Entrejambe

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Entrejambes masculin et féminin recouverts par des sous-vêtements.

Chez les humains, l'entrejambe est le bas du bassin, la région du corps où les jambes rejoignent le torse, incluant l'aine et les organes génitaux .

Représentations dans les œuvres d'art[modifier | modifier le code]

L'entrejambe humain est fréquemment représenté dans les œuvres d'art. Dans l'art paléolithique, les formes appelées tectiformes ou quadrilatères ont parfois été interprétées comme étant « des guides visuels rapides, des rappels à l'imagination » de l'entrejambe féminin, et ne représentent généralement pas les poils pubiens[1].

Les statues classiques en marbre représentent des femmes sans poils pubiens ; en revanche, les statues d'hommes « montrent des poils pubiens bouclés »[2].

Pendant une grande partie de l'histoire de l'art européen — jusqu'à la fin du XVIIe siècle — les références à l'entrejambe féminin ont été abordées d'en haut : « L'art figurait généralement la vulve comme un point au bas du ventre plutôt que comme le point de rencontre au sommet des cuisses. »[3]

Les art-thérapeutes ont remarqué la présence récurrente d'une « zone de forme triangulaire, évoquant la forme d'une vulve, dans les dessins des victimes de viol ou abus sexuel »[4].

Habillement[modifier | modifier le code]

Entrejambe d'un gymnaste.

En matière d'habillement, l'entrejambe est la zone des pantalons, shorts, leggings, etc., où les jambes se rejoignent. Une coupe ample ou flottante au niveau de l'entrejambe est souvent associée à une attitude informelle et décontractée en matière d'habillement[5].

Les vêtements moulants à l'entrejambe, laissant transparaître l'esquisse des organes génitaux, peuvent donner lieu à l'emploi d'expressions argotiques anglophones pittoresques, telles que « camel toe » pour les femmes[6] (littéralement « orteil de chameau », en référence à l'aspect de la fente vulvaire séparant les grandes lèvres), ou « moose knuckle » pour les hommes[7] (littéralement « articulation digitale d'orignal », en référence à la protubérance du pénis et des testicules) ; en français on emploie plus prosaïquement l'expression « moule-bite ».

Considérations médicales[modifier | modifier le code]

Une pression constrictive prolongée de l'entrejambe sur les organes génitaux masculins peut augmenter la probabilité de détumescence[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Guthrie, R. Dale. 2006. The Nature of Paleolithic Art, University of Chicago Press pages. 357-358. (ISBN 9780226311265).
  2. Morris, Desmond. 2007. The Naked Woman: a study of the female body. Macmillan. page 196. (ISBN 9780312338534).
  3. Hollander, Anne. 1993. Seeing Through Clothes, University of California Press. page 220. (ISBN 9780520082311).
  4. Coleman, Victoria D. and Phoebe M. Farris-Dufrene. 1996. Art Therapy and Psychotherapy: Blending Two Therapeutic Approaches, Taylor & Francis. page 39. (ISBN 9781560324898).
  5. Newcomb, Elizabeth, and Cynthia Istook. "Confronting stereotypes: apparel fit preferences of Mexican-American women." Journal of Fashion Marketing and Management: An International Journal 15.4 (2011): 389-411.
  6. Alapack, Richard J. "The epiphany of female flesh: A phenomenological hermeneutic of popular fashion." The Journal of Popular Culture 42.6 (2009): 977-1003.
  7. Schlosser, Bethanee J., and Ginat W. Mirowski. "Approach to the patient with vulvovaginal complaints." Dermatologic therapy 23.5 (2010): 438-448.
  8. Dunlap, Knight. "The development and function of clothing." The Journal of General Psychology 1.1 (1928): 64-78.