programme d'action : "le programme d'action du Conseil National de la Résistance est plus qu'un document sur lequel on se prononce. C'est aussi un programme de gouvernement pour lequel on a combattu, sur lequel on compte, par lequel on verra se traduire dans la vie ce qui n'était qu'aspirations légitimes et nobles entre tous. Le Conseil National de la Résistance fait confiance au gouvernement provisoire de la République. Cette confiance sera communicative; elle s'épanouira dans un ensemble de réalisations qui feront de la France une nation politique libre, socialement juste, économiquement forte."
Dans les mesures à appliquer dès la libération du territoire figurent des mesures économiques comme la nationalisation "des grands moyens de production ...des sources d'énergie, des richesses du sous sol, des compagnies d'assurance et des grandes banques.." Sur le plan social, omettre que la création de la Sécurité Sociale (allocations familiales, maladie, vieillesse, accident du travail ) est directement issue de ce programme est à mon avis une faute grave et une attaque à la classe ouvrière et à ceux qui se sont battus , dans la résistance, pour une autre société basée sur plus de justice sociale. De même pour les droits sociaux, l'accés à la culture... A mon avis le modèle français , ou l'exception française , trouve ses profondes racines dans l'application de ce programme dont les membres étaient des syndicalistes (CGT,CFTC), des communistes, des socialistes, des démocrates chrétiens, des résistants de différents maquis..
Framboise.eddy 3 décembre 2006 à 19:12 (CET) le 2/12/2006
- N'hésitez pas à reprendre l'article.--Aliesin 3 décembre 2006 à 19:14 (CET)
Le sujet des 2 articles est quasiment le même ; vu l'état d'ébauche de modèle social français, il est préférable je pense de faire un seul article, "modèle français", dans lequel on pourrait insérer une section "modèle social français". Je propose alternativement de transformer Modèle social français en article court, avec 3 lignes d'explications, pour faire un redirect aménagé. –MACROECO [oui ?] 15 janvier 2008 à 12:49 (CET)
- Fusion faite => la fusion des historiques peut être faite (merci) (puis je compléterai et sourcera l'article modèle français). –MACROECO [oui ?] 17 janvier 2008 à 10:37 (CET)
Précision Le Boucher[modifier le code]
Je vois que le nom d'Eric Le Boucher a fait monter Mielle gris sur ses grands chevaux; précision utile avant toute chose, il n'est pas simple journaliste mais il a un doctorat en économie et a une reconnaissance indéniable sur les problématiques économiques (membre du Codice, de la Commission Attali plus de nombreuses conférences et un ouvrage qui a eu un certain succès, etc.). Après, que ses idées ne plaisent pas à tout le monde, c'est possible. Ce n'est pourtant pas une raison pour justifier l'ajout d'une remarque visant à le discréditer. Quand on cite Marx, je n'ai pas connaissance qu'on ajoute "responsable d'une idéologique qui ..", etc. Pas de traitement de faveur. Merci. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 01:10 (CET)
- Dire d'Eric Le Boucher est mal-aimé en France est un doux euphémisme : Le Monde reçoit après chacune de ses publications, des demandes pour qu'il soit interdit de publication ; un petit tour sur internet permet de mesurer la profondeur des critiques qu'il a suscité...
- Qu'il ait été diplomé ne prouve rien. Au contraire : il est tout simplement difficile de trouver une publication de lui comptant moins d'une erreur (appréciation, non vérification des sources, lieux communs erronés, mauvaises interprétations des statistiques et des pourcentages, amalgames notoires, etc.) par paragraphe.
- Reconnaissance par les pairs ? Je te renvoie à cette savoureuse critique de son dernier ouvrage par par Olivier Bouba-Olga, parfaitement explicite et argumentée : Boucherie économique
- Dans ces conditions, utiliser le terme de controversé reste presque un euphémisme. D'ailleurs, tu le reconnais toi-même, Bombastus : « ses idées ne plaisent pas à tout le monde ». En quoi l'adjectif « controversé » te pose t'il donc problème ? Il renvoit bien à une réalité que tu reconnais ? --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 01:42 (CET)
- Relire ce que j'ai écrit, quand on attribue un point de vue, que ce soit Le Boucher ou Marx, on ne colle pas tout un argumentaire à la seule fin de le discréditer. Ce n'est pas comme si il était le seul à développer cette thèse et en t'attachant à le discréditer tu te trompes de combat. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 12:47 (CET)
- Que vient faire cette comparaison avec Marx ? A ce que je sache on ne présente pas les thèses des économistes classiques comme controversées, on les précise, on les complète, on les amende par des écrits ultérieurs. Par contre, pour un auteur contemporain, présentant un point de vue minoritaire et/ou controversé, il est utile, scientifique et encyclopédique de préciser que ce point de vue est minoritaire et/ou controversé. Sinon, on tombe dans le point de vue partial et on abandonne toute prétention encyclopédique... Alors ? --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 13:04 (CET)
- Tu en parles comme si c'était le dernier des négationnistes.. Je comprends que Lutte Ouvrière ne l'aime pas mais un peu de retenue dans tes propos s'il te plait. Il ne présente pas du tout une thèse minoritaire mais au contraire une thèse très répandue dans le débat public. Je t'invite à lire tous les rapports récents et ce qu'ils proposent avant de juger à l'emporte-pièce. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 13:14 (CET)
- Je ne doute pas Lutte Ouvrière et quelques centaines de milliers de français prendraient un malin plaisir à le pendre haut et court. L'évoquer serait en effet, manquer de retenue. La n'est donc pas du tout la question. Minoritaire ? répandue ? La n'est pas la question, non plus : il dispose d'une tribune dans Le Monde. Cette tribune est critiquée à chaque fois qu'il publie. Son unique livre a été critiqué. Tu affirmes toi-même : « ses idées ne plaisent pas à tout le monde ». Que faut-il de plus pour le rendre controversé ? --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 13:45 (CET)
- Tu connais la blague sur les économistes? Un problème, deux économistes, trois théories.. N'importe quelle théorie économique a ses partisans et ses défenseurs. Personne ne plait à tout le monde, ou alors c'est plutôt inquiétant.. Le Boucher ne défendant pas une thèse originale mais au contraire assez répandue, il n'y a aucune justification pour lui accorder un traitement de faveur dans la présentation. Ce n'est pas comme si on parlait de quelqu'un qui serait le seul à avancer une théorie--Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 14:06 (CET)
- C'est bien beau de systématiquement botter en touche, mais cela ne résoud pas le conflit. Il y a bien besoin de caractériser la qualité, l'influence des théses de Le Boucher, précisement car c'est un économiste. Lorsque tu ajoutes une citation du politique américain Mitt Romney, il est inutile de le qualifier : il s'agit d'un discours politique, idéologique, qui ne rentre pas dans le champs de la science. Par ailleurs, et de manière plus importante, son discours est qualifié par le regard que le lecteur porte sur ce candidat. Il est inutile d'en dire plus.
- A l'inverse, Le Boucher est présenté comme économiste et prétendant à ce titre à une certaine objectivité. La, il y a donc besoin de préciser les limites du caractère scientifique de ses thèses. Dire que c'est un mix économie-idéologie, quoi.--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 14:49 (CET)
- "présenté comme économiste" ? Ah bon, je tombe des nues là.. Je me bats justement contre la qualification à outrance d'économiste! Si il faut le définir, c'est rédacteur en chef et chef du service éco du Monde qui est le plus approprié. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 18:09 (CET)
- Tu te contredis la. Relis tes différents messages au-dessus. Relis ton premier message plus précisément... Donc, en effet, son titre, c'est Rédacteur en chef du Monde. Ca serait pas mal de le préciser dans l'article. Sans oublier de dire qu'il est controversé, puisque c'est le cas et que tu l'as aussi admis...--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 18:29 (CET)
- Hum, hum, avant d'accuser un autre contributeur, relis mes propos. J'ai rappellé qu'il n'était pas le premier journaliste venu (doctorate en économie et participation à plusieurs commissions officielles). Je n'ai pas dit qu'il était économiste.. Idem, j'ai dit que toute personne avançant une thèse économique était controversée et que l'on ne le mentionnait pas à chaque fois, pour la simple et bonne raison que justement tout est controversé. Quand on cite Attali, on ne liste pas ses casseroles judiciaires. Quand on cite Karl Marx, on ne liste pas les dizaines de millions de morts du communisme. Quand on cite Friedman, on ne mentionne pas sa visite à Pinochet. Etc, etc, etc. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 19:20 (CET)
- Tu te contredis la. Relis tes différents messages au-dessus. Relis ton premier message plus précisément... Donc, en effet, son titre, c'est Rédacteur en chef du Monde. Ca serait pas mal de le préciser dans l'article. Sans oublier de dire qu'il est controversé, puisque c'est le cas et que tu l'as aussi admis...--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 18:29 (CET)
- "présenté comme économiste" ? Ah bon, je tombe des nues là.. Je me bats justement contre la qualification à outrance d'économiste! Si il faut le définir, c'est rédacteur en chef et chef du service éco du Monde qui est le plus approprié. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 18:09 (CET)
- Tu connais la blague sur les économistes? Un problème, deux économistes, trois théories.. N'importe quelle théorie économique a ses partisans et ses défenseurs. Personne ne plait à tout le monde, ou alors c'est plutôt inquiétant.. Le Boucher ne défendant pas une thèse originale mais au contraire assez répandue, il n'y a aucune justification pour lui accorder un traitement de faveur dans la présentation. Ce n'est pas comme si on parlait de quelqu'un qui serait le seul à avancer une théorie--Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 14:06 (CET)
- Je ne doute pas Lutte Ouvrière et quelques centaines de milliers de français prendraient un malin plaisir à le pendre haut et court. L'évoquer serait en effet, manquer de retenue. La n'est donc pas du tout la question. Minoritaire ? répandue ? La n'est pas la question, non plus : il dispose d'une tribune dans Le Monde. Cette tribune est critiquée à chaque fois qu'il publie. Son unique livre a été critiqué. Tu affirmes toi-même : « ses idées ne plaisent pas à tout le monde ». Que faut-il de plus pour le rendre controversé ? --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 13:45 (CET)
- Tu en parles comme si c'était le dernier des négationnistes.. Je comprends que Lutte Ouvrière ne l'aime pas mais un peu de retenue dans tes propos s'il te plait. Il ne présente pas du tout une thèse minoritaire mais au contraire une thèse très répandue dans le débat public. Je t'invite à lire tous les rapports récents et ce qu'ils proposent avant de juger à l'emporte-pièce. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 13:14 (CET)
- Que vient faire cette comparaison avec Marx ? A ce que je sache on ne présente pas les thèses des économistes classiques comme controversées, on les précise, on les complète, on les amende par des écrits ultérieurs. Par contre, pour un auteur contemporain, présentant un point de vue minoritaire et/ou controversé, il est utile, scientifique et encyclopédique de préciser que ce point de vue est minoritaire et/ou controversé. Sinon, on tombe dans le point de vue partial et on abandonne toute prétention encyclopédique... Alors ? --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 13:04 (CET)
- Relire ce que j'ai écrit, quand on attribue un point de vue, que ce soit Le Boucher ou Marx, on ne colle pas tout un argumentaire à la seule fin de le discréditer. Ce n'est pas comme si il était le seul à développer cette thèse et en t'attachant à le discréditer tu te trompes de combat. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 12:47 (CET)
Travaux en cours[modifier le code]
Gros doutes et/ou suppressions des passages listés ici de l'article. Merci de justifier leur présence ou de reformuler :
- « un véritable protectionnisme de certains secteurs :production cinématographique[réf. nécessaire] » : Je doute fortement que le secteur audiovisuel soit le meilleur exemple de politique industrielle protectioniste en France : C'est un des secteurs les plus ouverts à l'international, qui est de surcroit majoritairement autofinancé (faible importance des subventions...qui s'apparente plus à des investissements en ce qui concerne lescollectivités territoriales). Eventuellement un exemple de politique "colbertiste" ?
- « Certains le défendent en parlant d’ « exception culturelle » ou encore de « service public à la française ». ». Le terme d'exception culturelle est un concept du Ministère des Affaires Etrangères usité dans les années 90. Il est aujourd'hui dépassé (remplacé par celui de "diversité culturelle") et manifestement utilisé ici hors contexte.
- « Dans la mesure où il revient à privilégier des particularismes, il pose des problèmes d’intégration économique et politique au sein de l’Union européenne et plus largement du monde. » Charabia.
- « contrairement aux autres grands pays européens, connaît depuis la Révolution française un faible dynamisme démographique. Le recul de la religion ainsi que le code Napoléon y contribuent. Ce dernier, en divisant les héritages et successions de manière équitable, encourage malgré lui les Français à faire moins d’enfants afin de limiter la dispersion des terres. Cette dispersion contribue au « culte du petit » : longtemps la France porte le rêve jacobiniste d’une économie de petits propriétaires indépendants et non de grandes industries capitalistes. Certains parlent d’un « capitalisme timide et conservateur »[1]. ». Peu pertinent et partial. Pourquoi ne pas parler directement de transition démographique, plutôt que de répéter des théories annexe de la fin du XIXe ?
--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 11:32 (CET)
- la France perd régulièrement des places dans les classements économiques[réf. nécessaire]. Cela fait plus d'un mois que traine ce refnec et personne -à juste titre- n'a pu le prouver. Quelle crédibilité peut avoir wikipedia en publiant ce genre d'affirmations sans fondements ?
- Sur le cinéma, l'industrie est en effet très protégée, par des quotas, des aides locales, départementales, régionales, nationales et européennes, des mécanismes comme les Sofica, les obligations de financement pour les chaines, etc. J'enlève donc le refnec qui est self-evident.
- L'exception culturelle est typiquement un exemple de ce protectionnisme culturel, marque d'une peur de l'autre et d'un repli sur soi. Ca me parait utile ici même si probablement à reformuler.
- Oui défendre obstinément un « modèle » pose des problèmes, voir la position de la France en Europe, même si idem, à reformuler
- Clémentel a parfaitement raison et rejoint des analyses plus récentes comme celles sur la société de la défiance. A améliorer bien plus qu'à supprimer.--Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 12:52 (CET)
- Sur le cinéma : Quels quotas ? les quotas de diffusion ont été utilisés en France par le passé au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, ils le sont beaucoup moins aujourd'hui. A l'inverse, ils montent en puissance aujourd'hui dans plusieurs pays d'Asie (Corée du Sud, Thailande, Chine, etc.) et d'Europe de l'Est (régle de doublages des films en Ukraine, etc.). Les aides locales sont conditionnées par des régles précises d'investissements dans les circonscriptions des collectivités. A ce titre, ce sont donc plus des investissements dont on attend un retour qu'une subvention de type mécénat. Les aides nationales sont auto-financées (via les taxes sur les ventes de billets de cinéma notamment). Bref, l'industrie du cinéma ne semble pas l'industrie la plus protégée en France. L'exemple est mal choisi.
- Ok pour une reformulation de l'expression d'exception culturelle.
- Clémentel a peut-être raison sur certains analyses, mais expliquer la transition démographique française entamée vers 1750 par le Code Napoléon, ça tient de l'anachronisme. Il faut établir une hiérarchie correcte, et réaliste parmi les explications proposées.
- « Un dynamisme démographique exceptionnel - à l'échelle européenne- caractérisé par une espérance de vie féminine élevée et par des politiques de soutien à la famille anciennes. » Quel problème vois-tu dans cette affirmation ? C'est bien une des caractéristiques indiscutables du modèle français aujourd'hui : le système de soutien à la natalité vieux de 60 ans est ainsi étudié et copié par nos partenaires européens (Allemagne). C'est la définition même du modèle !--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 13:36 (CET)
- Quotas de diffusion de films français à la télévision, quotas musicaux à la radio, quotas par cu, quotas par là, ce n'est pas ce qui manque!
- Pour la société de défiance, il y a besoin de reprendre le paragraphe oui. Je suis en train de lire La société de défiance, je me lancerai dedans après. Pour info, le livre a eu le Prix du livre d'économie 2008.
- Pour la démographie, c'est la natalité et l'espérance de vie qui me dérangeait, pas les allocations familiales, qui sont effectivement anciennes et participent du "modèle". --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 14:09 (CET)
- Quotas de diffusion de films français à la télévision -> industrie télévisuelle et/ou défense du français, quotas musicaux à la radio -> défense de la langue française. Ces quotas ne sont pas liés à cinéma. Il y a bien confusion, sur la qualité de la filière cinématographique française. Si soutien il y a (eut), il est plus proche d'un politique colbertiste que de protectionniste pur. Par ailleurs, encore une fois, d'autres secteurs d'activités sont bien plus protégés que le cinéma.
- Pour rappel, la richesse et la diversité de programmation sont deux fois plus élevées à Paris qu'à Londres, supérieur à celui de Los Angeles et proche des niveaux de New-York et de Tokyo. Ce qui place Paris à la troisième place mondiale, preuve de son niveau d'ouverture.
- Ok pour consacrer un nouveau paragraphe à la société de défiance. A condition de ne pas y retrouver les anachronismes déjà mentionnés.
- Démographie : une comparaison sur les 30 dernières années des évolutions respectives de la natalité et de l'espérance de vie féminine entre différents pays européens montrerait que ces paramètres démographiques font bien partie de l'identité du modèle français tel qu'il existe aujourd'hui. --Mielle gris (d) 8 février 2008 à 15:03 (CET)
- Quotas:la question n'est pas celle du pourquoi, on trouvera toujours des arguments pour la défense des corporatismes et des intérêts individuels, voir la "Pétition des fabricants de chandelles" de Frédéric Bastiat. Quotas = protectionnisme.
- Si le "modèle" français" date de 1945, c'est à partir de 45 qu'il faut analyser la démographie, pas sur les 5 dernières années.
- Je connais très bien Frédéric Bastiat, merci. La n'est pas la question. Encore une fois tu esquives : les exemples de quotas que tu as cité concernent la musique et la télévision. Pourquoi alors ne pas citer l'industrie musicale française ou la télévision française en lieu et place de la filière cinématographique comme exemple de secteur bénéficiant de politiques protectionistes ?
- Le temps de la démographie est un temps long. Prenons par exemple, l'espérance de vie des femmes est en 2007 (85 ans), ou même le niveau de la natalité durant ces dernières décennies. Pour obtenir ces résultats la, c'est tout un ensemble de politiques, de comportements, d'habitudes de vie, de qualité de vie, de l'environnement et du système de santé français durant les 100 dernières années qu'il faut estimer. On est bien la, précisement dans le coeur du modèle français. Faire l'impasse dessus est tout simplement mensonger.--Mielle gris (d) 8 février 2008 à 18:48 (CET)
- Les quotas télévisés sont une mesure protectionniste en faveur du cinéma, pas des télévisions, idem pour le financement. La musique est en effet aussi un bon exemple, je l'ajoute.
- C'est ce que j'essayais de dire, sans y arriver apparemment.. La question de la démographie s'apprécie sur le long terme. Mais sur le point de l'espérance de vie, il s'agit imho bien plus d'un résultat de la croissance économique que d'un modèle français. --Bombastus [Discuter] 8 février 2008 à 19:23 (CET)
A propos de La France comme modèle : Il serait faux de limiter la définition d'un « modèle français » (je préfère ajouter des guillemets car ce concept me semble quelque peu délicat à définir!) à des questions d'ordre économique. Il recouvre aussi une organisation sociale, des habitudes et traditions et des éléments de l'identité nationale. Qu'on apprécie ce fait ou non, la France est -par exemple- associée à 1968 et aux idéaux portés par ce mouvement. C'est aussi la Patrie des Droits de l'homme. Négliger ces faits serait mensonger.--Mielle gris (d) 12 février 2008 à 01:25 (CET)
- Francocentrage. Mai 68 est dans le prolongement des évènements allemands et américains, bien loin d'être une spécificité française donc. Le conflit social et la grève par contre sont des éléments clef imho mais c'est très loin de constituer quelque chose qu'on devrait imiter ailleurs... En outre, ce n'est ni à moi, ni à toi, de définir ce « modèle », faut il le rappeler ? Sur les droits de l'homme c'est méconnaître la révolution anglaise et la guerre d'indépendance américaine. De très grandes nuances sont nécessaires sur ce point. A rajouter également dans la partie contre-modèle, les fameuses 35h, jamais copiées, et pour cause.--Bombastus [Discuter] 12 février 2008 à 12:05 (CET)
- Sur la forme, tu mélanges les faits et ton jugement : c'est très loin de constituer quelque chose qu'on devrait imiter ailleurs, ce qui invalide ton raisonnement. Sur le fond, les événements allemands (révolte contre le silence) n'ont jamais vraiment inspirés sur le plan international. De fait, ils n'ont pas été cités tel quels -à ma connaissance-. L'histoire américaine est autre chose et il n'a jamais été question de nier son influence internationale. Pourquoi faudrait-il dévetir l'un pour vêtir l'autre alors qu'il y a complémentarité ?
- Ajouter une citation contre les 35 heures dans le contre-modèle n'est pas très pertinent... Il est en effet un peu tôt pour en tirer les conséquences internationales. La réduction du temps de travail est un processus plus que centenaire. Prendre une échelle inférieur à 10 ans, n'est pas pertinent...--Mielle gris (d) 12 février 2008 à 12:24 (CET)
A propos des citations de politiques : Quelle est la jurisprudence sur WP concernant des citations de politique ? Sur mouvement anti-OGM, MaCroEco m'a supprimé (justifications à l'appui -ce que j'ai apprécié-) une citation de Jean-Louis Borloo sur les OGM: «Sur les OGM, tout le monde est d'accord : on ne peut pas contrôler la dissémination. Donc, on ne va pas prendre le risque.». Vu l'implication de Jean-Louis Borloo dans le Grenelle de l'environnement, et la maitrise reconnue de ses dossiers, le citer ne me parait pas complétement déplacé. Mais si la jurisprudence sur WP est d'éviter de citer des politiques, je m'y plierais. A condition évidemment d'enlever la citation de José María Aznar présente dans Modèle français...
- Sur José María Aznar, il est évident que je ne peux accepter la suppression de la précision sur la politique culturelle espagnole. Les faits ont toujours priorité sur les commentaires et citations sur Wikipedia. C'est un principe non négociable.
- Et les faits sont les suivants : depuis quelques dizaines d'années, la politique culturelle espagnole est fort proche de la politique culturelle française. Mes sources sont la dessus indiscutables : il s'agit des rapports et lettres publiées par les attachés audiovisuels en poste à l'ambassade de France à Madrid. Bien sûr, style diplomatique oblige, on n'y trouve pas trace d'une dénégation officielle de la citation José María Aznar, mais c'est l'ensemble des rapports publiés qui contredisent sa citation... --Mielle gris (d) 12 février 2008 à 14:24 (CET)
- Bombastus a écrit : ça reste ton opinion et de toute façon Aznar se parle pas de politique culturelle espagnole
- Parler d'exception culturelle ne serait pas parler de politique culturelle ? Mais alors ce serait de quoi ?
- Reprenons : José María Aznar critique la politique culturelle française des années 90, présentée comme étant celle de l'exception culturelle. (rappelons au passage que cette conception n'est plus utilisée par la diplomatie française qui l'a remplacée par celle de diversité culturelle). La politique culturelle espagnole des années 2000 est sensiblement équivalente à la politique culturelle française des années 90. Conclusion : ou José María Aznar méconnait la politique culturelle menée en Espagne ou il est contre celle ci. Dans les deux cas selon le principe que Wikipédia est conçu pour faire comprendre des choses déjà connues, il est nécessaire de préciser le contexte. Aurais-tu un problème avec ce concept de base de Wikipedia ? --Mielle gris (d) 12 février 2008 à 18:55 (CET)
- Bombastus a écrit : ça reste ton opinion et de toute façon Aznar se parle pas de politique culturelle espagnole
- Et les faits sont les suivants : depuis quelques dizaines d'années, la politique culturelle espagnole est fort proche de la politique culturelle française. Mes sources sont la dessus indiscutables : il s'agit des rapports et lettres publiées par les attachés audiovisuels en poste à l'ambassade de France à Madrid. Bien sûr, style diplomatique oblige, on n'y trouve pas trace d'une dénégation officielle de la citation José María Aznar, mais c'est l'ensemble des rapports publiés qui contredisent sa citation... --Mielle gris (d) 12 février 2008 à 14:24 (CET)
- Le maillage du réseau ferré français est tout à fait correct ; le nombre de morts par kilomètre parcourus est inférieur au chiffre britannique ; quand au système de transport urbain parisien (métro), le nombre de pannes au kilométre est bien plus faible que celui du tube londonien : Je le repose la, en attente de sources. Mais je met quiconque au défi de me prouver que ce que j'ai écrit la est faux... --Mielle gris (d) 12 février 2008 à 12:24 (CET)
EL[modifier le code]
Une nouvelle fois, pourrais tu arrêter la mauvaise foi? J'ai révoqué ton ajout : que tu le veuilles ou non, le "modèle français" se caractérise pas une intervention étatique importante que des chiffres tout cons suffisent à illustrer. Assimiler cela uniquement au jugement d'un ancien d'extrême droite comme Gauchon c'est de la malhonnêteté intellectuelle. Un peu de bonne foi au lieu de te décrédibiliser totalement aux yeux de tous. Merci. --Bombastus [Discuter] 26 mars 2008 à 00:14 (CET)
- De deux choses l'une : ou vous montrez, sources à l'appui, que cette notion est courante dans le champ académique, et tout roule, ou bien vous en êtes incapables, et alors ça va être une autre chanson. Pour le moment je constate simplement que vous en êtes incapables, et pour cause : c'est une "notion" journalistique. Je revert, et naturellement j'appose
le modèle qui va bienles modèles qui vont bien.--EL ✉ - ✍ 26 mars 2008 à 00:26 (CET)- Tu me vouvoies maintenant ?
- Sur le fond, j'ai l'impression que tu n'as pas suivi les débats : je dénie à ce terme tout contenu objectif et à mon avis l'article n'a pas sa place sur une encyclopédie digne de ce nom. Il va donc sans dire que j'approuve le bandeau pertinence, voire d'ailleurs un bandeau {{suppression}}.
- Néanmoins, si l'article tel qu'il le fait actuellement, entend discerner les traits caractéristiques du développement économique français, tu ne peux pas dire sérieusement que Gauchon est le seul à mettre en avant le dirigisme comme trait caractéristique : ceux qui mettent en avant le colbertisme voire des traits caractéristiques venant de plus loin encore (Voir Demain le capitalisme d'Henri Lepage par exemple) forment une large majorité parmi les historiens/économistes. Pour faire court donc, si le sujet du dirigisme et de l'importance de l'état est abordé, cette majorité doit être clairement mentionnée. --Bombastus [Discuter] 26 mars 2008 à 01:36 (CET)
- Bon, s'il s'agit de "discerner les traits caractéristiques du développement économique français", alors {{suppression}} s'impose en effet, car il s'agit d'un doublon de économie de la France. S'il s'agit de traiter de la tradition colbertiste française, alors colbertisme devrait convenir. Mais s'il s'agit de consacrer un article à la notion de modèle français, alors l'exercice risque d'être plus difficile, car il nous faut nous appuyer sur des analyses existantes de la dite notion. Or je n'en vois guère. Le QSJ de Gauchon permet certes d'illustrer la mobilisation de cette notion, mais n'est pas une analyse de la notion elle-même. Tu vois le truc (oui on se tutoie, le vous était collectif, avec Macro)? Ceci dit, je pense que de telles études doivent exister. Mais de toute façon, l'expression est tellement courante dans les média qu'elle est incontournable, et que WP devrait la traiter. Comment? Je ne sais pas. Mais sûrement pas en reprenant brut de décoffrage les analyses de ceux qui l'utilisent, d'autant moins qu'ils sont journalistes ou essayistes. Il va falloir chercher la doc...--EL ✉ - ✍ 26 mars 2008 à 02:07 (CET)
- En me relisant mes propos sont un peu (très..) « bruts de décoffrages » et manquent singulièrement de nuance; je vais laisser reposer ça quelque jours, je regarde plus en détails la semaine prochaine. Pour des raisons personnelles, ce n'est pas exactement le moment idéa pour des contributions de bon niveau, je vais un peu réduire la voilure sur la fin de la semaine. C u then, désolé si les propos précédents ont pu sembler virulents. --Bombastus [Discuter] 26 mars 2008 à 03:40 (CET)
- Y a pas d'mal, et puis tu sais bien que question virulence, j'ai pas vraiment de leçons à donner. Repose toi bien, moi de toute façon j'ai pas mal de boulot ces prochains temps, donc on peut attendre quelques jours avant d'en recauser. Bon, c'est pas tout ça, mais là il va être l'heure de se reposer un poil. A+.--EL ✉ - ✍ 26 mars 2008 à 03:45 (CET)
- En me relisant mes propos sont un peu (très..) « bruts de décoffrages » et manquent singulièrement de nuance; je vais laisser reposer ça quelque jours, je regarde plus en détails la semaine prochaine. Pour des raisons personnelles, ce n'est pas exactement le moment idéa pour des contributions de bon niveau, je vais un peu réduire la voilure sur la fin de la semaine. C u then, désolé si les propos précédents ont pu sembler virulents. --Bombastus [Discuter] 26 mars 2008 à 03:40 (CET)
- Bon, s'il s'agit de "discerner les traits caractéristiques du développement économique français", alors {{suppression}} s'impose en effet, car il s'agit d'un doublon de économie de la France. S'il s'agit de traiter de la tradition colbertiste française, alors colbertisme devrait convenir. Mais s'il s'agit de consacrer un article à la notion de modèle français, alors l'exercice risque d'être plus difficile, car il nous faut nous appuyer sur des analyses existantes de la dite notion. Or je n'en vois guère. Le QSJ de Gauchon permet certes d'illustrer la mobilisation de cette notion, mais n'est pas une analyse de la notion elle-même. Tu vois le truc (oui on se tutoie, le vous était collectif, avec Macro)? Ceci dit, je pense que de telles études doivent exister. Mais de toute façon, l'expression est tellement courante dans les média qu'elle est incontournable, et que WP devrait la traiter. Comment? Je ne sais pas. Mais sûrement pas en reprenant brut de décoffrage les analyses de ceux qui l'utilisent, d'autant moins qu'ils sont journalistes ou essayistes. Il va falloir chercher la doc...--EL ✉ - ✍ 26 mars 2008 à 02:07 (CET)
idem. Il est effectivement sage de ne pas faire de TI ici et de ne pas reprendre une thèse qui aurait été développé uniquement par Gauchon. Vu qu'il y a un article dans Universalis, et ailleurs également, ça ne semble pas être le cas, mais en effet il faut être prudent. Il doit y avoir moyen de faire un article spécialisé, situé à part de "économie de la France", qui traite des traits caractéristiques du développement économique français. On peut toujours envisager de changer le titre.
Il me semble que l'on peut travailler efficacement ensemble, mais l'abord initial qui consiste à (m'écrire) (nous écrire) : "tout est à jeter dans vos contributions" n'est probablement pas la meilleure approche pour (me)(nous) prendre dans le bon sens du poil. –MaCRoEco [oui ?] 26 mars 2008 à 10:45 (CET)
- Tu as relevé le nom de l'auteur de l'article dans l'universalis?
- Ceci dit, l'expression existe et est courante, elle mérite d'être traitée ici, mais d'une manière neutre, distanciée et correctement sourcée (et ça risque d'être coton).--EL ✉ - ✍ 26 mars 2008 à 10:50 (CET)
- Je me demande si comme le suggère MaCRoEco il ne conviendrait pas de changer le titre. En effet en regardant sur Google, je me suis aperçu qu’il y ait une infinité de modèles français : le modèle politique français, le modèle social français, le modèle français de la laïcité, le modèle français de la concession, le modèle français de gestion de l’eau et j’en passe. A la limite il pourrait y avoir un article recensant tous les modèles français. Aussi le titre actuel semble problématique. La référence la plus citée actuellement dans l’article est le livre de Kuisel : Capitalism and the state : renovation and economic management in the twentieth century traduit en France sous le titre Capitalisme et l’Etat en France : rénovation et dirigisme (Kuisel semble préférer management) au XX° siècle. Je me demande s’il ne serait intéressant de s’en inspirer pour trouver un titre qui éviterait tout risque de TI. -- fuucx (d) 29 mars 2008 à 12:51 (CET)
La composante culturelle du modèle français[modifier le code]
En quoi les politiques créant et entretenant l'état d'« exception culturelle » ne feraient pas partie du modèle français ?
Je rappelle au passage que si la France est considérée comme LE pays du cinéma ou de la bande-dessinée, c'est bien parce que d'une part des politiques sectorielles ont développé des mécanismes de solidarité par filière et que d'autre part d'autres politiques ont éduqué (depuis plusieurs dizaines d'années, cf. cinéphilie) le public français à ces créations. Résultats :
- Le marché français de la BD est plus large que le marché américain (!) et attire les auteurs du monde entier.
- L'importance du système français dans la production de film art et essai est centrale. On peut sans hésiter affirmer que son influence maintient à flot (par la cinéphilie de son public - encore une question d'éducation) quelque chose comme la moitié des cinématographies, dans le monde... Parmi d'autres pays, ce système a inspiré les systèmes danois, roumains, thaïlandais, coréen, etc. --Mielle gris (d) 11 septembre 2008 à 10:14 (CEST)
Documentation[modifier le code]
Je ne compte pas intervenir à nouveau sur ce sujet qui n'est pas réellement de mon domaine. Toutefois je me permets de signaler à ceux qui voudraient continuer deux articles traitant de la question [2] et [3]-- fuucx (d) 21 décembre 2008 à 11:24 (CET)
Fusion[modifier le code]
Vous pensez pas qu'une fusion avec Économie de la France et Histoire économique de la France permettrait se sabrer, neutraliser et recentrer l'article? Tout en, supprimant un doublon qui me semble plus que manifeste. Parce que la notion de modèle français, me laisse sur ma fin. Qu'est que l'économie de la France a de plus que les autres pays pour servir de modèle ? Un article sur chaque pays nommé Modèle de ... est admissible? Je ne pense pas... Et autres question : A quelles dates, la notion de modèle français est applicable ? (Ce serait un minimum pour savoir ce qui caractérise le modèle français, par rapport à l'histoire économique française dans son ensemble)... --Nouill (d) 20 août 2010 à 16:32 (CEST)
- Je pense qu'il serait possible de partir de la définition de Fitousi à la fois normatif (modèle à imiter) et modèle positif caractérisé par système de régulation etc. Possible de garder l'entre-deux guerres et puis aprés tout refaire et notamment tout ce qui est culturel. Car il me semble qu'on l'utilise surtout modèle français au sens économique et modèle social français. Mais à ma connaissance ce sont surtout des propos de journalistes ou d'essayistes. Aprés la notion est utilisée mais à un niveau plus golabl voir les travaux de bruno Amable.-- fuucx (d) 6 novembre 2010 à 18:07 (CET)
- Je me demande si le mieux ne serait pas de repartir à zéro à partir d'une définition tirée de Fitoussi [4] Si vous adoptez cette position mettez le texte en réserve en PDD, je me suis aperçu qu'il y avait des éléments qui m'intéressaient -- fuucx (d) 6 novembre 2010 à 18:23 (CET)
Restructuration[modifier le code]
Je propose de repartir à zéro. Mettre l'article existant en PDD au cas où quelqu'un voudrait y puiser puis faire un article assez court en partant de Fitoussi [5]
- deux solutions
- limiter le modèle à l'économie et éventuellement le renommer. Je préférerais cette solution.
- S'ouvrir aux domaines où on trouve sur google que ce mot est utilisé par les journalistes. Dns ce cas on ouvre juste, la section si quelqu'un veut déveloper il le fait.
-- fuucx (d) 8 novembre 2010 à 23:27 (CET)
- Je vais mettre l'ancien article ici et supprimer pertinence. Si quelqu'un veut puiser dans ces écrits il le peut. Moi je préfère repartir presque de zéro car trop complexe et trop long de faire autrement
Aujourd'hui le terme « modèle français»[2] est une expression employée notamment par Pascal Gauchon pour décrire le fonctionnement du modèle de développement économique dans lequel l’État joue un rôle très important (notion d’État-providence), que ce soit en termes de poids des dépenses publiques (53,4 % du PIB en 2006), ou bien pour la réglementation du marché du travail et des marchés des biens et services marchands[3]. Ce modèle repose sur quelques principes et héritages politiques tels que :
- Un individu, même chez les libéraux, relativement effacé[4] face à l'État cause ou conséquence de rapports sociaux encore très fortement marqués par la tradition du despotisme éclairé tel qu'on le trouve notamment chez Saint-Simon[5] et chez Auguste Comte. Cela explique pour partie au moins :
- la persistance d'un certain néo-colbertisme ;
- sur le plan politique, un rapport problématique entre une administration qui, pour certains[6], n'est pas vraiment celle d'une démocratie, les politiques et les citoyens ;
- Une faiblesse des syndicats français, salariés ou patronaux, un dialogue social difficile ainsi qu'un certain corporatisme ;
- Une tradition juridique française qui tend à sur-réglementer[7] ;
- un modèle social reposant sur un État-providence classé dans la typologie de Gosta Esping-Andersen dans la catégorie conservateur-corporatiste ;
- Un attachement assez fort à la notion de service public née en France à la fin du XIXe siècle.
En tant qu’exemple, le modèle français suscite des polémiques. Il est défendu par certains comme un modèle d’ « exception culturelle » ou encore de « service public à la française ». D’autres, en France et dans la plupart des pays étrangers, l’érigent en véritable « contre-modèle », certains n’hésitant pas à le décrire comme une synthèse des défauts du libéralisme et du socialisme, ignorant tout à la fois les qualités de ces deux systèmes. Enfin si on considère le « modèle » comme une « exception », il s’oppose à l’uniformisation supposée des modèles d’organisations sociales qui accompagnerait la mondialisation.
Histoire[modifier le code]
Les sources lointaines[modifier le code]
La France a d’abord hérité, du mercantilisme et de la féodalité française, d'un certain interventionnisme étatique. Richelieu et Colbert notamment avaient contribué à développer le commerce et l’industrie nationale via la constitution de compagnies de commerce et de grandes manufactures royales. Des mercantilistes, la France conserve par ailleurs une volonté d’autonomie vis-à-vis de l’étranger dans certains secteurs stratégiques : armement, agriculture… Comme l'a montré Alexis de Tocqueville[8], elle hérite aussi de l’Ancien Régime une centralisation administrative (et plus tard économique) profitant à sa capitale.
La France, contrairement aux autres grands pays européens, connaît depuis la Révolution française un faible dynamisme démographique (voir l'article sur la démographie française). Les français ont le « culte du petit » : longtemps la France porte le rêve jacobiniste d’une économie de petits propriétaires indépendants, et non de grandes industries capitalistes. Certains parlent d’un « capitalisme timide et conservateur »[9]. Cette analyse est développée par la suite par Yann Algan et Pierre Cahuc dans La société de défiance : Comment le modèle social français s'autodétruit ?.
Le Second Empire renforce le rôle de l’État dans l’économie comme vecteur de modernisation avec le saint-simonisme et lui donne une dimension sociale. Depuis 1850, la Caisse des dépôts gère la première Caisse des retraites pour la vieillesse (CRV), puis, à partir de 1868, deux autres caisses d'assurance-vie. En 1905, elle est chargée de financer le logement social, rôle qu'elle assumera pleinement à partir de la loi Loucheur de 1928.
La IIIe République contribue elle au protectionnisme agricole (Tarifs Méline) et défend le ruralisme. A travers les lois Jules Ferry, elle impose l’école laïque comme le garant de l'ascension sociale basée sur des principes méritocratiques. Le capitalisme n’en reste pas moins timide et les grandes banques favorisent les emprunts sûrs (bons du Trésor et prêts aux gouvernements étrangers (les emprunts russes par exemple), se voyant reprocher même une fuite de la richesse française vers l'étranger plutôt que vers l'économie nationale. Le capitalisme français reste donc marqué par la dispersion, voire l’absence, du capital. Eugène Letailleur écrivait en 1917 : « en Allemagne, des industries colossales, métallurgiques, chimiques, électriques, d'immenses usines construites et travaillant d'après les dernières lois du progrès...En France, des manufactures moyennes, pourvues d'un outillage ancien, qu'elles ne perfectionnent que lentement »[10]. Toutefois, la France est bien placée dans les industries nouvelles du début du vingtième siècle comme l'aluminium, l'électricité et la construction aéronautique[11]
La genèse du modèle durant l'entre-deux-guerres[modifier le code]
Durant l'entre-deux-guerres l'économie française se modernise mais malgré les efforts de certains, n'arrive pas réellement à mettre en place un modèle cohérent et dynamique ni sur le plan des structures économiques ni au niveau du pilotage gouvernemental.
Les problèmes des structures économiques et sociales[modifier le code]
Même si entre 1924 et 1929, la production s'est accrue de 5% par an et si l'indice de production industrielle a atteint en 1931 un sommet qu'elle n'a retrouvé qu'en 1951[12], l'industrie française souffrait de la taille modeste de ces sociétés industrielles comparées à celles des autres grands pays industriels. Par ailleurs la forme juridique utilisée, la société holding au lieu de la grande société anonyme, ne favorisait pas la rationalisation et poussait aux ententes[13]. Si sur certains points la rationalisation et le taylorisme progressent pour Kuisel, ceux qu'il appelle les néo-libéraux ou les néo-capitalistes[14] dont Ernest Mercier est alors l'archétype n'arrivent à convaincre ni leurs collègues ni les syndicats de l'intérêt d'une société d'abondance de type fordiste. Ils ont beau mettre en avant que « l'essor continu de la production devait ...bénéficier à chacun - aux consommateurs, aux industriels, aux ouvriers, à la nation dans son ensemble [et que c'était] les travailleurs qui pouvaient avoir à y gagner le plus, car une société de forte consommation exigeait une politique de hauts salaires »[15], le pays estime cela trop américain[16].
En 1928, on assiste à une première ébauche de modèle social français avec la loi Loucheur[17]. Selon Pierre Rosanvallon (1995): « L'histoire moderne de la Sécurité sociale est inséparable là du renforcement du lien civique provoqué par les deux grandes guerres du siècle. »[18]. Il cite le député Laurent Bonnevay, qui affirme, le 17 avril 1930, à propos de la loi sur les assurances sociales de 1930, qui prévoit une couverture des risques vieillesse, maladie, maternité, décès et invalidité [19]: cette loi « est née, au lendemain de la guerre, de la solidarité qui s'était affirmée entre les différentes classes sociales, de la volonté d'accorder à ceux qui avaient défendu la patrie dans les tranchées l'aide nécessaire dans les mauvais jours; du souvenir des efforts qu'ils avaient accomplis; d'une grande idée de solidarité nationale. » [20].
Dans les années suivantes et jusqu'en 1936, peu de choses furent entreprises et la politique gouvernementale visait « à isoler l'économie nationale, à amortir la concurrence, à comprimer la production, à aider des groupes d'intérêts favorisés »[21]. A cette époque, on assiste à la montée du corporatisme qui « pour une grande part...prenait sa source dans la doctrine sociale catholique et dans la critique chrétienne du matérialisme et de l'individualisme »[22]. Ce mouvement déteindra sur les deux grands tendances planistes qui apparaissent alors et qui auront après guerre une forte influence : le planisme néo-libéral et le planisme socialo-syndicaliste.
- Les planistes socialo-syndicaliste, la force la plus puissante pour Kuisel[23] s'inscrivaient dans la lignée d'Henri De Man. Les idées de ce dernier s'articulaient autour de plusieurs grands axes : « il fallait immédiatement venir en aide à toute classe sociale atteinte par la crise »[24]; l'ennemi était le capital financier (« une oligarchie de banquiers tenait en tutelle les paysans et les petits entrepreneurs, en même temps que des industriels plus importants »[25]) ; « le capitalisme en était arrivé à un stade de régression, caractérisé par la domination du capital financier, l'extension des monopoles, et le nationalisme économique » il fallait donc « une économie mixte, à mi-chemin entre le capitalisme et le socialisme »[26] ; l'essence des nationalisations étaient d'abord le transfert de l'autorité plus que celui de la propriété, le plan était un ensemble hiérarchisé de mesure et devait constituer « une sorte de pacte entre le parti et le peuple »[27]. Le plan de la CGT de septembre 1935, inspiré par ces principes préconisait :
- une politique de reflation c'est-à-dire de hausse du pouvoir d'achat pour doper la demande intérieure ;
- des réformes de structure et notamment une nationalisation du crédit et la création comme organisme central de direction d'un conseil économique[28].
- Par contre l'objectif final était peu clair « l'expansion économique ne représentait qu'un des objectifs mineurs du plan de 1935, par rapport à son caractère contracyclique et antifasciste »[29] et il n'était pas certain que la planification mène au socialisme[30]. Pour cela et d'autres raisons[31] le plan ne fut adopté ni par Léon Blum lorsqu'il arriva au pouvoir ni par la CGTU (communiste).
- Les planistes néo-libéraux se recrutaient quant à eux surtout parmi les dirigeants de l'économie, les ingénieurs et les hauts fonctionnaires[32]. Ils avaient une perception proche des syndicalo-socialistes de la mutation du capitalisme qu'ils voyaient liée à l'émergence de grandes firmes. Mais, alors que le planisme socialo-syndicalisme analysait cette évolution à travers le prisme syndicaliste ou marxiste de l'autodestruction du capitalisme, pour eux il s'agissait simplement d'adapter le libéralisme à la nouvelle donne économique et sociale. « Du point de vue plus précis des réformes de structure, les néo-libéraux mettaient l'accent sur l'appareil de prévision, l'autodiscipline des producteurs, les réseaux corporatifs et les contrôles indirects ; à l'inverse, les socialo-syndicalistes glorifiaient les nationalisation, la mise au rebut des hiérarchies, les organismes syndicaux ou démocratiques et un dirigisme rigoureux »[33]. En fait les frontières entre les deux types de plan n'étaient pas si étanches que l'on pourrait croire et au moins à partir de 1938 et du colloque Walter Lippmann, il y eut une certaine volonté de rapprochement[34]. Sur certains points, notamment le corporatisme et l'auto-discipline des producteurs, les néo-libéraux français étaient certainement plus en opposition avec les libéraux américains qu'avec leurs homologues français[35].
La réforme de l'État[modifier le code]
Si les planistes néo-libéraux mettaient l'accent sur l'appareil de prévision c'est que la France était alors en retard sur les États-Unis, l'Angleterre et même la Belgique. Aux États-Unis un organisme de collecte de données et d'études économiques le National Bureau of Economic Research (NBER) avait été mis en place dès les années vingt. L'Angleterre avait créé le London and Cambridge Economic Service dépendant à la fois de l'université de Cambridge et de la London School of Economics et la Belgique possédait à l'université de Louvain l'Institut des sciences économiques dont Paul Van Zeeland était l'un des créateurs. En France il faudra attendre 1942 pour que soit créée l'École nationale de la statistique et de l'administration économique puis l'après-guerre pour voir émerger l'INSEE. Par ailleurs les dirigeants politiques issus souvent de la Faculté de droit de Paris étaient très souvent mal formés à l'économie du fait de la subordination de cette matière au droit[36]. C'est pour pallier ces problèmes que l'idée d'une école nationale d'administration dont les premières ébauches datent du début du XVIIIe siècle refait alors surface[37].
Dès avant la guerre de 1914, certains ont pris conscience que les institutions de la IIIe République devaient évoluer pour faire face au monde moderne[38]. Paradoxalement ce fut Georges Clemenceau, le mentor politique de Louis Loucheur et indirectement d'Ernest Mercier qui bloqua en 1919 l'évolution[39]. En 1927, Ernest Mercier dans le cadre du Redressement fit rédiger par des experts trente-cinq cahiers. Au niveau politique[40], « ils recommandaient d'étendre les pouvoirs du gouvernement et de l'administration aux dépens du Parlement et des partis politiques, et de donner à des techniciens une part dans les décisions »[41]. Abbott Lawrence Lowell[42] semble expliquer l’opposition d’une partie de la classe politique d’alors au renforcement de l'exécutif par le fait que l’administration en France est celle d’une autocratie et non celle d’une démocratie. Mais il semble regretter qu'il n'y ait pas « un élément autocratique dans le gouvernement »[43].
Un modèle né à la Libération de compromis entre différents acteurs sociaux[modifier le code]
En réalité au moment où intervient la Libération, le gouvernement provisoire n'a pas tranché[44] entre le projet bâti par le Comité général d'études autour de René Courtin et les projets socialistes (notamment celui d'André Philip). À ce moment-là en effet ni les gaullistes ni les communistes ne se sont réellement exprimés. Certes il existe le programme du Conseil national de la Résistance mais en fait s'il exprime quelques idées directrices il ne tranche pas entre les diverses options possibles[45]. De sorte que le modèle français qui va se mettre en place devra aussi aux circonstances et aux rapports de force du moment même si pour Kuisel, son orientation générale doit beaucoup à René Courtin et à son équipe, dont les membres ( François de Menthon, Paul Bastid, Robert Lacoste Alexandre Parodi, Pierre-Henri Teitgen) détiendront des postes clés au moment de la Libération. Pour Kuisel[46] le modèle français qui va émerger quelques temps après la Libération est « un style de management économique bien gaulois où se mêlaient direction par l'État, organisation corporatistes et forces du marché ». Cet auteur[47] qualifie ce modèle d'ordre néo-libéral et y voit la version française de ce qu'est l'économie sociale de marché pour les Allemands.
Une montée en puissance de l'administration face au politique[modifier le code]
Pour Robert Paxton le régime de Vichy représente la revanche de hauts fonctionnaires sur les hommes politiques. Il écrit à ce propos« l’antagonisme entre techniciens et députés va croissant entre les deux guerres. Les hauts fonctionnaires appartiennent à un groupe plus vaste, les « technocrates » [et ] ils entrèrent au gouvernement [sous Vichy] comme en pays conquis, montrant combien ils avaient rongé leur frein dans les coulisses »[48]. Parlant de l'après guerre Robert Paxton note : « certes, la IVe République reviendra, dans ce cas comme dans bien d’autres, aux pratiques de la IIIe - certains des plans quinquennaux seront soumis à l’examen du Parlement – mais les fonctionnaires gardent dans l’économie nationale un rôle qui rappelle beaucoup plus Vichy que l’avant-guerre »[49]. La montée de l'administration se traduit également par la création de l'École Nationale d'Administration. Son premier directeur Bourdeau de Fontenay (1900-1969) concevait cette école « plus comme un grand séminaire que comme une École polytechnique » et « avait une conception quelque peu janséniste de l'administration qu'il maintint aussi longtemps que possible »[50]. Parallèlement Sciences Po est nationalisée.
Le mot technocratie apparaît à la même époque[51]. Pour Kuisel, il se réfère d'abord à une conception de la décision « la prémisse en est qu'il y a toujours une "bonne solution" et une seule; autrement dit, qu'à tous les problèmes humains, comme à ceux d'ordre technique, il existe une réponse que les experts, à condition de disposer des données et de l'autorité indispensables, sont en mesure de découvrir et de mettre en œuvre », [52]. En politique l'approche technocratique[53] induit une méfiance avec le politique où la décision est aussi le résultat d'un rapport de force et d'un compromis. Cette vision d'une réponse unique à un problème se retrouve également en France dans l'instauration d'une grande école administrative par secteur : (ENSAE, École nationale de la magistrature, École nationale de la santé publique, aujourd'hui École des hautes études en santé publique, Centre national d'études supérieures de la sécurité sociale. Une autre idée sous-jacente forte à toutes ces grandes écoles administratives est que le concours est supérieur à certains égards à l'élection populaire. C'est alors une idée assez répandue qu'on trouve en Angleterre chez quelqu'un comme Sidney Webb[54] et d'une certaine façon aussi au parti communiste où existe alors une école des cadres ainsi que dans d'autres mouvances comme par exemple l'école des cadres d'Uriage.
Le modèle économique[modifier le code]
Suivant, le programme adopté en 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR), visant à instaurer une vraie « démocratie sociale », les secteurs clés de l’économie (énergie, transport, banques,…) sont nationalisés ainsi que de nombreuses grandes entreprises (Renault par exemple)[55]. Par contre les décisions concernant la planification se firent attendre faute d'un réel consensus. Les tentatives de Pierre Mendès France échouérent car il ne parvint pas à rallier les autres membres du gouvernement à ses vues[56]. C'est seulement en novembre 1945 que Charles de Gaulle affirma la volonté de son gouvernement de mettre en place un "plan grandiose" de reconstruction et de rénovation[57]. Ce ne fut qu'à partir de début 1946 que le Commissariat général du Plan fut créé et que Jean Monnet devient commissaire (son adjoint étant Robert Marjolin). Monnet prit soin, pour éviter les oppositions aux quelles s'était heurté Pierre Mendès France, de présenter le commissariat au plan non comme un concurrent des ministères mais en centre de coordination. Le plan tel que l'a conçu Jean Monnet n'était pas d'essence technocratique et a permis de faire participer les acteurs sociaux au processus décisionnel. « Dans l'esprit de Monnet, sa méthode s'écartait de l'approche bureaucratique ordinaire, laquelle ou bien imposait des directives selon le bon plaisir de l'administration, ou bien consultait les intérêts, mais d'une façon qui les faisait se placer sur la défensive »[58]. Monnet pensait « que rien n'était aussi efficace que la persuasion » et que « la modernisation était un état d'esprit plutôt qu'une question de matériel »[59]. Le premier plan visait d'abord à relancer l'investissement en France de manière à augmenter la productivité agricole et industrielle et à favoriser la compétitivité française de façon à ce qu'après les apports reçus notamment dans le cadre du plan Marshall, la France soit en mesure de faire économiquement face.
Ce qui caractérise la France alors « c'était le sentiment impératif qu'elle avait de son retard économique relatif »[60] et la volonté d'en finir avec ce qui constituait l'essence du modèle économique du passé à savoir « un laissez-faire mâtiné de protectionnisme »[61]. A cette époque, l'Etat se mit à se percevoir plus « comme un guide que comme un arbitre » [62]. Si le plan en tant qu'instance de concertation et d'instance d'analyse stratégique est important. Ce n'est pas lui qui malgré tout tiendra le premier rôle dans le nouveau modèle qui émerge.
- C'est d'abord le ministère des Finances et des Affaires Economiques alors rue de Rivoli qui tient le premier rôle. C'est lui qui de concert avec la Caisse des dépôts et consignations, le conseil national du crédit, la Banque de France et d'autres pilote la politique monétaire, les marchés des capitaux et du crédit et plus généralement l'économie [63].
- Parmi les autres caractéristiques importante du modèle on peut citer :
- Une volonté de favoriser la croissance
- en ouvrant le pays à la concurrence ce qui se traduira notamment par la signature du Traité de Rome. « Aux yeux des néo-libéraux, les années cinquante se présentaient comme un duel entre la modernisation et le malthusianisme, entre l'expansion et les situations acquises parasitaires »[64].
- en favorisant les secteurs dynamiques
- une volonté de pousser l'investissement[65]
- une volonté d'accroitre la productivité qui avant guerre était très faible comparée à celles des États-Unis ( de 1949 à 1959 la productivité a progressé de 4,3% par an soit environ le double de ce qui a té réalisé aux États-Unis et en Grande-Bretagne)[66]
- Le maintien depuis 1939 du contrôle des prix et des salaires qui n'empêche pas une forte inflation[67]
- Une "économie concertée"[68] qui conduit l'Etat à favoriser un certain corporatisme[69]
- Une volonté de favoriser la croissance
Le modèle social français et la typologie de l'État-providence d'Esping-Andersen[modifier le code]
Pour Esping-Andersen l'État-providence ne peut pas se définir seulement par les droits sociaux qu'il accorde aux citoyens, il faut également tenir compte de deux autres éléments :« la manière dont les activité de l'Etat sont coordonnées avec les rôles du marché et de la famille dans la prévoyance sociale »[70]. A partir de ce constat et de trois indicateurs[71]: le degré de « dé-marchandisation », le degré de stratification sociale (i.e, l'impact des États-providence sur les hiérarchies sociales et sur les inégalités issues du marché) , la place accordée à la sphère publique et à la sphère privée, il établit une typologie des Etats-Providence « qui constitue aujourd'hui la pierre de touche de la recherche comparative internationale »[72].
- « un "welfare state" libéral, accordant un rôle principal aux mécanismes de marché et limitant pour l'essentiel sa protection aux plus faibles »[73]. Pays archétypes de ce modèle :le Canada, les États-Unis, et l'Australie. Merriem[74] hésite à classer le Royaume-Uni dans ce modèle
- « un modèle conservateur-corporatiste ou encore bismarckien, c'est-à-dire un modèle d'assurance sociale obligatoire généralisée adossé au travail salarié »[75]. Pour Esping-Andersen [76] ces régimes sont modelés par l'État « toujours prêt à se substituer au marché en tant que pourvoyeur de bien-être » et par l'Église soucieuse de défendre des valeurs familiales traditionnelles. Pays emblématiques: Autriche, Allemagne, France, Italie, Belgique.
- Un régime social démocrate qui au contraire du régime conservateur vise à « renforcer la possibilité d'une indépendance individuelle » et dont « la spécificité la plus frappante... est peut-être sa fusion entre protection sociale et travail »[77]. Pour assurer un niveau élevé de protection sociale et une offre importante de services sociaux, il doit viser le plein emploi qui minimise les coûts et augmente les revenus de l'État. Principaux pays : Danemark, Finlande, Pays-Bas, Norvège, Suède. Notons que très souvent ces pays ont adopté de fortes politiques d'investissement dans la recherche et développement et cherchent à renforcer leur place dans le commerce mondial.
Alain Lefèbvre et Dominique Méda dans Faut-il brûler le modèle social français ? (Seuil, 2006, Prix lycéen du livre d'économie et de sciences sociales 2007)repartent de cette typologie pour évaluer le modèle social français. Il mettent en évidence les piètres performances de ce modèle notamment en termes d'emploi et de chômage et de redistribution. Ils détaillent alors les principes et le fonctionnement du modèle social nordique qui présente la particuliarité d'avoir à la fois de bonnes performances économiques et en termes d'emploi et un haut niveau de protection sociale. Les auteurs y voient l'effet d'un haut niveau de dialogue social et d'un investissement massif fdans la qualification et les déterminants structurels de la croissance, notamment la formation et l'investissement public dans la recherche et l'éducation.Ils s'interrogent sur la possibilité non pas de transposer mais de s'inspirer des politiques mises en oeuvre dans ces pays.
Yann Algan et Pierre Cahuc dans un livre publié en 2007 sous le titre La société de défiance: comment le modèle social français s'autodétruit reprennent la thèse d'Esping-Andersen. Pour eux, la France aurait opté en 1945 pour un modèle conservateur[78] qui « cultive les distinctions de statuts et la hiérarchie entre individus ». Pour appuyer leur dire les auteurs mettent en avant le nombre de régimes spéciaux de retraites en France[79]. Il est possible d'objecter que le programme du Conseil national de la Résistance penchait pour la constitution d'un régime unique et dans les circonstances particulières de l'aprés-guerre et que ses promoteurs ont dû reculer devant des groupes de pression.
Évolution du modèle à partir de la fin des trente glorieuses[modifier le code]
L'État-Providence fortement teinté de néo-libéralisme (entendu dans son sens d'avant les années soixante-dix) tant en France qu'en Allemagne (ordolibéralisme) a bien fonctionné jusqu'à la fin des Trente Glorieuses. Par contre avec la fin des Trente Glorieuses la contestation du taylorisme, l'évolution sociètale et la nouvelle donne internationale, de très fortes difficultés d'adaptation se sont faites jour. Les problèmes qui se sont alors posés ont été en général en France mal résolus et les solutions apportées se sont souvent révélées néfastes et ont nécessité et nécessitent encore beaucoup d'effort pour les modifier. Pour Bruno Amable[80] le modèle aurait perdu sa cohérence suite notamment à la libéralisation du système financier
L'évolution du modèle social français[modifier le code]
L'évolution du modèle social français s'est traduit à une forte progression des prélèvements obligatoires qui l'a éloigné des modèles libéraux (États-Unis, Canada) et rapprochés à ce niveau (pas sur les autres points) du modèle social-démocrate (Suède).
Année | 1913 | 1920 | 1937 | 1960 | 1980 | 1990 | 1996 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Allemagne | 14,8 | 25,0 | 34,1 | 32,4 | 47,9 | 45,1 | 49,1 |
France | 17,0 | 27,6 | 29,0 | 34,6 | 46,1 | 49,8 | 55,0 |
Royaume-Uni | 12,7 | 26,2 | 30 | 32,2 | 43 | 39,9 | 43,0 |
Canada | ... | 16,7 | 25,0 | 28,6 | 38,8 | 46,0 | 44,7 |
États-Unis | 7,5 | 12,1 | 19,7 | 27 | 31,4 | 32,8 | 32,4 |
Nouvelle Zélande | ... | 24,6 | 25,3 | 26,9 | 38,1 | 41,3 | 34,7 |
Pays-Bas | 9,0 | 13,5 | 19,0 | 33,7 | 55,5 | 54,1 | 49,3 |
Suède | 10,4 | 10,9 | 16,5 | 31 | 60,1 | 59,1 | 64,2 |
- Un système conservateur tel le modèle français repose sur une hiérarchie forte comme en témoigne la persistance d'un système d'enseignement supérieur très segmenté et le comportement des dirigeants français comparés à celui des pays nordiques. Pour Esping-Andersen[82] l'établissement de droits sociaux par les conservateurs se comprend pour partie par une volonté de maintenir les hiérarchies anciennes menacées par le libéralisme, la démocratie et le capitalisme (du moins certaines formes de ce dernier). En France jusqu'à aujourd'hui peu a été fait en ce domaine et cela pèse sur l'économie française. Brice Mallié[83] écrit qu'une« culture qui développe la confiance, la confrontation constructive, la coopération, un sens plus équilibré de la hiérarchie, crée de la performance ». Or, pour cet auteur, malgré l'ouverture des entreprises françaises à la mondialisation les relations sociales « restent encore beaucoup trop marquées par le statut social de la hiérarchie, l'élitisme, le manque de confiance et de coopération, l'insuffisance de délégation des responsabilités ».
- Depuis les années soixante-dix le régime de sécurité sociale à l'origine d'inspiration bismarckienne, plus résistant aux problèmes d'aléa moral évolue vers un régime plus universaliste d'inspiration beveridgienne qui n'est guère armé pour faire face à ce problème. L'articulation entre le régime assurantiel (Bismarckien) et un régime plus axé sur la solidarité semble poser certains problèmes [84]
- Le financement de la protection sociale par des cotisations assises sur les salaires qui comptent parmi les plus élevées de l'OCDE pèse à la fois sur les rémunérations nettes perçues par les salariés et sur la compétitivité des entreprises. D'où l'idée émise par certains de TVA sociale[85]
Évolution du modèle économique[modifier le code]
Évolutions structurelles[modifier le code]
- La libéralisation des prix a été menée sans discontinuité à partir de 1976 et a mis fin à la règlementation des prix. Il faut dire que sur ce point la pression des règles du marché unique européens a été forte. Aujourd'hui la concurrence est plus forte en France même si beaucoup reste à faire comme le montre le rapport de janvier 2008 de la commission pour la libération de la croissance française
- Dans les années soixante-dix la part des salaires dans la valeur a augmenté au détriment des profits ce qui a pesé sur l'investissement. Après l'échec de la tentative de relance de l'économie en 1981-1982, la décision de rester dans le système monétaire européen, une décision lourde et « très peu assumée »[86] une politique de rigueur salariale a été menée en France dans le cadre de la politique de désinflation compétitive pour restaurer la marge des entreprises . Si cette politique a permis la restauration de la compétitivité et un redressement du solde extérieur qui est devenu positif à partir de 1992, les résultats concernant le chômage n'ont pas été bons [87]. Aussi, à la fin des années 1990, les économistes ont commencé à étudier plus précisément le fonctionnement du marché du travail en France.
- les modalités des licenciements économiques constituent une exception française qui inquiète les économistes du travail. En 1975, l’autorisation administrative de licenciements a été instauré avant d'être supprimée en 1986 pour être remplacée par le contrôle du juge. Une loi de 1989 « relative à la prévention du licenciement et au droit de conversion » a généralisé les conventions de conversion et instauré le principe de la priorité de réembauche. Une loi de 1993 a imposé aux entreprises de plus de cinquante salariés licenciant pour motif économique au moins dix salariés, la mise en place d’un plan social portant sur le reclassement des salariés en interne et en externe. La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 cherchait à limiter le développement du licenciement économique. La loi du 20 décembre 2004 « de cohésion sociale » est revenue aux dispositions antérieures. En effet, entre-temps les économistes (voir rapport Blanchard Tirole et rapport Cahuc Kramarz) ont montré que le marché du travail était le lieu d’un processus de destruction créatrice à la Joseph Schumpeter et que dans ces conditions il convenait d’être prudent sur les restrictions portées aux licenciements économiques. De nos jours la tendance serait plutôt à faciliter la création de nouveaux emplois et à aider les salariés en mobilité comme l’ont fait certains pays scandinaves dans le cadre de la flexicurité
- Les réformes du secteur bancaire et financier (loi bancaire de 1984, création d'un marché d'options en 1986,; privatisation des banques en 1986, libre circulation des capitaux en europe 1990, a pour Bruno Amable mis à mal la cohérence du modéle[88]. En fait sur ce point rien n'a été prévu de durable de façon à donner aux entreprises un actionnariat stable. Récemment la commission pour la libération de la croissance française s'est prononcée en faveur d'un renforcement du rôle de fonds souverain de la caisse des dépôts et consignations. Par contre il n'a jamais été prévu de doter notre pays de fonds de pension comme la CalPERS (fonds de pension des ouvriers de l'Etat de Californie) qui pourtant permet à des employés de connaître une réelle promotion sociale[89]
Évolution des politiques économiques[modifier le code]
En raison de l'ouverture internationale progressive de l'économie française, et du changement de régime de croissance[90] les politiques de relance deviennent moins efficaces. Celle initiée à l’arrivée de François Mitterrand tourne court et après un arbitrage présidentiel en faveur du maintien dans le système monétaire européen les gouvernements socialistes [91] prennent le tournant de la rigueur en 1983[92]. Malgré tout, confronté à une forte hausse du chômage et au mécontentement créé par celui-ci parmi les citoyens, les gouvernements suivants continuent de mettre en place des politiques expansionnistes qui creusent la dette publique sans pour autant accroître la croissance qui reste inférieure à celle des principaux pays équivalents[93]. La part des dépenses publiques dans le PIB s’accroît, notamment sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing. la dette forte à la libération est très faible à la fin des années 1970 [94] remonte quasi constamment depuis lors.
Le modèle français aujourd'hui[modifier le code]
Aspects sociaux et démographiques[modifier le code]
La modèle social français se distingue aussi par un dynamisme démographique élevé à l'échelle européenne (taux de fécondité élevé)[réf. nécessaire]. Par ailleurs, l’espérance de vie féminine est parmi les plus élevées au monde. Selon Guy Atlan, auteur du Rapport sur les inégalités sociales de santé en Île-de-France[95], ce résultat en termes d'espérance de vie s'explique en partie par des facteurs socioéconomiques : « L'intégration sociale a un impact sur la santé». Les unions et mariages inter ethniques sont aussi relativement plus élevés en France que dans d'autres pays d'Europe occidentale. La fréquence de ceux-ci (rapportée aux populations respectives) est par exemple beaucoup plus élevée en France qu'au Royaume-Uni ou qu'en Allemagne.[96][réf. souhaitée]
Enfin, si depuis quelques années, la France attire moins de candidats à l'immigration que ses voisins européens[97], c'est probablement dû au durcissement des politiques d'immigrations que connait la France depuis une quinzaine d'années.[réf. nécessaire]
A l'inverse, la France garde une image de pays où il fait bon vivre. Ainsi, le flux migratoire du Royaume-Uni vers la France est-il plus élevé que de la France vers le Royaume-Uni ; cependant les émigrants sont souvent de jeunes Français qui partent travailler à Londres alors qu'une part des Britanniques immigrants sont des retraités attirés par la situation climatique française (Sud-Ouest).
120 000 Français quittent la France chaque année pour aller travailler à l’étranger. Le nombre de Français expatriés est en augmentation constante. Ainsi, de 1995 à 2004, leur nombre a augmenté de 39,5%[98].
Rapport à la science[modifier le code]
En dépit d'un relatif désamour, les Français conservent une foi dans la science et le rationalisme supérieure à la moyenne européenne.[réf. nécessaire] Ce récent et relatif désamour se traduit par la faiblesse quantitative des vocations scientifiques (notamment en recherche fondamentale, physique, chimie et sciences de la vie)[99][réf. souhaitée] parmi les jeunes générations. Il pourrait en partie s'expliquer par une défiance croissante vis à vis de la « technoscience » (à laquelle est imputée une part de responsabilité dans les multiples crises alimentaires et atteintes à la biosureté qu'a connu la France durant les années 1990 et 2000).[réf. nécessaire]
Cette foi dans le pouvoir de la science pourrait expliquer le fait que la consommation française de médicaments se situe à un niveau élevé,[réf. nécessaire] tant en comparaison européenne que mondiale[100]. Cette consommation élevée est une des causes du déficit de la Sécurité sociale en France. Elle se traduit aussi par une médication ciblant plus souvent les symptômes et conséquences (forte consommation de médicaments psychotropes) que par l'introduction d'une réflexion sur les causes de ces symptômes, comme dans d'autres pays européens.
Un contre modèle ?[modifier le code]
Voir l'exception culturelle pour les aspects culturels du modèle français.
L'existence même d'un modèle français autonome laisse sceptique certains observateurs.[réf. souhaitée] Pour Paul Betts, journaliste au Financial Times, la « France a beau craindre et détester le capitalisme à l'anglo-saxonne », il n'en reste pas moins un pays qui apprécie le « rêve américain »[101].
Le modèle français repose sur une plus grande conflictualité des relations sociales : entre 2002 et 2004, 29,6% des entreprises ont connu un conflit social[102]. Ces conflits sont plus nombreux dans la fonction publique et dans le secteur des transports[103]. Néanmoins, la conflictualité a fortement diminué dans le secteur privé depuis les années 1970[103]. Les conflits sociaux restent malgré tout importants dans la société, avec l'exemple récurrent des mouvements étudiants depuis mai 68. Ainsi, dans les années 2000, certains étudiants se sont opposés à, entre autres, l'uniformisation des diplômes au niveau européen, au CPE, à la loi d'autonomie des universités. Certains mouvements étudiants français ont reçu un soutien admiratif d'étudiants de plusieurs pays d'Europe et d'Amérique Latine. Pour certains, il s'agit d'un exemple à suivre : « la révolte des pingoins »[104], documentaire[105] réalisé au Chili par Simon Bergmam, citait explicitement l'engagement des étudiants français.
L’intégration des immigrés récents et de leurs enfants est en partie un échec (chômage élevé, ascenseur social en panne). Le chômage français reste élevé et la France perd régulièrement des places dans certains classements économiques[106].
Le recours aux contrats de travail atypiques est de plus en plus courant depuis le milieu des années 1980. Ces tendances induisent des tensions sociales fortes. Des économistes ont développés la Théorie des insiders-outsiders pour analyser ce phénomène et préconisent une uniformisation des contrats de travail pour diminuer les avantages des plus protégés et mieux protéger ceux qui le sont moins. Ainsi, Valérie de Senneville, journaliste aux Echos voit dans le CDI une « impasse » et défend sa suppression pour rétablir l'égalité entre travailleurs.[107]
Éric Le Boucher considère ainsi dans Économiquement incorrect que le modèle français est dépassé, resté figé sur une économie fordiste. Il écrit par exemple : « le "modèle social" français date des années 1960 et de la grande industrie. Il est incapable de répondre, malgré son coût très élevé, aux défis des nouvelles précarités et des nouvelles insécurités. [..] [Il est] manifestement en échec »[108].
En février 2008, le candidat aux primaires américaines Mitt Romney a pris la France comme exemple de pays en déclin auquel il ne voulait pas que les États-Unis ressemblent s'il était élu[109].
Notes et références[modifier le code]
- comme plus tard décrite par le rapport Clémentel en 1919
- Les changements politiques ne permettent pourtant pas d’affirmer l’existence d’un modèle structuré et stable sur le long terme, le concept de modèle vient ici réduire la complexité économique de la France à ces grands traits, tels qu’ils sont perçus en France et à l’étranger. Le terme de modèle, renvoyant à plusieurs sens est lui même contestable. Comme simplification schématique d’un jeu d’interactions complexes, il permet de décrire les mécanismes économiques et sociaux du pays en général afin de mieux l’appréhender dans sa globalité.
- Pascal Gauchon, Le modèle français depuis 1945, Que sais-je ?, intro et chap. 1
- Lucien Jaume, 1997, L'individu effacé ou le paradoxe du libéralisme français, Fayard
- voir article Edward Mason
- voir notamment Abbott Lawrence Lowell, 1928, p.12 « en France et dans les pays qui ont suivi son exemple, l'organisation administrative est, dans une large mesure, celle d'une autocratie, de sorte que celui qui en dispose arbitrairement peut devenir facilement omnipotent »
- « Les nouvelles règles se succèdent avec une rapidité si singulière que les agents, à force d’être commandés, ont souvent peine à démêler comment il faut obéir » in Tocqueville, 1988, L'ancien régime et la révolution, p.159
- L’Ancien Régime et la Révolution, 1856
- comme plus tard décrite par le rapport Clémentel en 1919
- Eugène Letailleur (Lysis), Vers la démocratie nouvelle 1917, p.9; voir aussi Charles Mourre, D'où vient la décadence économique de la France 1899. Tous ces auteurs sont cités in Kuisel, 1981, p.70
- Kuisel, 1981, p.66
- Kuisel, 1981, p.157
- Kuisel, 1981, p. 158-159. Paradoxalement aux Etats-Unis l'interdiction des ententes et des cartels favorisa la grande entreprise intégrée c'est l'opinion d'Alfred Chandler dans The Visible Hand: The Managerial revolution in American Business (1977)pp.333-334, 375-376, p.499 cité in Kuisel, 1981, p.69
- le terme néo-capitalisme semble surtout concerner la période 1920-1930, le terme néo-libéralisme semble davantage usité après cette période
- Kuisel, 1981, p.160
- Kuisel, 1981, p.160
- Ernest Mercier doit une partie de sa carrière à Louis Loucheur, Kuisel (1981, p.116) considère Loucheur comme un néo-libéral et pour lui de façon générale, « Ces néo-libéraux demandaient aussi de nouvelles mesures d'aide sociale, et souhaitaient que l'État encourageât la concentration industrielle »(Kuisel, 1981, p.164)
- Rosanvallon, 1995, p.50
- L'Etat-Providence, Vie publique.fr, site gouvernemental
- Cité par Rosanvallon, 1995, p.50
- Kuisel, 1981, p.176
- Kuisel, 1981, p.187
- Kuisel, 1981, p.194
- Kuisel, 1981, p.195
- Kuisel, 1981, p.195
- Kuisel, 1981, p.195
- Kuisel, 1981, p.196
- Kuisel, 1981, pp.198-199
- Kuisel, 1981, p.200
- Kuisel, 1981, p.200
- voir Kuisel, 1981, pp.204-211
- Kuisel, 1981, p.190
- Kuisel, 1981, p.190
- voir Denord, 2001, pp.31-32 sur le rapprochement entre néo-libéraux et certains syndicalistes
- voir article Edward Mason
- Sauvy A., Hirsch A., 1984, Histoire économique de la France entre les deux guerres, volume 2, Economica, p. 378
- Sur les différents projets d'ENA durant les années trente, voir Thuillier G., 1983, L’ENA avant l’ENA, Puf, pp. 180-213
- Sciences Po - Centre d'histoire
- Gilles Le Béguec, Ibid, p.1
- On peut de demander s'il fit vraiment preuve de sagesse et de discernement politique en mettant à la tête du projet réforme des institutions Raphaël Alibert
- Kuisel, 1981, p.164
- Lowell, 1928, p.12
- Lowell, 1928, p.13
- Kuisel, 1981, p.318
- Kuisel, 1981, p.313
- Kuisel, 1981, p.411
- Kuisel, 1981, po.410
- Paxton, 1972, pp.249-251] cité in [Chagnollaud, 1991, p.193]
- Paxton 1997, La France sous Vichy, Le Seuil pp.390-391
- Thuillier, 1983, p.240
- Kuisel, 1981, p.144
- Kuisel, 1981, p.144, sur le lien entre technocratie ENA et Ordre naturel des physiocrates voir Clavé Urbain Francis, 2006, Réfome de l'Etat et expertise : que peuvent nous apprendre Abbott Lawrence Lowell, Walter Lippmann et Graham Wallas, Document de travail Irgéi,pp.21-22 Lire en ligne
- sur le lien entre la conception française de l'expertise (technocratie)et le refus en France de réel contre-pouvoir voir Clavé op.cit., pp.31-35
- « Sidney Webb placed his faith in expertise to make up the inadequacies of the demos. In a series of lectures on “The Machinery of Democracy”, in 1896, he agreed that the effective administration of society required division of labour, with the most important tasks going to the best qualified. Selection of these persons ought, he argued ,to be made by examination and not by election » cité in Wiener Martin J., 1971, Between Two Worlds The Political Thought of Graham Wallas Clarendon Press, p.36
- En fait le programme du CNR était relativement vague et l'étendue des nationalisations fut moindre que ce qu'auraient voulu ses partisans (Kuisel, 1981, p.345
- Kuisel, 1981, pp.323-335
- Kuisel, 1981, p.368
- Kuisel, 1981, p.374
- Kuisel, 1981, p.374
- Kuisel, 1981, p.457
- Kuisel, 1981, p.412
- Kuisel, 1981, p.411
- Kuisel, 1981, p.419
- Kuisel, 1981, p.412
- Kuisel, 1981, p.416
- Kuisel, 1981, p.454
- sur ce point on peut se demander si Pierre Mendès France n'avait pas raison quand il voulait dans l'immédiat aprés-guerre un échange de monnaie de façon à diminuer la masse monétaire
- (l'expression "économie concertée" est de François Bloch-Lainé voir Kuisel, 1981, p.413
- Kuisel, 1981, p.427
- Esping-Andersen, 2007, p.35
- Merriem François-Xavier, Les différents types de l'Etat-providence, Cahiers français n°330, 1° trimestre 2006
- Ibid, Merriem, 2006, p.4
- Merriem, 2006, p?5
- Ibid, Merriem, 2006, p.5
- Ibid, Merriem, 2006, p.5
- Esping-Andersen, 2007;, p.42
- Esping-Andersen, 2007, p.43
- Algan 2007, p.43
- Algan, 2007, p.44
- Bruno Amable, Le capitalisme européen a perdu sa cohérence, Sciences Humaines Septembre-octobre 2005
- Source : Tanzi Vito, Schuknecht Ludger, 2000, Public Spending in the 20th Century Cambridge University Press, p.6
- Esping-Andersen, 2007,p.58
- Au-delà des "rigidités" du marché du travail, ce sont les relations dans l'entreprise marquées par la hiérarchisation et le manque de confiance, qu'il faudrait réformer », Brice Mallié, « Croissance et management », in Le Monde Économie, 29 janvier 2008
- Voir Palier Bruno,Le système français de protection sociale : architecture et évolutions, Cahiers français n°330, 1° trimestre 2006, pp.9-14
- Voir étude OCDE [1]
- Les leçons de management de Pascal Lamy propos recueillis par Keren Lentschner, Le Figaro du 5 septembre 2005
- Nicolas Canry, Ecoflash n°192, SCEREN[CNDP], novembre 2004
- Bruno Amable, en fait ne parle pas d'un modèle français mais d'un modèle européen voir "Le modèle européen ébranlé" Sciences Humaines n°176, Novembre 2006
- Robert Feckner élu président en février 2005 de la Calpers est vitrier in "CalPERS veut continuer à jouer son rôle sans se donner en spectacle, Les Echos du 10 octobre 2005
- Pascal Combemale, 2006, Introduction à Keynes, La découverte, p.114
- Gouvernement Pierre Mauroy (3) puis Gouvernement Laurent Fabius
- Nicolas Baverez, La France qui tombe, 2003, p.16
- Voir Économie de la France#Une croissance faible
- Source : Tanzi Vito, Schuknecht Ludger, 2000, Public Spending in the 20th Century Cambridge University Press, p.65
- (fr) Rapport sur les inégalités sociales de santé en Île-de-France
- La prévalence d'un mariage inter ethnique pour une jeune fille de famille maghrébine est de l'ordre de 20% en France ; celle d'un mariage inter ethnique comprenant une jeune fille de famille turque (en Allemagne) ou pakistanaise (en Angleterre) est proche de 5%.
- Voir à ce sujet Démographie de l'Union européenne#Mouvements de la population par pays en 2004 - Europe des 25
- Expatriation : les Français installés à l'étranger
- (fr) Avenir de la recherche Question orale au gouvernement par le sénateur M. Trégouët, le 29 avril 2004
- (fr) Comparaisons européennes sur la consommation de médicaments Rapport de 2004 disponible sur www.securite-scociale.fr.
- « For all the fear and loathing of capitalism in France and its criticisms of the US system, the country is not only becoming more American but has always embraced the American dream. », in « Sarkozy and Kerviel chase a French-American dream », Paul Betts, Financial Times, 2 février 2008
- [PDF]Etude de la Dares
- Étude de l'Institut Supérieur du Travail
- Michelle Bachelet et la révolte des « pingouins », Le Monde, 30 novembre 2006
- Documentaire doublement primé à l'issue de l'édition 2008 du Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand.
- Voir Économie de la France#Depuis 1973
- « L'impasse du CDI », Les Échos, 17 janvier 2008
- Éric Le Boucher, Économiquement incorrect, Grasset, 2005, pp.11-12
- Discours de retrait de candidature, 7 février 2008