Eugène Hucher

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Eugène Hucher
Fonctions
Directeur du Musée archéologique du Mans
(1862-1889)
Biographie
Naissance
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Le MansVoir et modifier les données sur Wikidata
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Eugène Hucher est un maître-verrier français né Eugène Frédéric Ferdinand Hucher le à Sarrelouis et mort le au Mans[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Eugène Hucher est le fils de Claude Jean-Baptiste Hucher, ancien directeur des hôpitaux de l'armée de la Moselle, employé supérieur des Domaines, et de Marie Metzinger. Il fait ses études au collège de Charleville où il rencontre Alexandre Bida, qui est devenu un peintre célèbre, et Jean-Jacques Nanquette, futur évêque du Mans. Il a quitté le collège de Charleville à 16 ans pour entrer dans l'administration des Domaines et rejoint son père à Paris où il reste trois ans. Il en profite pour visiter les ateliers d'artistes et les musées. En 1833, il est surnuméraire à Sedan, en 1837 receveur à Tournon, premier commis à Châteauroux, puis au Mans, en 1838. Quelques mois après l'arrivée d'Eugène Hucher au Mans, en septembre 1839, à lieu le Congrès scientifique de France au Mans sous la direction d'Arcisse de Caumont, ce qui à la mise en place et l'adoption de l'Institut des provinces de France dont le projet était né un an auparavant. Son siège a d'abord été fixé au Mans. Le , il participe pour la première fois à une réunion de la Société française d'archéologie au Mans pendant laquelle il remet des dessins de la cathédrale du Mans[2]. Il est reçu membre de la Société française d'archéologie le . En 1842, il publie dans le Bulletin monumental un article sur les statues du portail de la cathédrale du Mans en montant que les statues représentaient des personnages bibliques et qu'elles dataient de l'évêque Hildebert[3].

Il se marie en 1841 au Mans avec Marie Legendre.

En 1842, il dessine et peint lui-même trois vitraux qui se trouvent dans la croisée de l'église Notre-Dame de la Couture et publie une notice sur ces vitraux précédée de Considérations sur l'archéologie, envisagée comme science d'application aux intérêts matériels[4]. Ces premiers vitraux ont été suivis des dessins de ceux de l'église Saint-Martin d'Écommoy.

Il est nommé par arrêté préfectoral membre de la Commission départementale des monuments historiques. Il est nommé en 1844 membre de l’Institut des provinces et publie en 1845 un premier article dans les Mémoires de l'Institut : Essai sur les monnaies frappées dans le Maine. Cette même année il devient membre de la Société française de numismatique.

Continuant son activité dans l'administration des Domaines, il est nommé vérificateur de l'enregistrement en 1846.

En 1846, le maire du Mans, Auguste Trotté de la Roche, décide la création d'un Musée des monuments historiques. Eugène Hucher est membre de la Commission de dix membres pour procéder à son organisation.

Le , il devient membre de la Société d'agriculture, sciences et arts de la Sarthe, le 30 novembre suivant il est nommé correspondant du ministère de l'Intérieur pour le service des monuments historiques, et le , correspondant du ministère de l'Instruction publique et des cultes. Il abandonne ses fonctions administratives pour se consacrer entièrement a des travaux numismatiques, sigillographiques et archéologiques.

Il reçoit une médaille de 2e classe à l'Exposition universelle de 1855.

Il est chargé de la réfection de la verrière de Saint-Julien dans la Cathédrale Saint-Julien du Mans. Il s'associe avec les carmélites pour la réalisation des vitraux qu'il réalisa à travers tout l'ouest de la France mais aussi en Amérique, Japon...

Membre de la commission chargée de la création du musée archéologique, il succède à Charles Drouet comme directeur du musée archéologique du Mans, le 22 novembre 1862. Il a écrit de nombreuses études notamment sur les vitraux en Sarthe. Il s'associe aux autres verriers de la place du Mans pour de nombreux projets participant ainsi à la renommée mondiale du Mans dans l'art des vitraux[5].

Il rachète la fabrique de vitraux du carmel et la lègue à son fils qui suivra le travail de son père. Quelques années plus tard, Albert Echivard, ancien élève de Eugène Hucher, s'installa à son compte et participa à la réalisation de vitraux.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Réalisations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • « Bibliographie des membres de la Société : Hucher (Eugène) », Annuaire de la Société française de numismatique et d'archéologie, t. 1,‎ , p. 400-401 (lire en ligne)
  • Eugène Hucher, Calques des vitraux peints de la cathédrale du Mans: ouvrage renfermant les réductions des plus belles verrières et la description complète de tous les vitraux de cette cathédrale : vitraux des XIIe, XIIIe et XVe siècles, Didron, , 37 p.
  • Eugène Hucher, L'art gaulois : ou les Gaulois d'après leurs médailles, A. Morel, Paris, 1868 et 1874. [lire en ligne] (1ère partie) - [lire en ligne] (2ème partie) sur le site Gallica.fr.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales de la Sarthe, cote 5Mi 191_419-420, acte de décès n°364 dressé au Mans le 22/03/1889, vue 362 / 574
  2. « Séance générale tenue au Mans le 29 juin 1840 », Bulletin monumental, t. 8,‎ , p. 404 (lire en ligne)
  3. Eugène Hucher, « Note sur les statues du portail bizantin de la cathédrale du Mans », Bulletin monumental,‎ , p. 38-40 (lire en ligne)
  4. Eugène Hucher, Notice sur les nouvelles verrières de La Couture, au Mans, Le Mans, , 15 p.
  5. Stéphane Arrondeau, Le Vitrail au XIXème siècle et les Ateliers Manceaux, catalogue de l'exposition (ISBN 2-911057-11-2).
  6. Base Léonore : Hucher, Eugène Frédéric Ferdinand

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Robert Triger, « Notice sur la vie et les travaux de M. Eugène Hucher », Revue historique et archéologique du Maine, t. 27,‎ , p. 129-201, 202-234 (bibliographie) (lire en ligne)
  • Catherine Brisac et Didier Alliou, « La peinture sur verre au XIXe siècle dans la Sarthe », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, t. 93, no 4,‎ , p. 389-394 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]