Duane Michals

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Duane Michals
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Duane Michals, né le à McKeesport, dans l'État de Pennsylvanie, est un photographe américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Duane Stephen Michals est né le 18 février 1932 à McKeesport dans l'État de Pennsylvanie[1]. Il grandit dans une famille typique de la classe ouvrière. Il obtient un baccalauréat de l'Université de Denver en 1953. Après deux ans passés dans l'armée américaine, il s'inscrit à la Parsons The New School for Design, située dans Greenwich Village à New York dans l'espoir de devenir un graphiste, mais abandonne ses études. En 1958, au cours d'un séjour en Union soviétique, il se découvre une passion pour la photographie et, grâce aux photos prises pendant ce voyage, donne une première exposition à la Underground Gallery de New York en 1963.

En 1968, le gouvernement du Mexique l'embauche comme photographe officiel des Jeux olympiques d'été de 1968 à Mexico. Pendant cette période, il signe plusieurs séries de photographies qui ont la particularité de raconter une histoire. Dans les années 1970, il n'hésite pas à griffonner un texte à côté de ses photographies exposées. En outre, il donne de nombreux clichés abordant sans équivoque des thèmes gay, bien qu'il se soit toujours refusé à toutes formes de militantisme pour les droits des homosexuels.

Photographe professionnel pour des magazines à grand tirage, dont Esquire et Mademoiselle, il publie dans Vogue les photographies du tournage du film Gatsby le Magnifique (film, 1974), réalisé par Jack Clayton en 1974, avec Robert Redford et Mia Farrow.

En 1976, il reçoit le National Endowment for the Arts.

En 2013, il était en relation avec le même partenaire depuis 53 ans.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Real dreams : photostories, Danbury, Addison House, 1976 (ISBN 9780891690047)
    • traduction française : Vrais rêves : histoires photographiques, traduit par D. Michals avec la collaboration de Didier Pernerl, Paris, Chêne, 1977 (ISBN 2-85108-132-2)[2].
  • The Idiots delight, Paris, éditions Bessard, 2021[3].

Expositions[modifier | modifier le code]

Critique de l'œuvre[modifier | modifier le code]

« Le travail de Michals est presque aussi autobiographique que celui de Lartigue par exemple, mais il en diffère radicalement en ceci : il ne surprend pas le moment, il le crée. Contrairement à Lartigue adolescent patiemment posté au détour des allées du Bois de Boulogne pour y saisir l'apparition d'une élégante en grande toilette, Michals n'est jamais à l'affût des mouvements du corps : il provoque, pour la pellicule et par elle, les mouvements de l'âme. À cette fin, il utilise des modèles, professionnels ou non, des procédés techniques complexes de savantes mises en scène » — Renaud Camus, préface à Duane Michals, collection Photo-Poche, 1984.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Duane Michals », sur britannica.com (consulté le ).
  2. Hervé Guibert, « La nécessité du contact », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  3. Présentation en ligne sur le site de l'éditeur.
  4. Hervé Guibert, « Duane Michals et le réexamen des apparences », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité).
  5. Jonas Cuénin, « Duane Michals, l’existence au merveilleux' », sur L'Œil de la photographie, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Un documentaire de Camille Guichard intitulé Duane Michals, Wake up! (Terra Luna Films, 2013) lui est consacré.

Le film propose au spectateur de suivre le photographe américain dans ses pérégrinations, de New York à Pittsburgh en étant au plus proche de son travail photographique. Ce film est une ode à la vie à travers le regard et l’œuvre de Duane Michals. Le film suivra Duane muni de sa valise, en voyage vers 3 lieux qui lui sont essentiels : Pittsburgh : ville industrielle, berceau de l’aciérie où son père et son grand-père, migrants tchèques furent ouvriers ; New-York et la campagne de Cambridge, 2 pôles extrêmes entre lesquels il vit et qui permettent l’élaboration de son travail photographique.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pascale Antolin, « Duane Michals aux portes de l'invisible. L'impossible métamorphose », Annales du Centre de recherches sur l'Amérique anglophone (CRAA), no 28,‎ , p. 135-147.
  • (en) Ronald H. Bailey, The photographic illusion : Duane Michals, Los Angeles, Alskog, coll. « Masters of contemporary photography », , 96 p. (ISBN 0-500-54034-9).
  • Duane Michals (préf. Renaud Camus), Paris, Centre national de la photographie, coll. « Photo Poche » (no 12), , 140 p. (ISBN 2-86754-009-7).
  • Marco Livingstone, Duane Michals : photographe de l'invisible, Paris, La Martinière, , 232 p. (ISBN 2-7324-2335-1).
  • Patrick Roegiers, « Duane Michals », dans Neuf entretiens avec des photographes, Paris Audiovisuel, 1989.
  • Valentine Umansky, Duane Michals, le Storyteller. P petite histoire du rapport fluctuant entre texte et image, Trézélan, Filigranes éditions, , 141 p. (ISBN 978-2-35046-377-3).

Liens externes[modifier | modifier le code]