Discussion:Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran

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Franchement dégouté de ce livre, peut-être qu'il est fait pour réfléchir, comme témoignage et provocation dû à la liaison des deux religions, mais sa façon de "banaliser" l'islam me choque énormément. Appeller un homme musulman, tolérant qu'un enfant aille voir les putes et sa façon de penser est vraiment indigne. Bref à notre époque on ne sait plus apprécier les vraies oeuvres comme en trouver un vrai sens scénatiste... : ca ne veut rien dire!!!


Bon je ne reviens pas sur les fautes du paragraphe qui précède ni même sur le fond... le retour de l'ordre moral et la pudibonderie mal placée ça m'agace...

Par contre je me demande s'il ne serait pas utile de modifier la page pour mettre en avant en quoi ce conte est un plagiat de "La Vie devant soi" d'Emile Ajar/Romain Gary mais en plus mauvais. Gary savait de quoi il parlait, Schmidt pas... (soom)


J'ai lu parce qu'utilisé à l'école de ma fille.

Langage: 8/10 Humour et observation de la société: 7/10 Connaissance de l'Islam: 5/10 (pas très documenté, et très partiel) Poésie : 7/10 Observation de la nature humaine: 7/10:

La paternité manquée: observations judicieuses d'un enfant laissé à lui-même. La relation manquée avec le père fait sombrer l'enfant dans l'isolement. Paternité manquée qui terminera au suicide du père.

le mariage raté: absence de la mère qui cherche à fuir son milieu familial par un mariage impossible. Elle ne peut vivre avec son mari, et lui abandonne l'enfant.

Incapacité de soigner un enfant dans un repli vers soi: le père travaille pour fuir sa situation impossible de père manqué

Le Père suppléant qui devient père d'adoption: recherche d'une vie balancée au milieu d'un enfer d'indifférence.

Le recours aux prostituées: 1/10. Franchement, un enfant de 11 ans qui va demander les services de prostitués. Ca fait une histoire supposéement sympathique, mais pas très réaliste ni honnête dans la psychologie de cet enfant. À mon avis, c'est un recours forcé de l'auteur pour confondre la psychologie d'un enfant de 11 ans avec celle d'un adulte.


Et la religion là-dedans? 0/10: le judaïsme et l'islamisme sont présentés comme des références culturelles, sans vraie éthique de vie. Le juif vit une éthique de travail à outrance, sans amour pour l'enfant. Il est justifié par la maman qui affirme qu'il est fils survivant de la shoah. Mais tous les survivants de la shoah ne sont pas des des êtres décharnés. L'islamisme de l'épicier me semble une expression poétique de l'islam qui se vit dans une extases artistique plus que dans un sens de responsabilité ou une foi raisonnable en un Dieu personnel. Je suis catholique, et je ne reconnais pas ces deux fois comme des fois réelles, mais comme l'expression d'un sentiment de vivre. Je ne crois pas que les juifs ou les musulmans souscrivent à ces descriptions non plus. C'est beau, touchant, mais la foi de ces personnages affirme d'avantage un sentiment d'horreur ou d'esthétisme qu'une foi adulte, intelligente.

Que dire de ce livre pour nos enfants: Dans l'ensemble, je lui donne 3/10: pour les bons poins soulignés plus hauts: le langage, l'humour et le sens de l'observation de l'auteur, qui réussit à dépeindre avec des couleurs bien choisis les personnages du récit. Mais, à cause de l'immoralisme du récit, de la confusions des valeurs (enfant adulte, père d'adoption enfant, juif musulman, mère remarié, foi sentiment, juif méchant), je ne trouve pas cet ouvrage recommandable pour des enfants ou des adolescents. Tout au plus un bon moment pour lecteur averti nécessitant lire ce type d'ouvrage. Certainement pas un livre à offrir aux enfants pour leur faire connaitre les juifs ou les musulmans. Juste un beau livre sur certains aspects d'une nature humaine compatissante.

Denis S Maurice