Esturgeon (Q18)

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Esturgeon
illustration de Esturgeon (Q18)
Au premier plan, le sous-marin Grondin de classe Naïade, similaire à l' Esturgeon.

Type Sous-marin
Classe Classe Naïade
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Toulon Drapeau de la France France
Lancement 4 janvier 1904
Armé 8 décembre 1904
Statut Retiré du service le 7 juin 1912, condamné et désarmé le 27 mars 1914, revendu pour la ferraille à Saïgon le 1er février 1913
Équipage
Équipage 11 hommes, 2 officiers
Caractéristiques techniques
Longueur 23,76 m
Maître-bau 2,26 m
Tirant d'eau 2,62 m
Déplacement 1 490 tonnes en surface
1 740 tonnes en plongée
Propulsion
Puissance 52 ch (thermique)
92 ch (électrique)[1]
Vitesse 7,2 nœuds en surface
5,98 nœuds en plongée
Profondeur 30 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 torpilles de 450 mm mm
Carrière
Port d'attache Saïgon
Indicatif Q18

L'Esturgeon (numéro de coque Q18) était un des premiers sous-marins construits pour la marine française au début du XXe siècle. Le sous-marin était du type Romazzotti, et faisait partie de la classe Naïade. L'Esturgeon a été désarmé avant la Première Guerre mondiale.

Conception[modifier | modifier le code]

L'Esturgeon a été commandé par la Marine nationale française dans le cadre de son programme de construction de 1900, appartenant à une classe de vingt sous-marins. Il a été conçu par Gaston Romazzotti, un des premiers ingénieurs sous-marins français et le directeur de l’arsenal de Cherbourg. Il était à simple coque, à double propulsion, et construit en bronze Roma, un alliage de cuivre conçu par Romazzotti.

Historique[modifier | modifier le code]

L'Esturgeon est construit à Toulon[2], où il est lancé le 4 janvier 1904 et mis en service le 8 décembre 1904[3].

Ces submersibles sont spécialement conçus pour la garde des rades et des ports[2], et l'Esturgeon est affecté à la défense des rades et mouillages de l'Indochine du Sud[3]. Les rivalités sont grandes en Extrême-Orient, entre l’Angleterre, les Pays-Bas, l’Espagne, le Portugal, sans compter le Japon et la Russie, qui viennent de s'affronter dans une guerre qui a duré un an et demi, avec les batailles navales de Chemulpo et Port-Arthur. La France se doit donc de protéger ses ports d'Extrême-Orient[2]. L'Esturgeon est transporté là-bas par le croiseur porte-torpilleur La Foudre. Mais lors de son débarquement dans le port de Saïgon le 2 novembre 1905,en raison du très mauvais état d’une grue, une élingue céda et le sous-marin fut projeté à l’eau, lui occasionnant de graves avaries qui ont nécessité plusieurs mois de réparations[3].

Un autre accident lui arrive le 13 août 1906 dans un bassin de Saïgon. Au moment de la mise en eau du bassin, l'Esturgeon coule car une vanne était restée ouverte à bord. Par chance, aucune victime n’est à déplorer. Le bassin est immédiatement vidé et le sous-marin est remis sur la ligne de tins[3].

L'Esturgeon et ses sister-ships étaient dépassés au cours de la décennie suivante. Retiré du service le 7 juin 1912, l'Esturgeon est condamné et désarmé le 27 mars 1914[3] puis vendu à Saïgon[2] le 1er février 1913[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Descriptif des sous-marins de la classe Naïade sur un site consacré à Arthur Krebs, associé de Panhard & Levassor
  2. a b c et d « Sous-Marins à Saïgon 1906 », sur La Marcophilie navale, (consulté le ).
  3. a b c d e et f « Torpilleur Sous-marin 1900 Classe NAÏADE », sur AGASM, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Gardiner et Randal Gray, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1906-1921, vol. 2, Conway Maritime Press, , 439 p. (ISBN 085177-245-5, EAN 9780851772455).
  • Stephen S. Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914: Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, (ISBN 978-1-5267-4533-0) .
  • DCN Cherbourg, 100 ans de sous-marins à Cherbourg : 1899-1999 : 1899-1999 : un siècle de construction navale, Cherbourg, DCN, , 10 p..
  • LV Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, vol. Tome II, 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, .
  • Gérard Garier, L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, vol. 1 Du plongeur (1863) au Guêpe (1904), Rennes, Marines éditions, , 244 p. (ISBN 2-909675-34-3, EAN 978-2-909675-19-0).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]