Discussion:Stig Dagerman

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Schizophrène[modifier le code]

Qui a dit que S.D. était schizophrène? En tout cas, on devrait parler de trouble borderline de personnalité. --Cambon (d) 24 octobre 2009 à 15:43 (CEST)[répondre]

J'interviens aussi pour protester sur cette annotation (d'où une telle désinformation ou abus d'interprétation sort-elle ? en tous cas pas des biographies sérieuses)... A fortiori s'il y avait un diagnostique de son suicide à l'horizon de l'oeuvre ce serait plutôt ce qu'on nomme en psychiatrie un "mélancolique" (état dépressif et/ou d'inhibition dont le désespoir chronique se conclut souvent par un suicide) ou un "maniaco-dépressif" (dont les épisodes bipolaires alternatifs peuvent aussi donner lieu dans la période dépressive à des suicides) qu'un être dissocié (cas d'un schizophrène par définition, où les suicides sont la plupart du temps impulsifs, le schyzophrène en arrivanten phase aigue à ne plus se supporter, alors il se mutile ou il se tue -- sauf pharmacothérapie continue visant une stabilité)... Il y a aussi des suicides délibérés sans explication pathologique, caractérisés par un engagement métaphysique de l'existence, chez un écrivain comme Rigaut par exemple (et pour ne pas parler de Crevel apprenant la récidive de sa tuberculose rénale à un moment où on ne n'utilise pas encore les antibiotiques). Il y a aussi des gens acculés qui choisissent le suicide pour éviter d'être confrontés à une situation intenable socialement, pour des raisons non fantasmatiques (Drieu La Rochelle en 1945 après avoir collaboré, par exemple, ou des personnes acculées au suicide pour protéger leur famille, etc...) Il est donc certainement abusif quand on manque d'information précise sur les conditions particulières d'un suicide de l'attribuer à une maladie. C'est une question d'éthique qu'il ne faut pas remplacer par une convention morale (en fait d'origine religieuse) ni par une position de jugement en retrait face à une information manquante.
S'il avait cessé d'écrire depuis 49 lit-on ce pouvait être d'avoir atteint un stade d'inhibition mélancolique fatal, mais ça pouvait être tout aussi bien par radicalisme, qu'il pense avoir déjà son oeuvre derrière lui pour ce qu'elle pouvait apporter de créatif, et que sans inspiration pour la renouveler sinon de la reproduire (comme beaucoup d'auteurs peu exigeants d'eux-mêmes le font afin de poursuivre d'être édités) il a préféré arrêter. C'est respectable. Il pouvait aussi éventuellement se droguer et être soudain confronté au problème de ces limites. On ne sait rien de précis là, et de toutes façons on n'a pas à faire de jugement psychologique, car ses textes sont toujours là pour nous édifier...
Je me permets de suggérer qu'on retire purement et simplement toute annotation subjective du suicide sauf à informer que le texte suivant écrit deux ans avant la mort porte un désespoir qui se sera donc avéré irrémédiable : "Notre besoin de consolation est impossible à rassasier" il semble que ce soit au moins très clair et qu'il soit également très clair que ce texte ne soit pas la manifestation d'une dissociation affective (même s'il était la conséquence d'une grande blessure) : il est parfaitement cohérent logique et implacable;-) texte qu'à mon avis on peut considérer comme un testament 82.124.164.139 (d) 13 mars 2010 à 17:45 (CET)[répondre]