Eugenia Eduardova

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Eugenia Eduardova
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Alexeï Davidov (en)
Joseph Lewitan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Evgenia Platonovna Eduardova, en russe : Евгения Платоновна Эдуардова, née en 1882 à Saint-Pétersbourg et morte à New York le 10 décembre 1960 (ou 1980[1]), est une danseuse et professeur de ballet russe[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1901, Eugenia Eduardova est diplômée de l'école impériale du ballet de Saint-Pétersbourg et est engagée dans la troupe de ballet du théâtre Mariinsky avec laquelle elle danse jusqu'en 1917.

En 1908 et 1909, elle part en tournée avec la troupe du Mariinsky avec Anna Pavlova comme danseuse étoile, à Londres et Berlin[3], où elle danse les rôles de Maria dans La Halte de cavalerie de Marius Petitpa et de Mercedes dans Don Quichotte.

Franz Kafka voit danser Eduardova au théâtre allemand de Prague le 25 mai 1909. Elle est mentionnée dans le journal de Kafka du début de 1910[4]. Dans une lettre à Felice Bauer, datée du 17 au 18 janvier 1913, il écrit « qu'après avoir vu le ballet, il a rêvé de la "danseuse très folle Eduardova" pendant des mois ».

Après avoir travaillé comme maîtresse de ballet pour le Grosse Volksoper de Berlin[5]. Eugenia Eduardova ouvre sa propre école de danse. De 1920 à 1938, elle enseigne à Berlin. Elle a une influence significative sur le développement du ballet classique en Allemagne. Ses élèves comprennent les danseurs Youli Algaroff[6], Vera Zorina[7], Alexander von Swaine (de)[8], Marcel Luipart (de), Natascha Trofimowa (en), Leni Riefenstahl[9],[10], Ludmilla Chiriaeff[11] et l'acteur et réalisateur Ralph Lothar (en).

En 1935, elle est forcée de quitter l'Allemagne. En 1938, elle est engagée pour un travail pédagogique à Paris.

En 1947, elle s'installe à New York, où elle enseigne également et a comme élève, George Skibine et Myra Kinch[12].

Cinéma[modifier | modifier le code]

En 1921, elle joue une danseuse dans le film muet Errende Seelen de Carl Froelich avec Asta Nielsen, Walter Janssen, Lyda Salmonova et Alfred Abel.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Eduardova épouse Alexei Davidov (en) (1867-1940), compositeur russe, violoncelliste, plus tard banquier, industriel et entrepreneur.

Elle épouse en secondes noces, le 13 mai 1943, l'écrivain Joseph Lewitan (1894-1976[13]), avec qui elle a émigré d'abord à Paris en 1938[14] et enfin à New York en 1947[15],[16] .

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Eduardova, Eugenia (1882–1980) », sur Encyclopedia.com (consulté le )
  2. (es) Carmen Paris, Diccionario biográfico de la danza, Lib Deportivas Esteban Sanz, (ISBN 978-84-85977-62-8, lire en ligne)
  3. (en) Jack Anderson, The one and only : the Ballet Russe de Monte Carlo, New York, Dance Horizons, (ISBN 978-0-87127-127-3, lire en ligne)
  4. (en) Franz Kafka, The diaries of Franz Kafka, 1910-1913, New York, Schocken Books, (ISBN 978-0-8052-0424-7, lire en ligne), p. 9-10
  5. (en) Michael Meylac, Behind the Scenes at the Ballets Russes: Stories from a Silver Age, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-78672-205-8, lire en ligne)
  6. (en) Ferdinando Reyna, Concise encyclopedia of ballet, Chicago, Follett, (ISBN 978-0-695-80470-1, lire en ligne)
  7. (en) Kathrine Sorley Walker, De Basil's Ballets Russes, New York :, Atheneum, (ISBN 978-0-689-11365-9, lire en ligne)
  8. Dictionnaire de la danse / sous la dir. de Philippe Le Moal, (lire en ligne)
  9. Charles Ford, Leni Riefenstahl, Paris, La table ronde, (lire en ligne), p. 23
  10. (en) Guido Knopp, Hitler's women, New York, Routledge, (ISBN 978-0-415-94730-5, lire en ligne)
  11. (en) International encyclopedia of dance : a project of Dance Perspectives Foundation, Inc., New York, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-509462-6, 978-0-19-512305-0 et 978-0-19-512306-7, lire en ligne)
  12. (en) Jennifer Dunning, « Myra Kinch, 77, Choregrapher », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Joseph D. Lewitan and Eugenia Eduardova Collection », sur archives.nypl.org (consulté le )
  14. (en) Lilian Karina et Marion Kant, Hitler's Dancers: German Modern Dance and the Third Reich, Berghahn Books, (ISBN 978-1-57181-688-7, lire en ligne)
  15. (en) « Joseph Lewitan, Founded German Dance Magazine », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  16. (en) Barbara Kirshenblatt-Gimblett et Jonathan Karp, The Art of Being Jewish in Modern Times, University of Pennsylvania Press, (ISBN 978-0-8122-0886-3, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

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