Ernest Christophe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ernest Christophe
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Activité
Distinction
signature d'Ernest Christophe
Signature

Ernest Louis Aquilas Christophe, né le à Loches (Indre-et-Loire) et mort le à Paris (17e arrondissement), est un sculpteur français, élève de Rude et ami de Baudelaire. Il est inhumé au cimetière des Batignolles.

Tombe d'Ernest Christophe (cimetière des Batignolles).

Biographie[modifier | modifier le code]

Ernest Christophe est né à Loches le [1],[2]. Fils d'un avocat de la ville, il vient à Paris et entre dans l'atelier de François Rude qui le fait travailler au monument de Godefroy Cavaignac, comme l'indique la signature : Rude et Christophe, son jeune élève[2],[3].

Et cependant, sa part dans l'exécution de cette œuvre a dû être bien minime. Tout au plus a-t-il modelé le linceul d'après les indications de Rude qui, ensuite, retoucha son ouvrage[3]. M. de Fourcaud écrit en effet : « J'ai entendu dire par Christophe : Il est resté très peu de ce que j'avais fait. Je ne peux guère me flatter que d'avoir massé le suaire. Si M. Rude voulut mettre mon nom auprès du sien à la hase de son modèle, ce fut par pure bonté de sa part[3]. »

Baudelaire lui dédie son poème Danses macabres (« A Ernest Christophe, statuaire ») dans Les Fleurs du Mal et écrit le compte rendu de la Danse macabre d'Ernest Christophe dans le Salon de 1859[4]. Le poète lui dédie aussi le poème Masque[5].

Christophe, qui avait une assez grosse fortune, a peu produit[3]. Il a exposé pour la première fois en 1850, et, jusqu'en 1893, a pris part au Salon d'une façon très irrégulière[3]. Une de ses statues, le Masque, avec laquelle il a obtenu une médaille de troisième classe en 1875, est placée au Jardin des Tuileries[3]. Le Musée du Luxembourg possède de lui deux groupes, la Fatalité et le Baiser suprême[3]. Il est mort à Paris le [6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

La Fortune, statue en bronze à Bagnères-de-Luchon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives d'Indre-et-Loire, acte de naissance n°7, vue 319 / 353
  2. a et b Tajan - Nadar et son Panthéon- Dessin n° 49, consulté le 29 juin 2011.
  3. a b c d e f et g Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au dix-neuvième siècle. T. I. A-C, 1914-1921 (lire en ligne), p. 383.
  4. Robert Kopp, Danses macabres, in Charles Baudelaire, Le Magazine littéraire/Nouveaux regards, 2014, p. 60-61
  5. Ibid, p. 61
  6. Archives de Paris, acte de décès n°174 dressé le 16/01/1892, vue 24 / 31
  7. Esclave, bronze d'Ernest Christophe, musée d'Orsay sur overblog, consulté le 29 juin 2011.
  8. La Danse macabre, Florida state university, page 82, consulté le 29 juin 2011.
  9. « Notice d'œuvre », sur Musée d'Orsay, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :