Donjon de la Toque

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Donjon de la Toque
Le donjon de la Toque en 2012.
Présentation
Type
Style
Début de construction
XIIe siècle
Propriétaire actuel
Commune d'Huriel
Patrimonialité
État de conservation
Localisation
Pays
France
Région
Département
Commune
Région historique
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte d’Auvergne-Rhône-Alpes
voir sur la carte d’Auvergne-Rhône-Alpes
Localisation sur la carte de l’Allier
voir sur la carte de l’Allier

Le donjon de la Toque est, avec son enceinte, le dernier vestige du château d'Huriel. Cette tour seigneuriale élevée au XIIe siècle se dresse sur la commune d'Huriel (France).

Localisation[modifier | modifier le code]

Le donjon de la Toque est situé au centre de la commune de Huriel, dans le département de l'Allier (dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, anciennement Auvergne).

Description[modifier | modifier le code]

Le donjon de la Toque est l'exemple type d'un donjon roman. De plan rectangulaire à contreforts, il mesure 33 m de hauteur et compte cinq niveaux élevés sur une cave voûtée. Il a été bâti en granit de Jarges[Note 1]. La porte placée très haut était desservie par une passerelle amovible qui aboutissait au sommet de la chemise enveloppant le donjon[2]. Les hourds des deux derniers étages ont disparu aux XVe et XVIe siècles. On perce alors de grandes fenêtres et on aménage à l'intérieur des cheminées[3].

Sur les quatre tours rondes, il n'en subsiste que deux. Son surnom de « La Toque » vient de sa toiture du XVIe siècle conservée jusqu'en 1903[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le donjon a été construit entre la fin du XIe siècle et la fin du XIIe siècle par les Humbaud[3]. Un remaniement des parties hautes semble dater du XIIIe siècle. Des aménagements ont été faits au XVIe siècle pour améliorer le confort (fenêtres à meneaux, cheminées).

La seigneurie d'Huriel a appartenu successivement aux Humbault (attestés au XIe siècle), puis à la maison de Déols. Vers 1265, Marguerite de Déols apporte Huriel par mariage à la famille de Brosse. Jean de Brosse, maréchal de France, naît au château d'Huriel en 1375. Jean II de Brosse vend Huriel en 1478 à Jean de Bourgogne, comte de Nevers. Par la suite, Huriel, devenu baronnie, va changer plusieurs fois de propriétaires (familles Hurault de Cheverny, Chaumejean, Le Lièpvre de La Grange) avant d'entrer en 1673 dans la famille Jehannot de Bartillat[4].

En 1879, le château est acheté par la commune[3]. La Toque a bénéficié d'une importante campagne de restauration qui s'est achevée en 2023.

Le donjon et son enceinte font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques par arrêté du [1].

Musée[modifier | modifier le code]

Le donjon de la Toque abrite aujourd'hui un musée qui présente, d'une part, l'histoire des seigneurs d'Huriel et, d'autre part, le passé vigneron de la cité.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Paul Deschamps, « Donjon », Congrès archéologique de France, vol. 11,‎ , p. 492 (lire en ligne).
  • Pierre Pizon, La Toque d'Huriel, Yzeure, Impr. réunies, 1984, 86 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sur la commune de Saint-Martinien, à la limite d'Archignat et près du village de Jarges, se trouvait une carrière de granit bleu, très anciennement exploitée. Cf. site de la Communauté de communes du Pays d'Huriel.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ancien château fort dit "La Toque" », notice no PA00093122, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. J. F. Fino, Forteresses de la France médiévale, p. 109.
  3. a b c et d Guide du patrimoine en France : 2500 monuments et sites ouverts au public, Éditions du patrimoine - Centre des monuments nationaux, , 957 p. (ISBN 978-2-7577-0695-4), p. 19.
  4. René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), pp. 371-372.