Discussion:Noukous

Le contenu de la page n’est pas pris en charge dans d’autres langues.
Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autres discussions [liste]
  • Admissibilité
  • Neutralité
  • Droit d'auteur
  • Article de qualité
  • Bon article
  • Lumière sur
  • À faire
  • Archives
  • Commons

Noukous ou Nukus...[modifier le code]

(recopié de la page de discussion de Švitrigaila (d · c · b))

Je suis désolé d'insister mais ça se prononce "Noukous", que ce soit en russe, en ouzbek ou en karakalpak, donc il me semble que la bonne transcription est censée être "Noukous". La plupart des guides l'indiquent d'ailleurs ainsi. Nukus est a priori un anglicisme, certes courant mais moins correct. --TwøWiñgš Boit d'bout 1 novembre 2008 à 15:23 (CET)[répondre]

Il ne s’agit pas de savoir comment ça se prononce et donc de connaître la « bonne transcription ». Un nom propre issu d’une langue écrite en alphabet latin ne se transcrit pas. Szczecin peut bien se prononcer Chtchetchin, on ne le transcrit pas parce que le polonais s’écrit en caractères latins. Nukus est le nom de cette ville en ouzbek et l’ouzbek s’écrit en caractères latins. Ça n’a rien à voir avec un anglicisme. La plupart des guides le transcrivent ainsi ? C’est que la plupart des guides ne savent pas que depuis quinze ans l’Ouzbékistan n’est plus une colonie russe et que le russe n’y est plus langue officielle. Švitrigaila (d) 1 novembre 2008 à 15:29 (CET)[répondre]

Alors on devrait renommer Tachkent en Tochkent, Samarcande en Samarqand, etc, etc? Soit dit en passant, l'Ouzbékistan n'a jamais été une "colonie" russe et c'est la seule des ex-Républiques soviétiques d'Asie Centrale à avoir abandonner l'alphabet cyrillique pour sa langue nationale (le tadjik, le kirghiz, etc, s'écrivent encore en cyrillique) donc ça n'a rien à voir avec l'abandon du russe comme langue officielle. --TwøWiñgš Boit d'bout 1 novembre 2008 à 15:36 (CET)[répondre]

Tachkent pourrait bien s’écrire en Toshkent (avec un s) que ça ne me dérangerait pas outre mesure. Pour Samarcande, c’est différent. Cette ville a un nom français consacré. Ce n’est pas une transcription, pas plus que Londres n’est la transcription de London. Je préfère appeler ça une « traduction » bien que ce ne soit certes pas le terme exact. Dans quelle mesure les noms des capitales d’États les plus connues sont des traductions ? (Kiev... Bakou... Tachkent...) Vaste débat. C’est pourquoi je ne m’oppose pas à ce qu’on garde ces noms-là et que je n’opposerais pas non plus à ce qu’on les renomme. Mais les autres villes telles que Nukus, c’est autre chose. Du temps de l’URSS, cette ville s’appelait Нукус en russe, langue officielle de l’URSS, et on la transcrivait logiquement du russe vers le français en Noukous. Aujourd’hui il n’y a plus aucune raison de le faire, on ne transcrit pas l’alphabet latin vers l’alphabet latin. Et Noukous ne peut pas passer non plus pour la « traduction » en français de ce nom. Dernière chose, sur les cinq républiques turcophones de l’URSS, trois sont passées à l’alphabet latin : l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Il ne reste que le kazakh et le kirghize pour utiliser l’aphabet cyrillique. Švitrigaila (d) 1 novembre 2008 à 15:47 (CET)[répondre]

Je pense que je me suis mal expliqué. Du temps de l'URSS, ça s'écrivait aussi Нукус en ouzbek, donc une transcription en Noukous en français l'était à la fois depuis le russe et l'ouzbek. Décider de réécrire autrement le nom francisé sous prétexte que depuis l'indépendance l'ouzbek s'écrit de plus en plus en alphabet latin est àmha totalement idiot! Depuis quand une évolution d'une langue doit-elle commander de facto l'évolution d'une autre langue? L'usage a privilégié Noukous pendant des décennies (et je serais d'ailleurs curieux de savoir comment les Français écrivaient cette ville au temps de l'écriture arabe utilisée en ouzbek: j'ai comme l'intuition que "Noukous" devait être privilégié et que l'écriture "Nukus" n'avait pas eu le temps de s'imposer pendant la brève période d'alphabet latin entre abandon de l'arabe et début du cyrillique). Sachant en plus que l'alphabet cyrillique a cohabité officiellement avec le latin jusque 2004 (si mes souvenirs sont bons), ça n'est que très récemment que l'alphabet latin est la référence unique. Décider alors d'oublier brusquement la traduction française utilisée depuis des décennies (voire des siècles), notamment par les spécialistes, est àmha un non-sens. Ca me rappelle un gars qui voulait renommer l'article ornithorynque en "ornithorhynque" sous prétexte que l'usage répandu (et relayé par les dicos et autres publications) était erroné: WP n'a pas pour vocation de corriger ce genre d'"erreurs"! Il me semble justement que ceux qui écrivent Nukus aujourd'hui sont ceux qui s'y connaissent guère et ignorent l'existence d'une orthographe francisée du nom de cette ville donc recopient "bêtement" l'orthographe qu'ils trouvent le plus facilement, et notamment sur le net. Mais pour appuyer ma réflexion il faudrait que je regarde dans des ouvrages plus érudits sur ce pays pour voir quelle orthographe les auteurs en question utilisent. Pour l'instant, je n'ai à ma disposition que deux ouvrages, qui utilisent tout deux l'orthographe Noukous: le guide d'Olizane publié en 2008 (qui est tout de même un guide relativement érudit culturellement par rapport aux autres guides comme le Petit Futé) et La Rumeur des steppes de René Cagnat publié en 1999. A priori j'ai d'autres références encore plus sérieuses à la bibliothèque de l'école française de Tachkent. Je consulterai tout cela lorsque j'en aurais le temps. Ajoutons aussi que Larousse indique "Noukous", que le titre de l'ouvrage Peintres et sculpteurs au musée Savitskiii de Noukous aussi, tout comme une étude scientifique sur lécriture arabe à Noukous... Bref, trois sources de genres différents mais a priori tout à fait respectables. En comparant les recherches "France" sur Google on s'aperçoit d'ailleurs qu'on trouve beaucoup plus de sites sérieux dans la recherche "Noukous" que dans la recherche "Nukus".
A part ça, merci de m'avoir appris que les Turkmènes avaient aussi décidé de passer à l'alphabet latin. Je l'ignorais en effet. Pour l'azéri, je ne l'avais pas mentionné car ce n'est pas en Asie Centrale. Sinon, en Asie centrale, il y a aussi le tadjik qui a conservé le cyrillique mais ce n'est pas une langue turque. Sinon il y a aussi le karakalpak, qui est une langue turque et qui s'écrit avec l'alphabet latin, mais je ne sais pas s'ils avaient été contraints à passer au cyrillique du temps de l'URSS (peut-être y avaient-ils échappé en tant que population marginalisée?) --TwøWiñgš Boit d'bout 2 novembre 2008 à 06:41 (CET)[répondre]

Plusieurs éléments de réponse.
  • D’abord, dès l’instant où l’Ouzbékistan est devenu indépendant, c’est-à-dire dès l’instant où la langue ouzbèke est devenue la seule officielle, alors qu’avant le russe était la langue officielle au moins prépondérante sinon unique, alors les noms des villes et des personnes ouzbèkes doivent être changés et donnés sous leur forme ouzbèke et non plus russe. C’est pour ça que l’on parle d’Islom Karimov et non pas d’Islam Karimov. De même en turkmène parle-t-on de Gurbanguly Berdimuhammedow et non pas de Gourbangouly Berdymoukhammadov et en moldave de Zinaida Greceanîi et non de Zinaïda Gretchannaïa.
  • Ensuite, je suis bien d’accord que du temps où l’ouzbek s’écrivait avec l’alphabet cyrillique, les noms avaient leur orthographe en cyrillique et devaient donc être transcrit selon un système fixe. Ainsi, le nom de la ville qui nous occupe s’écrivait Нукус et se transcrivait Noukous. Mais l’ouzbek ne s’écrit plus avec l’alphabet latin. Et qu’il en soit ainsi depuis un siècle, quatre ans ou deux jours n’y change rien. Il n’y a pas de « temps d’adaptation » pendant lequel on ferait comme si l’ouzbek s’écrivait toujours en alphabet cyrillique le temps qu’on s’habitue. À l’instant même où l’ouzbek est passé à l’alphabet latin, il faut l’utiliser tel quel.
  • Concernant l’usage établi, je veux bien croire qu’il existe pour certaines villes importantes, principalement les capitales d’États, mais je réfute ce terme d’usage établi pour une ville aussi peu connue que Nukus. Les quelques exemples donnés ne me convainquent guère. Une recherche de Google sur les pages en français montrent un grand nombre d’occurrences de Nukus en français. Mais je suis très opposé d’une façon général à l’argument des occurrences sur Google. Je regarderais sur les guides touristiques. Il doit bien y exister un Lonely Planet en français sur l’Asie centrale, non ?
  • Reste l’argument de la cohérence d’un ouvrage. Chaque ouvrage (livre, encyclopédie, dictionnaire, etc.) doit être cohérent avec lui-même. Cela impose de traiter d’une façon unique les cas similaires. En particulier dans Wikipédia, il est établi que si un nom propre étranger et sans « traduction » en français s’écrit en alphabet latin, même s’il emploie des signes diacritiques ou orthographiques inconnus en français, alors ce nom est conservé tel quel dans son orthographe d’origine. C’est pour cela qu’on écrit Łódź et non pas Lodz ou Woutch.
  • Ce qui est valable pour les noms anglais, allemands, espagnols, italiens, polonais, suédois, tchèques, roumains, turcs, etc. l’est pour toutes les langues utilisant l’alphabet latin, y compris l’ouzbek, le turkmène, l’indonésien, le vietnamien... Cette façon de faire correspond à des critères objectifs. Tout autre choix conduit à faire une discrimination entre les alphabets (et les langues) « acceptables » et les alphabets « inacceptables ». Et cette discrimination — l’exemple de l’ouzbek le montre bien puisque cet alphabet ne présente aucune difficulté particulière à l’inverse du polonais — se fait sur des critères extra-linguistiques et politiques (je n’irai pas jusqu’à dire « racistes », mais parfois je me pose un peu la question).
  • Une convention de nommage existe à ce sujet sur Wikipédia, elle est consultable ici et est issue de ce vote. Malheureusement, il y a une tendance récente des administrateurs à ne plus faire respecter les conventions de nommage quand elles existent pourtant, ce qui fait que dans certains domaine, le principe de cohérence de l’ouvrage de l’ouvrage de Wikipédia se perd peu à peu. Ce laissez-aller a un autre effet pervers : puisque les conventions de nommage ne servent plus, alors il ne sert à rien de les changer ou de les améliorer. Par exemple, tout débat sur la façon de transcrire les noms azerbaïdjanais — en supposant qu’il soit décidé qu’il faille les transcrire plutôt que de les laisser tels quels — est mort-né du fait qu’il n’y a aucun enjeu à obtenir un résultat ! Du coup, on ne respecte plus l’orthographe originelle, mais on n’applique non plus aucun système de transcription, on y va au cas par cas, au coup par coup. Et c’est ainsi qu’alors qu’il y a encore un an İlham Əliyev était le fils de Heydər Əliyev, ce qui était logique, aujourd’hui le fils de Heydar Aliyev s’appelle Ilham Aliev avec une orthographe différente. En matière de noms azerbaïdjanais, c’est maintenant le grand bordel dans les transcriptions, le méga n’importe quoi. Dans un même article un même nom apparaît sous trois orthographes différentes... Plus personne ne respecte les règles élémentaires de cohérence et ceux qui s’y risquent se font engueuler par les autres. Faut-il que la même chose arrive aux noms ouzbeks ?
  • Dernière petite chose : le moldave est passé aussi à l’alphabet latin. Ce n’est ni une langue turque, ni une langue d’Asie centrale. Si on ajoute que le lituanien, le letton et l’estonien se sont toujours écrits en alphabet latin et que le géorgien et l’arménien ont leur alphabet propre, alors il ne reste plus en cyrillique (dans l’ex URSS) que le russe, le biélorusse, l’ukrainien, le kazakh, le kirguize et le tadjik. Ça fait peu. (Le gouvernement tadjik a plusieurs fois exprimé sa volonté de passer à l’alphabet arabe pour se rapprocher du persan, mais ce serait tellement compliqué que je doute fort qu’ils le fassent.)
Švitrigaila (d) 2 novembre 2008 à 12:46 (CET)[répondre]
  • Il y a quelque chose de très flou et imprécis (donc pas très sérieux) de la part de WP si on considère l'usage établi seulement « pour certaines villes importantes ». Importante à partir de quel niveau? Tu parles de capitales mais ça ne t'empêche pas, j'imagine, d'accepter l'usage francisé pour des villes comme Munich par exemple. Et pourquoi pas Noukous, qui est la capitale d'une république autonome? Il y a àmha quelque chose de non-neutre lorsqu'on décide de suivre l'usage établi de temps en temps, de manière arbitraire mais sans véritable définition claire des limites.
  • Tu te dis opposé à l'argument Google alors que, justement, tu tombes dans la panneau! Je suis tout à fait d'accord qu'il faut faire attention aux statistiques Google et c'est pour cela qu'il faut savoir les analyser. Le nombre, supérieur, de résultats Nukus par rapports à Noukous est trompeur. En effet, si on compare qualitativement les résultats, on se rend facilement compte que la grande majorité des pages utilisant l'orthographe Nukus ne sont pas des références suffisamment sérieuses et dignes de confiance. Il s'agit surtout de blogs et de sites touristiques, lesquels ne cherchent généralement pas plus loin que le bout de leur nez et copient donc soient l'orthographe ouzbèque par ignorance d'une orthographe francisée (car je suis quand même bien obligé d'avouer qu'il y a un faible pourcentage de francophones qui connaissent cette ville!) soit la forme anglophone (par exemple les sites de vols utilisent très souvent les versions anglophones des noms de villes et ceci est très souvent repris par les agences et sites de voyage). Bref, pas grand chose qui puisse nous servir de source sérieuse.
  • Inversement, les résultats "Noukous" nous livrent quelques publications qui font plus figure de références (parfois scientifiques). Or il y a quelque chose de paradoxal dans cette volonté de garder les noms de lieux sous leur forme d'origine: on demande, à juste titre, de référencer le plus et le mieux possible toutes les infos mentionnées dans les articles de WP. Et bizarrement, on refuse de tenir compte des orthographes de noms propres majoritairement utilisées par des sources sérieuses! En gros, pour les données, on veut s'affranchir des "on dit" et des croyances erronées et inversement, pour les orthographes de noms propres, on préfère ignorer les spécialistes, les érudits, bref les mieux informés!
  • Après une recherche dans les ouvrages de la bibliothèque de mon école, voici les résultats: une grande majorité de publications utilisent l'orthographe Noukous, y-compris le Lonely Planet, à ma grande surprise car ces guides, au-delà de leur qualité, ont parfois tendance à recopier les orthographes anglophones puisqu'il s'agit de traductions de guides anglophones (c'est en tout cas le cas du Lonely sur la Bulgarie qui ne respecte pas la transcription du cyrillique en français mais celle en anglais). Dictionnaire, atlas, guides, beaux ouvrages et livres d'érudition utilisent presque tous l'orthographe Noukous. De même, je me suis rappelé que, lors de la visite du Musée Staviskii à Noukous il y a moins de trois semaines, il y avait dans la magasin de souvenirs deux ouvrages en français (édités par des Français) utilisant l'orthographe Noukous, ainsi qu'une importante revue de presse internationale disponible à la consultation dans le hall et dont la dizaine d'articles francophones utilisaient aussi l'orthographe Noukous. Tout cela a une étonnante et non négligeable exception: Catherine Poujol! J'avoue avoir été très perplexe quand j'ai vu que cette grande spécialiste indiquait Nukus... mais écrivait Karchi (et non Qarshi) et Djizzak (orthographe qu'on trouve parfois mais qui ne correspond à rien de logique!). --TwøWiñgš Boit d'bout 5 novembre 2008 à 10:16 (CET)[répondre]
Effectivement, on tombe avec cette question sur une problématique plus générale : en matière des noms propres, où passe la limite entre ce qu’on garde tel quel et ce qu’on « traduit ». Ce problème épineux se retrouve dans pas mal de discussions sur Wikipédia, auxquelles je prends part. Ça va de ceci à cela, en passant bien sûr par ce grand classique. J’ai ma théorie personnelle là-dessus. J’ai essayé un jour de la mettre en forme, mais je n’ai jamais pu terminer, je suis trop flemmard. L’ébauche est consultable ici. En gros, voilà mes principes :
  1. si un nom propre est « traduisible », on utilise la « traduction » en français ;
  2. s’il n’est pas « traduisible » mais s’écrit en alphabet latin dans sa langue d’origine, alors on garde l’orthographe exacte dans la langue d’origine, lettres modifiées comprises ;
  3. s’il n’est pas « traduisible » et s’écrit dans un autre alphabet, on le translitère ou on le transcrit selon un système de transcription rigoureux pré-établi ;
  4. seuls sont considérés comme traduisibles un nombre restreint de noms propres, dont les catégories sont énumérées dans mon ébauche.
Ce qui n’est pas dans mon ébauche, ce sont les critères selon lesquels on peut considérer qu’un sujet onomastique a ou pas un nom français. Je vais essayer de résumer le plus clairement possible :
Le nom doit être « établi historiquement » (ce qui exclus toute création nouvelle) et il apporte une « valeur ajoutée » par rapport au nom d’origine. Par « valeur ajoutée », j’entends une francisation réelle, soit orthographique, soit de prononciation (par exemple « Coblence » est le nom français de Koblenz et « Berlin » est le nom français... de Berlin). Deux restrictions cependant :
  • je ne considère pas comme une « valeur ajoutée » le fait de se contenter d’enlever des signes diacritiques étrangers tout en gardant l’orthographe d’origine (« Reykjavik » n’est pas nom français de Reykjavík !) ;
  • je ne considère pas comme « établi historiquement » le fait d’utiliser des formes issues d’autres langues ou d’autres orthographes autrefois utilisées pour désigner ces sujets onomastiques. Et l’exemple de Nukus tombe dans cette catégorie : Noukous est soit la forme issue de la langue russe, aujourd’hui plus officielle en Ouzbékistan, donc à écarter, soit la forme issue de transcription en alphabet latin de la forme ouzbèke de ce nom écrite en alphabet cyrillique, lui non plus plus officiel en Ouzbékistan. Donc, puisque on ne peut prendre une forme transcrite du russe ou de l’ouzbek cyrillique, il faudrait, pour qu’elle soit acceptable, que cette forme soit issue d’une transcription de l’ouzbek écrit en alphabet latin. Or cela contredit deux points : soit c’est une « traduction » récente du nom ouzbek, donc une création nouvelle donc à écarter ; soit c’est un nom « non traduisible » écrit en alphabet latin, et donc il faut lui garder sa forme d’origine.
C’est un peu complexe, mais il me semble que c’est suffisamment précis pour être cohérent. On trouvera toujours des cas limites (« Riga » ou « Rīga » ? pour moi les deux sont bons...) mais ça se tient quand même. Concernant les noms ouzbeks, je serais plutôt favorable à utiliser les orthographes ouzbèkes pour chacun d’entre eux, à l’exception de « Samarcande », seule « traduction » à apporter une « valeur ajoutée ». À la rigueur, « Tachkent », « Boukhara » et « Khiva » peuvent passer pour des noms « établis historiquement », mais franchement, je ne les défendrais pas si on décidait de les changer.
Désolé d’avoir été si long, mais c’est un sujet qui me tient vraiment à cœur comme tu as pu le voir dans les autres discussions auxquelles j’ai participé.
Švitrigaila (d) 5 novembre 2008 à 13:51 (CET)[répondre]

Je comprends relativement bien ton point de vue mais je ne le partage qu'en partie. Moi aussi, il se trouve que ce sujet me tient à coeur. D'ailleurs, je suis en train de me demander: serait-ce avec toi que j'avais eu cette discussion au sujet de la transcription de Tchoulpan Khamatova et de Sergueï Boubka? (pour lesquels j'avais fini par céder en ajoutant toutefois une note de bas de page explicative qu'il me semblerait bon de généraliser) (après fouille dans les archives, il s'avère que non, ce n'était pas avec toi). Là où je ne suis pas d'accord avec toi c'est que ta réflexion est en partie inédite (TI, donc?) dans le sens où elle contredit, àmha, les usages employés par les spécialistes (cf mes réflexions ci-dessus). Je me demande parfois si cette démarche n'a pas tendance à vouloir, un peu comme pour l'exemple précité de l'ornithorynque, corriger des erreurs de facto employées alors que WP n'a pas pour but de corriger ce genre d'erreurs (sinon on ne s'en sortirait jamais et on finirait par revenir au latin!). Je reste persuadé qu'il faut toujours, peut-être au cas par cas même si c'est chiant, essayer de trouver l'orthographe la plus pertinente en croisant les sources valables. Et dans le cas de Noukous, c'est justement cette orthographe qui me semble la plus pertinente. Et ce serait encore plus vrai pour Tachkent, Boukhara et Khiva voire pour Ourguentch que j'ai rarement vu orthographié autrement dans des publications françaises autres que certains sites touristiques... et pas forcément pour Samarcande, dont l'orthographe Samarkand est tout aussi courante dans les publications françaises que j'ai parcourues!(comme quoi...). J'ajouterais que même ici on trouve encore des panneaux indiquant les villes en cyrillique voire des indications utilisant des transcriptions étrangères. Il y a de quoi s'emmêler les pinceaux! --TwøWiñgš Boit d'bout 5 novembre 2008 à 14:12 (CET)[répondre]
PS: dans ta théorie, où classes-tu Sestrières par exemple?

Pour Setrières, il me semble évident qu’on tombe dans le cas d’un nom « établi historiquement » avec « valeur ajoutée ». Donc je l’écris Sestrières. Pour Coni, c’est plus embêtant : c’est un nom « établi historiquement » (c’est même une ancienne préfecture de département français) mais sa « valeur ajoutée » laisse à désirer. Pour Brindes... c’est beaucoup plus ennuyeux. Il y a un autre aspect dont je n’avais pas parlé plus haut et qui joue ici : certains « noms français » sont tombés en désuétude. Là aussi, la limite est très difficile à tracer. Je ne suis pas attaché au nom de « Brindes » parce que je ne connaissais que Brindisi avant de lire l’article sur Wikipédia. En revanche, je suis attaché au nom de Césène parce que j’ai à la maison des livres qui citent cette ville sous ce nom et je le connaissais avant de lire l’article.
Pour en revenir aux noms que tu as cité plus haut, je suis paartisan d’utiliser une transcription stable et rigoureuse du russe vers le français. J’écris donc ces noms Tchoulpan Khamatova et Sergueï Boubka, comme j’écris Maria Charapova et Anna Tchakvetadze. Je regrette que de plus en plus, dans le monde des arts et du sport, on recopie bêtement les noms des sources anglophones, mais le fait est que les personnes concernées doivent aussi protéger leur nom comme des marques, donc avoir une forme unique. Au contraire, les hommes politiques échappent à ce phénomène, pour l’instant. Mais alors, si le fils de Vladimir Poutine était tennisman, faudrait-il orthographier le père Poutine et le fils Putin ? Ça me semble absurde, il me semble certain qu’il faut utiliser un système unique pour tous les noms russes. Pour l’instant, on utilise celui de la transcription du russe en français, mais je ne serais pas non plus opposé, si un jour la Russie décrétait un système de transcription unique et universel comme il en existe pour le serbe, le chinois (pinyin), le japonais (méthode Hepburn), qu’on l’applique alors partout, y compris rétroactivement pour des figures historiques comme « Fedor Dostoyevskiy » !
Concernant Nukus, Ourgentch et les autres villes, il me semble bien préférable de les renommer. On ne peut pas attendre que les Ouzbeks aient changé leurs panneaux routiers car ce serait invérifiable ! De plus, Wikipédia participe fortement à la création de l’usage, qu’on le veuille ou non. Dire que Wikipédia doit respecter les usages existants contribuent à les pérenniser, même quand ils sont mauvais, et le « mauvais usage » existe tout autant que le « bon usage ».
Je suis très attaché au principe de cohérence de l’encyclopédie — comme de tout ouvrage que je lis, d’ailleurs. Une disussion a d’ailleurs lieu ici en ce moment là-dessus. Je suis donc très opposé à toute solution au coup par coup chaque fois que cela peut être évité.
Švitrigaila (d)
« Je ne suis pas attaché au nom de « Brindes » parce que je ne connaissais que Brindisi avant de lire l’article sur Wikipédia. En revanche, je suis attaché au nom de Césène parce que j’ai à la maison des livres qui citent cette ville sous ce nom et je le connaissais avant de lire l’article » > bref, c'est très subjectif ta théorie! En gros tu refuses "Noukous" parce que tu ne connaissais pas avant et tu t'en fous complètement que la grande majorité des sources sérieuses utilisent cette orthographe, même après le passage de l'ouzbek à l'alphabet latin. --TwøWiñgš Boit d'bout 20 décembre 2008 à 14:27 (CET)[répondre]

Encore des tonnes de verbiage[modifier le code]

Je vois qu'on a encore droit à des bla-bla interminables de Švitrigaila qui veut changer l'usage commun en la faveur de ses convictions personnelles qu'il érige en règle immuable du transfert des graphies originales "telles quelles" dans le français, même si toutes les sources sérieuses utilisent des formes propres. Selon moi, il faut garder la cohérence avec d'autres villes d'Ouzbékistan (voir : Catégorie:Ville d'Ouzbékistan [1]), p.ex. Tachkent (et non Toshkent), Ferghana (et non Farg'ona), Boukhara (et non Buxoro), Samarcande (et non Samarqand). Alors, on doit garder aussi l'usage commun de la graphie de Noukous (comme dans Quid, Hachette, ou sur le site de l'Ambassade de France en Ouzbékistan [2], etc.) et non pas la forme ouzbek ou anglaise de Nukus.--Atilin (d) 22 décembre 2008 à 08:39 (CET)[répondre]