Espierre

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l'Espierre
Illustration
L'Espierre à Saint-Léger (Estaimpuis)
Loupe sur carte verte l'Espierre sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 16 km [1]
Bassin collecteur l'Escaut
Cours
Source source
· Localisation Roubaix
· Coordonnées 50° 42′ 33″ N, 3° 11′ 45″ E
Confluence l'Escaut
· Localisation Espierres-Helchin
· Coordonnées 50° 43′ 30″ N, 3° 22′ 13″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Drapeau de la Belgique Belgique
Département Nord
Régions traversées Hauts-de-France
Principales localités Roubaix, Wattrelos, Leers

Sources : SANDRE:« E25-0152 », Géoportail, OpenStreetMap

L'Espierre (en France) ou Espierres (orthographe trouvée en Belgique) est une rivière qui prend sa source en France dans la métropole lilloise et se jette dans l'Escaut au niveau de la commune belge d'Espierres-Helchin.

Des cours d'eau voisins alimentant le même réseau hydrographique sont nommés Petite Espierre(s) et Grande Espierre(s).

Cette rivière est aujourd'hui enfouie dans sa partie française, possiblement reprise dans le réseau d'assainissement, et canalisée sur quasiment toute sa longueur. À partir de Wattrelos elle s'écoule à l'air libre parallèlement au canal de Roubaix en France puis parallèlement au canal de l'Espierres en Belgique.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom Espierre pourrait venir du mot « Spiere », nom du village en flamand, mais plus probablement d'une déformation d'un mot issu des racines « sepire », « obsepire », « intersepire » signifiant « environner et enclore de haies[2] ».

L'Espierre aurait également été nommé le Ry[3].

Tracé primitif de l'Espierre et ses affluents[modifier | modifier le code]

L'Espierre et le Trichon étaient vraisemblablement des sources d'eau potable de Roubaix et Tourcoing avant que l'explosion démographique et l'industrialisation de ces villes ne rendent ces cours d'eau insuffisants à satisfaire les besoins[4].

L'Espierre[modifier | modifier le code]

L'Espierre naissait à Mouvaux de mares entourant la ferme Masure. Elle traversait Tourcoing par les quartiers du Flocon et des Carliers[5]. À Tourcoing, elle recevait plusieurs ruisseaux : sur sa rive gauche, un ruisseau venant des Francs et sur sa rive droite, un ruisseau venant de la ferme du Halot, puis le riez ou rieu Saint-Joseph, venant du Fresnoy. La rivière suit ensuite la limite entre Tourcoing et Wattrelos. Dans cette dernière, au niveau du Sartel, l'Espierre reçoit par sa rive droite le Trichon, un ruisseau qui traverse la ville de Roubaix.

De 16 km de longueur[1], l'Espierre traverse en France les trois communes de Roubaix, Wattrelos et Leers.

Le Trichon[modifier | modifier le code]

Le Trichon prenait sa source à Mouvaux ou au Blanc-Seau[6], pénétrait sur le territoire roubaisien puis arrivait rue de l'Épeule, coupait le square Catteau le long du tribunal d'instance et rejoignait la rue des Fabricants pour déboucher rue du Maréchal-Foch avant de rejoindre l'Espierre[7],[8]. Canalisé (avec un passage en siphon sous le canal de Roubaix), puis repris en ouvrage, il est devenu l'égout principal de Roubaix[9].

les affluents des Trois Ponts[modifier | modifier le code]

À Wattrelos, l'Espierre reçoit deux ruisseaux venant des Trois Ponts : le riez de Cohem et le riez de Maufait. Ceux-ci sont insuffisants pour canaliser les eaux pluviales et résiduelles du secteur qui est fréquemment inondé[10].

Petite Espierre(s)[modifier | modifier le code]

La Petite Espierres (parfois nommé Berckem) prend naissance à Neuville-en-Ferrain près du Risquons-Tout, suit la frontière franco-belge et rejoint l'Espierre aux Ballons.

Grande Espierre(s)[modifier | modifier le code]

La Grande Espierres descend de Mouscron avant de rejoindre l'Espierre au lieu-dit « Boisquelt-Clache[11] ».

Évolution[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, avec la pollution issue de l'industrie textile, l'Espierre et le Trichon deviennent "les égouts de Tourcoing et de Roubaix"[12].

Après la Seconde Guerre mondiale, les travaux d'urbanisation du quartier du Hutin autour de la rue de l'Espierre conduisent à reprendre le courant de l'Espierre dans un aqueduc vers 1954[10].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

wikilien alternatif2

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sandre, « Fiche cours d'eau - l'Espierre (E25-0152) » (consulté le ).
  2. fujivall, « L'Espierres », sur canalblog.com, Herseaux Ballons, (consulté le ).
  3. http://users.skynet.be/fa865495/espierre.htm
  4. « Mi-ruisseau, mi-égout, le cours du Trichon suit le fil de l'histoire de Roubaix », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne).
  5. Histoire de Tourcoing, Plateaux/Lottin, 1986 cité dans http://quartierballons.canalblog.com/archives/2008/12/01/11588840.html
  6. Histoire de Wattrelos de Alexandre Pruvost (page 12)
  7. « L'Épeule aux siècles derniers », sur maville.com (consulté le ).
  8. « Mais où coule le Trichon, le ruisseau secret de Roubaix », Nord Eclair,‎ (lire en ligne).
  9. Marc Grosclaude, « Mi-ruisseau, mi-égout, le cours du Trichon suit le fil de l’histoire de Roubaix », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  10. a et b « Espierre », sur Ateliers Mémoire Roubaix.
  11. Alexandre Pruvost, Histoire de Wattrelos, page 13
  12. Chantal Petillon, La Population de Roubaix : Industrialisation, démographie et société. 1750-1880, p. 290
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