Discussion utilisateur:Tinodela/brouillon2

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Ah oui, c'est mieux! Je vais prendre le temps de lire l'article et t'aiguiller si je trouve des choses à améliorer. Je pourrait surtout t'aider sur la période médiévale , à partir des Halsbourg, mais connaissances sont moins bonnes...Cyberprout (d) 11 août 2008 à 22:45 (CEST)[répondre]

Clientellisme[modifier le code]

Il y a un point très important à signaler pour comprendre la génèse de l'empire. Depuis la chute de l'empire romain, gouvernent ceux qui ont la plus puissante clientèle. Les princes entretiennent un entourage de guerriers qui deviennent leurs vassaux. Pour entretenir une clientèle il faut des entrées financière. Avant la réintroduction du denier d'argent par les carolingiens la seule richesse est la terre. C'est pourquoi les premiers carolingien ont conquis toute L'Europe (pour redistribuer à chaque fois des terres à une clientèle de plus en plus nombreuse qui les a rendus de plus en plus invincibles). Mais au XIe siècle les terres à donner se raréfient et les vassaux ont de plus en plus de velléité d'indépendance c'est donc la surenchère entre les fils de Louis le Pieux pour acquérir le plus de fidélités possibles et s'octroyer l'empire: ils accordent des terres non plus en viager (charlemagne récupérait les terres données à la mort du bénéficiaire et pouvait donc les redistribuer) mais à titre définitif (la terre sera ensuite transmise héréditairement). Dès lors l'empire se dissout et les souverains issus du partage de Verdun n'ont que très peu de pouvoir.

Les Ottoniens changent la donne en se constituant une clientèle d'évêques, auxquels ils distribuent des charges à titre viager. Il ont bientôt la plus grande clientèle d'Europe et en deviennent les maitre au Xe siècle (Otton Ier confie d'allieur le tutorat de ses neuveux Lothaire et Hugues Capet roi et Duc de Francie encore mineurs à son frère Brunon). En contrôlant l'italie et la germanie il contrôlent l'axe commercial nord sud de l'europe (po-cols alpins-rhin) et y reçoivent le produits du tonlieu (taxe sur les péages et les marchés). Il dévelloppent d'ailleurs les marchés et les routes dans un occident en pleine croissance économique. Ils peuvent aussi compter sur les mines d'argents de Gozlard qui leur permettent de battre la monnaie et de dynamisre encore plus le comerce (ils crèent en général un atelier de frappe sur le site ou ils créent un marché. Enfin jusqu'à Henri III, les empereurs sont clairement alliés de l'église et de la réforme monastique. En luttant contre la simonie, ils récupèrent des évêchés et abbayes dont les autres princes germaniques ont pris le contrôle pour élargir leur propre clientèle et les confient à des abbés ou évêques réformateurs proches d'eux. Cyberprout (d) 12 août 2008 à 12:58 (CEST)[répondre]

L'Église, clef de voûte de l'administration ottonienne[modifier le code]

Relief en ivoire donné par Otton à la cathédrale de Magdebourg

Sous les Carolingiens, la mise en place progressive de l'hérédité des charges avait fortement contribué à l'affaiblissement de leur autorité. Pour éviter une pareille dérive, les Ottonniens , qui savent ne pas pouvoir trop compter sur la fidélité des relations familiales s'appuient sur l'Église germanique qu'il comble de bienfaits mais qu'il assujettissent. Les historiens ont donné au système qu'il ont mis en place le nom de Reichskirchensytem[1]. Il faut dire que l'Église avait maintenu vivante l'idée d'Empire. Elle avait soutenu les ambitions impériales d'Otton Ier[2].

Les évêques et les abbés constituent l'armature de l'administration ottonienne. L'empereur s'assure la nomination de tous les membres du haut clergé de l'empire. Une fois désignés, ils reçoivent du souverain l'investiture symbolisée par les insignes de leur fonction, la crosse et l'anneau. En plus de leur mission spirituelle, ils doivent remplir des tâches temporelles que leur délègue l'empereur. Ainsi l'autorité impériale était-elle relayée par des hommes compétents et dévoués[3]. Cette Église d'empire ou Reichskirche, assure la solidité d'un État pauvre en ressources propres. Elle permet de contrebalancer le pouvoir des grands féodaux (ducs de Bavière, Souabe, Franconie, Lotharingie). L'évêché d'Utrecht constitue, jusqu'aux environs de 1100, l'entité la plus puissante des Pays-Bas du Nord, Liège et Cambrai celles des Pays-Bas du Sud[4]. La chapelle royale devient une pépinière pour le haut-clergé. Le pouvoir impérial choisit ses hauts dignitaires de préférence dans sa parentèle, proche ou élargie. Celle-ci bénéficie des plus hautes charges épiscopales ou monastiques. Le meilleur exemple en est le frère propre d'Otton, Brunon, évêque de Cologne, qui adopte la règle de l'abbaye de Gorze pour les monastères de son diocèse[5]. On peut citer aussi Thierry Ier, cousin germain d'Otton, évêque de Metz de 965 à 984 ; un parent proche d'Otton, le margrave de Saxe Gero, qui fonde l'abbaye de Gernrode vers 960-961, en Saxe ; Gerberge, nièce de l'empereur, abbesse de Notre-Dame de Gandersheim. Dans chaque diocèse, on peut ainsi trouver un membre de l'entourage royal car Otton a pris soin de retirer aux ducs le droit de nommer les évêques, y compris dans les diocèses situés dans leurs propres duchés[6].

Cher Tinodela, que deviens-tu ? Je serais enchanté d'avoir de tes nouvelles. Amicalement, --Aristote2 (d) 23 avril 2009 à 16:05 (CEST)[répondre]

Le développement de l'économie marchande[modifier le code]

Avec la généralisation du denier d'argent par les carolingiens une révolution économique est en cours: les surplus agricoles deviennent commercialisables et on assiste dans tout l'occident à la multiplication de la productivité et des échanges[7]. En réunissant Italie et Germanie dans un même empire, Otton Ier contrôle les principales voies de commerce entre l’Europe du Nord et la Méditerranée. Le trafic commercial avec Byzance et l'Orient transite en effet par la Méditerranée vers l'Italie du sud et surtout le bassin du Po et rejoint celui du Rhin via les voies romaines traversant les cols alpins. Cette voie est à l'époque plus utilisée que la traditionnelle voie rhodanienne, d'autant que l'Adriatique est plus sûre que la méditerranée occidentale où sévissent les pirates sarrasins. Otton sait garder la mainmise sur les péages et développer les marchés nécessaires à l'augmentation de ce trafic. Ainsi contrairement à ce qui se passe en Francie, Otton garde le monopole de la frappe monétaire et fait ouvrir des mines d'argent près de Goslar[8]. Or, la création d'un atelier monétaire dans une ville ou une abbaye entraîne la création d'un marché où peut être prélevé le tonlieu[8]. Cette puissance commerciale lui permet d'étendre son influence à la périphérie de l'empire: les marchands italiens ou anglais ont besoin de son soutien, les slaves adoptent le denier d'argent...[9]

En 968, Otton Ier octroie à l'évêque de Bergame, les revenus de la foire fréquentée par les marchands de Venise, de Comacchio et de Ferrare. Le but est d'aider cette ville, qui a été dévastée par les Hongrois. La documentation est très riche sur les marchands d'Allemagne : elle indique qu'il existe de nombreux marchands à Worms, Mayence, Passau, Magdebourg, Hambourg et Mersebourg[10]. De nombreux marchands juifs commercent dans les villes allemandes.

L'autre moyen de remplir les caisses est de créer des cours de justices. Celles ci sont sources d'entrée financières sous forme d'amendes: le wergeld. Comme la monnaie elle permettent de représenter l'autorité impériale dans tout l'empire. Ainsi Otton III établi une cour à Ravenne, qui est un riche archiépiscopat qui régente toute l'Italie du Nord et commerce avec Venise et Pavie[11].

Ces diverses entrées financières sont indispensables pour se constituer une clientèle fidèle.

Politique religieuse[modifier le code]

Portrait du prince sur l'évangéliaire de Liuthar d'Aix-la-Chapelle, don d'Otton III au chapitre épiscopal d'Aix. Il est souvent considéré comme le plus impressionnant témoignage de la sacralisation du pouvoir : l'empereur y adopte les attributs christiques à un tel degré qu'il est à peine possible de le distinguer du Messie. La sacralisation de la royauté connut son apogée sous Otton III (miniature du scriptorium de Reichenau, début du XIe siècle).

Chez les ottoniens la transmission du pouvoir n'est pas facile, par exemple à la mort de son père Otton III n'a que 3 ans et le pouvoir impérial est gravement menacé par les grands féodaux menés par le Duc de Bavière Henri le Querelleur. Celui ci contrôle en effet les évêchés du sud de la Germanie et donc une puissante clientèle lui permettant de rivaliser avec le pouvoir impérial. Otton s'emploie donc à affaiblir cette concurrence en obligeant l'aristocratie laïque à restituer les biens de l'Église dont elle s'est emparée[12]. Il profite pour cela du mouvement de réforme monastique en cours, promu par Cluny ou des monastères Lotharingiens tels Gorze. Celle ci lutte contre la simonie et souhaite n'avoir à répondre qu'a l'autorité pontificale. L'empereur y est d'autant plus favorable qu'il a été éduqué par des érudits proches de ce mouvement réformateur. C'est pourquoi, il délivre des diplômes aux évêchés et aux abbayes qui les libèrent de l'autorité des grands féodaux. La régente Théophane puis l'empereur lui-même œuvrent à la création de puissantes principautés ecclésiastiques en concédant des évêchés renforcés de comtés et d'abbayes à des fidèles. Les exemples les plus probants sont Notger qui se voit attribuer une véritable principauté à Liège (en adjoignant à l'évêché les comtés de Huy et de Brugeron) [13], ou Gerpert d'Aurillac qui reçoit l'archiépiscopat de Ravenne dont dépendent 15 évêchés: il contrôle tout le nord de l'Italie[12]! De fait c'est l'autorité impériale qu'il renforce ainsi: c'est sous le règne d'Otton III que l'emprise de l'empereur sur le Saint-Siège est la plus grande car il nomme les papes sans même en référer aux romains. Il va au delà de la main mise sur l'Église de son grand-père Otton Ier, dans la mesure où il ne se contente plus d'agréer l'issue d'un vote, mais où il impose son propre candidat à la Curie romaine. De plus, le pape nommé à discrétion et étranger (Grégoire V est Germain et Sylvestre II Franc) n'a que peu de soutien à Rome et dépend d'autant plus de l'appui de l'empereur. Ce pouvoir, Otton l'obtient par la pression militaire en descendant en 996, en Italie pour soutenir Jean XV chassé par les Romains. Plutôt que d'entrer en conflit avec l'empereur les romains préfèrent lui confier le choix du successeur du défunt pape Jean XV. Cette pratique va se perpétuer avec ses successeurs qui descendent régulièrement en Italie avec l'Ost impérial pour y ramener l'ordre et y influer sur le choix du pape[14]. Cependant cet état de fait est mal accepté par la noblesse romaine qui n'a de cesse d'intriguer pour reprendre ses prérogatives dès que l'empereur et son armée sont éloignés de la péninsule italienne.

Notes et références[modifier le code]

  1. Francis Rapp, Le Saint Empire romain germanique, Tallandier, 2000,, p. 54
  2. francis Rapp, op. cit., p. 125
  3. « Les relations entre le Saint-Empire et la papauté, d'Otton le Grand à Charles IV de Luxembourg (962-1356) », sur [1] (consulté le )
  4. Guido Peeters, Pays-Bas, Encyclopaedia Universalis, DVD, 2007.
  5. encyclopedie universelle, « Le temps des Ottoniens », sur [2] (consulté le )
  6. Francis Rapp, op. cit., p. 55
  7. Jean Dhondt, Les dernières invasions tiré de Histoire de la France des origines à nos jours sous la direction de Georges Duby, Larousse, 2007, page 249.
  8. a et b Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette 1983, p.351.
  9. Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette 1983, p.351.
  10. Renée Doehaerd, Le Haut Moyen-Age occidental, économies et sociétés, PUF, 1971, p 256
  11. Pierre Riché, Gerbert d'Aurillac, le pape de l'an mil, Fayard mars 1987, p. 194-195.
  12. a et b Pierre Riché, Gerbert d'Aurillac, le pape de l'an mil, Fayard mars 1987, p. 194.
  13. Godefroid Kurth, Biographie nationale T. XV, publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des Beaux-arts de Belgique, Bruxelles 1897, p. 901 et suiv.[3]
  14. Pierre Milza, Histoire de l'Italie, Fayard, 2005, p. 198-199