Edmond Hugues

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Edmond Hugues
Fonctions
Conservateur de musée
Musée du Désert
-
Pierre Hugues (d)
Sous-préfet de Pontoise
-
Jean Ronzier-Joly (d)
Antoine Marty (d)
Sous-préfet de l'arrondissement de Lodève
-
Joseph Sabail (d)
Sous-préfet des Andelys
-
Fernand Torrès (d)
Sous-préfet de Commercy
-
Jean Hannezo (d)
Sous-préfet de Bar-sur-Seine
-
Jean Capelet (d)
Sous-préfet des Sables-d'Olonne
-
Fernand Kolb-Bernard (d)
Paul Goffres (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
AnduzeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Henri Edmond HuguesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Jean-Pierre Hugues (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Pierre Hugues (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie de Nîmes (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Henri Edmond Hugues, né le à Anduze, dans le Gard et mort le dans la même ville, est un haut-fonctionnaire français. Il fait une carrière de sous-préfet et est fondateur du musée du Désert, avec Frank Puaux, en 1910.

Biographie[modifier | modifier le code]

Edmond Hugues est fils de Jean-Pierre Hugues, pasteur à Anduze de 1844 à 1877 et auteur d'une Histoire de l'Église d'Anduze, et de son épouse, Nancy Picheral[1]. Il est le descendant de Jean Hugues, camisard condamné aux galères de 1705 à 1716[2]. Edmond Hugues fait ses études secondaires au lycée Charlemagne[3] puis à la faculté de théologie protestante de Genève où il soutient une thèse de baccalauréat intitulée Leibnitz et Bossuet. Essai de littérature et d'histoire en 1871. Il décide de ne pas devenir pasteur. Il est engagé volontaire durant la guerre franco-allemande de 1870[2], puis collabore à plusieurs journaux, L'Avenir national, le Journal des débats, Le Temps, et la Revue politique et littéraire[3]. Il rentre ensuite dans l'administration. Il est sous-chef au ministère de l'Intérieur en 1876 puis il fait une carrière de sous-préfet à partir de 1877[3]. Il se marie le avec Emmy Bardot, ils ont trois enfants (dont Pierre, conservateur du musée du Désert à sa suite)[4]. Il est en poste aux Sables d'Olonnes, à Bar-sur-Aube, à Commercy, aux Andelys, à Lodève et à Pontoise. Il est nommé préfet honoraire en 1908[5].

Spécialiste d'Antoine Court, il est l'auteur de plusieurs ouvrages historiques, dont l'un, Histoire de la restauration du protestantisme français, est récompensé par un prix de l'Académie française en 1874[6].

Le musée du Désert[modifier | modifier le code]

En 1911, Edmond Hugues fonde avec Frank Puaux le musée du Désert, dans la maison natale du chef camisard Rolland au Mas Soubeyran, près de Mialet, acquise en 1880 par la Société de l'histoire du protestantisme français, à l'initiative de Jules Bonnet et Fernand de Schickler [7]. Il est à l'initiative de l'assemblée annuelle organisée le premier dimanche de septembre au Mas Soubeyran[8].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Leibnitz et Bossuet, 1871
  • Antoine Court: histoire de la restauration du protestantisme en France au XVIIIe siècle, Paris, Michel Lévy frères, 1872, 2 vol.
  • Essais de littérature et d'histoire, 1875
  • Les synodes du Désert. Actes et règlements des synodes nationaux et provinciaux tenus aux Désert de l'an 1713 à l'an 1793, avec une introduction et des notes, 3 vol., 1886

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

  • 1874 : prix Thérouanne pour son livre Histoire de la restauration du protestantisme en France au XVIIIe siècle

Décoration[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Ferdinand Teissier, « Listes de pasteurs (Anduze et Bordeaux) », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français), vol. 47, nos 8/9,‎ , p. 486-492 (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Pannier 1929, p. 115.
  3. a b et c Angelo de Gubernatis, « Edmond Hugues », dans Dictionnaire international des écrivains du jour. 2, 1888-1891 (lire en ligne), p. 1210-1211.
  4. Encrevé 1993, p. 258.
  5. Notice BNF [1].
  6. « Prix de l’Académie », sur academie-francaise.fr/ (consulté le ).
  7. Pannier 1929, p. 116.
  8. Encrevé 1993, p. 259.
  9. « Cote LH/1322/33 », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]