Dominique Ferrero

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Dominique Ferrero
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Biographie
Naissance
Décès
(à 76 ans)
Guéthary
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Dominique Jean Ferrero, né le à Nice et mort le 29 mars 2023 à Guéthary [1], est un dirigeant d'entreprise français, directeur général du Crédit lyonnais de 1999 à 2003, et directeur général de Natixis de 2006 à 2009. Il est candidat aux élections municipales de 2020 à Guéthary[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études et débuts[modifier | modifier le code]

Dominique Ferrero, né d'un père chauffeur routier italien et d’une mère caissière, grandit à Nice[3],[4]. Il est un ancien élève de l'École normale supérieure (promotion lettres 1968)[5],[6].

Dominique Ferrero commence sa carrière bancaire en 1978 à la Banque française du commerce extérieur (BFCE). En 1983, il devient conseiller technique, puis chargé de mission au cabinet d'Édith Cresson, ministre de l'industrie et du commerce extérieur[3]. En 1986, il revient à la BFCE en qualité de sous-directeur, puis directeur du développement[3], et est nommé directeur général en 1994 par le ministre de l'économie et des finances[5].

Natexis/BFCE[modifier | modifier le code]

En février 1996, à la suite de la fusion Crédit national/BFCE, Dominique Ferrero est nommé directeur général du nouvel ensemble qui prend le nom de Natexis[7]. En 1997 il engage la fusion de Natexis avec la Caisse Centrale des Banques Populaires (CCBP) qui donne naissance à Natexis-Banque Populaire, dont il est nommé directeur général[3] avec le directeur général de la caisse centrale des banques populaire , Paul Loriot.

Crédit lyonnais/Agricole[modifier | modifier le code]

En novembre 1999, appelé par Jean Peyrelevade, Dominique Ferrero est nommé directeur général du Crédit lyonnais et préside son comité exécutif. Six mois après son arrivée, il recompose l'état-major exécutif du Crédit lyonnais[3] et le dirige jusqu'à son rachat par le Crédit agricole.

En décembre 2002, lorsque le Crédit agricole initie la fusion avec le Crédit lyonnais en lançant une OPA amicale, Dominique Ferrero devient le numéro deux du nouveau groupe dirigé par Jean Laurent[8]. En juillet 2003, il devient premier directeur général délégué de Crédit agricole SA[9]. En décembre 2003, après la prise de contrôle complète du Crédit lyonnais par le Crédit agricole, il quitte le groupe en mettant fin aux mandats sociaux liés à ses fonctions[10].

En mai 2004, Dominique Ferrero devient senior adviser et vice-président de Merrill Lynch Europe, alors l'une des rares banques d'affaires en France à ne pas avoir joué de rôle dans la fusion Crédit agricole-lyonnais[11].

Natixis[modifier | modifier le code]

En février 2006, Philippe Dupont et Charles Milhaud confient à Dominique Ferrero le plan de rapprochement des groupes Caisse d'épargne et Banque populaire[12],[13]. En novembre 2006, aux côtés de Philippe Dupont, Dominique Ferrero prend la tête du groupe Natixis et participe à son introduction à la bourse de Paris[14],[15].

Peu après son lancement, en raison de ses décisions d'investissement, Natixis est pris dans l'engrenage de la crise des subprimes. Le groupe bancaire enregistre une perte de 2 milliards d’euros entre 2007 et 2008[16], et sa filiale américaine de rehaussement de crédit CIFG enregistre une chute de 38% de ses revenus[17]. Dominique Ferrero engage de nombreuses restructurations pour réduire la volatilité des participations du groupe[16]. Le groupe vend son siège social de la rue Saint-Dominique à Paris[17], réduit ses effectifs et abandonne ses projets de développement en Inde et en Corée[18].

La valeur de l'action Natixis chute de 85% en 2008[18], une année durant laquelle Dominique Ferrero renonce à sa rémunération variable[14],[19]. Il est critiqué pour le salaire fixe de 600 000 euros touché cette même année[20] et pour le recrutement de Jean-Pascal Beaufret qui ne reste que neuf mois[21]. Au-delà des activités de banque d'investissement et de financement (BFI) violemment touchées par la crise, toutes les autres activités du groupe sont restées saines et performantes[14]. Le 30 avril 2009, il quitte la direction générale de Natixis[22],[23].

En mai 2009, il est nommé conseiller spécial (opérations complexes) du président du directoire de BPCE François Pérol[20]. En mars 2019, il organise le Grand débat national à Guéthary sur le thème "fiscalité et recette publiques"[24], puis est candidat malheureux "de l'alternative" aux élections municipales de Guéthary le 18 décembre 2019[2].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ghislaine Castillon, « Guéthary : l’élu de l’opposition, Dominique Ferrero, est décédé », sur sudouest.fr, (consulté le )
  2. a et b « Municipales 2020 : une alternative de poids à Guéthary », sur SudOuest.fr (consulté le )
  3. a b c d et e Pascal Hénisse, « Ferrero, le fonceur du Lyonnais », sur Lexpress.fr,
  4. Anne-Bénédicte Hoffner, « Premier rôle », sur La-croix.com,
  5. a et b Véronique Le Billon, « Dominique Ferrero, la forte tête Issu du Lyonnais, le premier directeur général délégué du Crédit Agricole est un conquérant », sur Lesechos.fr,
  6. « Résultats de recherche "Dominique Ferrero" », sur Archicubes.ens.fr
  7. « Le Crédit National-BFCE présente sa nouvelle organisation », sur Lesechos.fr,
  8. « Le Crédit Agricole lance une OPA sur le Lyonnais », sur Nouvelobs.com,
  9. Véronique Le Billon, « Marc-Antoine Autheman quitte Crédit Agricole Indosuez mais reste dans le groupe », sur Lesechos.fr,
  10. « Départ de Monsieur Dominique Ferrero », sur Credit-agricole.com,
  11. « Elsa Conesa, Dominique Ferrero devrait devenir « senior adviser » de Merrill Lynch », sur Lesechos.fr,
  12. « Dominique Ferrero prend la direction générale de Natixis », sur Lemonde.fr,
  13. « Natexis : Dominique Ferrero mènera une mission de réflexion et de recommandations », sur Sicavonline.fr,
  14. a b et c Bruna Basini, « Ferrero: "Natixis n'est pas un puits sans fond" », sur Lejdd.fr,
  15. Anne Michel, « Natixis, nouvel acteur de la banque d'investissement », sur Lemonde.fr,
  16. a et b « Natixis: retour sur une histoire tumultueuse », sur 20minutes.fr,
  17. a et b Laure Gaillard, « Laure Gaillard, Natixis plombée par les subprime et la CIFG », sur Easybourse.com,
  18. a et b « Sévère plan de réorganisation chez Natixis », sur France24.com,
  19. « Natixis : pas de bonus 2008 pour Dominique Ferrero », sur Tradingsat.com,
  20. a et b Elsa Conesa, « 575.000 euros par an pour Dominique Ferrero, conseiller spécial de François Pérol », sur Lesechos.fr,
  21. Nicolas Cori, « Natixis : 1,5 million pour regarder sa boîte couler », sur Liberation.fr,
  22. Elsa Conesa, « Dominique Ferrero remercié à la tête de Natixis », sur Lesechos.fr,
  23. « Natixis : Laurent Mignon va succéder à Dominique Ferrero », sur Latribune.fr,
  24. « Comptes-rendus des réunions locales », sur Granddebat.fr
  25. a et b « Rapport annuel », sur Docplayer.fr,
  26. « ORDRE NATIONAL DU MERITE Décret du 13 mai 1996 portant promotion et nomination, JORF n°113 », sur Legifrance.gouv.fr,
  27. « Décret du 13 juillet 2000 portant promotion et nomination, JORF n°162 », sur Legifrance.gouv.fr,