Discussion:Rue Feydeau

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Rue Feydeau[modifier le code]

La rue Feydeau "famille parisienne de magistrats et d'officiers royaux" (tel qu'indiqué sur les plaques de la rue) ne se rapporte pas à Claude Henry Feydeau de Marville.

PREMIERE RAISON : Les premiers plans de Paris à mentionner cette rue sous ce nom datent du début du XVIIIème siècle, notamment le Plan de Jaillot de 1713... or à cette date, Claude-Henry Feydeau de Marville (né en 1705) était sans doute un peu trop jeune pour s'être déjà illustré au point de donner son nom à une rue de la capitale !

DEUXIEME RAISON : Sous l'Ancien-Régime, Paris était une mosaïque de fiefs civils et religieux. Les fiefs religieux appartenaient ou dépendaient d'abbayes, prieurés, etc., les autres appartenaient à des particuliers, chacun percevant - théoriquement - des droits et redevances à chaque fois que l'on construisait ou que s'effectuait une mutation/vente/rachat sur leur territoire (c'était un peu comme à Londres où la propriété ne porte pas sur les terrain eux-mêmes qui appartiennent à la famille royale ou à d'autres grandes familles anglaises, mais seulement sur les constructions).

Le fief de la Grange-Batelière (qui s'étendait du Louvre au Sud, aux boulevards actuels au Nord, et de la rue de Richelieu à l'Ouest, au quartier situé autour de l'actuelle rue de La Grande-Batelière à l'Est), ancienne seigneurie relevant de l'évêché de Paris, fut longtemps la propriété des Vivien (d'où la rue "Vivienne"), seigneurs de Saint-Mard (d'où la rue "Saint-Marc"), dynastie d'échevins parisiens anoblie par charges, puis, du fait de la succession des générations et des mariages, s'est retrouvé indivis aux XVIIème et XVIIIème siècles entre de nombreuses familles, dont les familles Feydeau (qui contracta 2 mariages avec les Vivien) puis Bertin (héritier des Feydeau), Pinon de Quincy, Le Fèvre d'Ormesson, etc.

La branche qui contracta alliance avec la famille Vivien est celle des Feydeau, seigneurs de Vaugien (Saint-Rémy-lès-Chevreuse). En plus d'avoir donné son nom à une rue de Paris (et à la galerie et au théâtre Feydeau par voie de conséquence), un autre de ses membres donna son nom à une rue de Gif-sur-Yvette : allée Louise "Elisabeth de Feydeau", prieure de l'abbaye ND du Val de Gif au XVIIIème siècle.

La branche des Feydeau de Marville appartient bien à cette famille, mais n'est pas issue de l'une de ces 2 alliances. Il n'y a donc pas de raison de lui attribuer en particulier, pas plus qu'à la branche plus célèbre encore des Feydeau de Brou, la "paternité" de la rue Feydeau qui (comme la rue Vivienne et la rue Saint-Marc) rappelle en fait le nom des anciens (co)seigneurs du fief parisien de La Grange-Batelière.

POUR INFO : La famille Feydeau, originaire du comté de la Marche, entra au service des ducs du Bourbonnais lorsque la Marche leur fut donnée en apanage en 1472, puis intégra l'administration royale lorsque le duché du Bourbonnais revint à la couronne en 1531 (plusieurs branches de cette famille s'installèrent ainsi à Paris); elle s'y illustra jusqu'à donner un garde des sceaux de France en 1762. D'ancienne noblesse, elle prouve sa généalogie jusqu'au XIVème siècle. Elle se divisa en plusieurs branches : les Feydeau du Noncelier, de Brou, Vaugien, Marville, Rochefort, Saint-Christophe, Clusors, etc.

Bonjour, c'est vrai pour l'origine du nom de la rue, j'ai rectifié et sourcé. Cordialement, Kertraon (d) 28 septembre 2012 à 01:48 (CEST)[répondre]

Autre source intéressante : Les fiefs parisiens et leurs seigneurs laïcs au XVIIIème siècle par Bernard Quilliet. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/hes_0752-5702_1982_num_1_4_1306