Félix Proto

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Félix Proto
Fonctions
Président du Conseil Régional

(6 ans et 6 jours)
Élection Élections régionales de 1986 en Guadeloupe
Prédécesseur José Moustache
Successeur Lucette Michaux-Chevry
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pointe-à-Pitre
Date de décès (à 71 ans)
Sépulture Cimetière de Sainte-Anne
Nationalité Française
Parti politique FGPS
Enfants 3
Profession Chef de service d'ORL
Stomatologue

Félix Proto est un homme politique guadeloupéen, membre de la FGPS, qui fut président du Conseil Régional de 1986 à 1992.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il suit ses études secondaires au Lycée Carnot, puis au Lycée Buffon à Paris. Il poursuit ses études supérieures à la faculté de médecine de Bordeaux[1].

Son diplôme en poche, il rentre en Guadeloupe, où il ouvre son cabinet de Stomatologie avant de devenir Chef de service d'ORL et Traumatologie maxillo-faciale au C.H.U. de Pointe-à-Pitre.

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Militant[modifier | modifier le code]

Adhérent de la FGPS depuis 1973[2], il en est le secrétaire général de novembre 1981 à début 1983.

Régionales de 1983[modifier | modifier le code]

En 1983, en désaccord avec la direction de la FGPS, il participe à une liste dissidente, qui à pour tête de liste Harry Méry, l'ancien directeur de la caisse centrale de coopération économique. Accompagnés de Jacques Davila, président du comité économique et social, ils mènent une campagne "contre tous les notables" et pour une gauche moderniste et transformatrice.

Candidat dissident lors des cantonales de 1985, il n'est pas élu, mais reste membre de la FGPS.

Régionales de 1986[modifier | modifier le code]

Douzième de la liste socialiste lors des Élections régionales de 1986 en Guadeloupe, il en est le dernier élu. Dominique Larifla, la tête de liste, qui a conquis le Conseil Général en 1985 voyant que les ressources et les compétences du Conseil régional sont plus faibles qu'au département garde ce dernier. Frédéric Jalton, déjà député, ne veut lui non plus pas du poste. Ils proposent Félix Proto comme président, pensant le contrôler via le conseil général, et que n'étant pas élu local il n'ai pas d'appui solide.

Mais une fois élu, il s'autonomise rapidement et veut développer rapidement et transformer la Guadeloupe. Il est le premier révélateur de la puissance de la décentralisation mise en place en 1983. Il s’emploiera, pendant les six ans de sa mandature, à moderniser le pays. On lui doit en effet la refonte totale du réseau routier, avec les deux ponts de la Gabarre et de l'Alliance, six lycées neufs, la mise en place du Samu au CHU, le soutien à l’aviation et à la formation de pilotes, la mise en chantier de l’aéroport Pôle Caraïbes, le vélodrome Amédée-Detraux à Gourde-Liane, la construction de l’actuel hôtel de Région.

Il est considéré par beaucoup comme celui qui aura, en six années, transformé la Guadeloupe, la projetant enfin dans le 21e siècle.

Régionale de 1992[modifier | modifier le code]

Avec tous les investissements, une forte dette s'est formée au budget du Conseil régional. Cette dette fût utilisée contre lui par ses adversaires de droite Lucette Michaux-Chevry ou José Moustache, mais il vécut un coup de poignard dans le dos quand le secrétaire fédéral du PS Dominique Larifla, l'attaqua également et entreprit de monter une liste contre lui. Voulant maintenir l'unité socialiste, il proposa au patriarche Frédéric Jalton de prendre sa place en tête de la liste, mais rien ni fit. Dominique Larifla monta une liste avec d'autres dissidents socialistes, mais également des divers droite comme les maires du Moule Gabrielle Louis-Carabin ou Claude Guillaume de Pointe-Noire. Cette division affecta également le PCG, dont l'aile orthodoxe le soutenait fortement, mais dont la scission, le PPDG soutenait Dominique Larifla.

Régionales de 1998[modifier | modifier le code]

Il mène une liste socialiste dissidente, en opposition à l'alliance entre la FGPS, le parti de Dominique Larifla, le GUSR et le PPDG.

N'obtenant que 4 262 voix (3,25%), elle n'obtient pas d'élu.

Municipales de 2001[modifier | modifier le code]

Il mène une liste d'opposition au maire sortant Henri Bangou (PPDG), sous l'étiquette de dissident FGPS. Après avoir obtenu 909 voix (10,24%), il fusionne pour le second tour avec les listes d'Ernest Daninthe (PCG) qui a réuni 891 voix (10,04%) et de René DVD (469 voix 5,28%). Unis ils obtiennent 2 059 voix (22,10%) et 4 élus, dont Félix Proto.

Régionales et Cantonales de 2004[modifier | modifier le code]

  • Régionales : Il occupe la 8e place sur la liste de droite menée par la pharmacienne Juliette Nubret. C'est un grand échec, la liste ne récoltant que 2 302 voix (1,55%).
  • Cantonales : Il se présente à la succession de Daniel Géniès (RS) dans le canton de Pointe-à-Pitre-2, mais il n'obtient que 213 voix (9,14%) et est éliminé dès le premier tour.

Municipales de 2008[modifier | modifier le code]

Il présente de nouveau une liste à Pointe-à-Pitre, cette fois en union dès le premier tour avec le PCG et l'UPLG. C'est un échec, le "Rassemblement Pointois pour le Changement, Identité et Conscience Pointoises" se classe dernier des six listes en présence et est éliminé dès le premier tour, ne récoltant que 368 voix (4,56%).

Régionales de 2010[modifier | modifier le code]

Il figure à la dernière place de la liste "La Région autrement" menée par Éric Jalton, qui regroupe des dissidents FGPS et GUSR, ainsi que le PCG et l'UPLG. C'est un demi succès, la liste obtenant 17 175 voix (12,40%) et 4 élus.

Décès[modifier | modifier le code]

Retiré de la politique, Félix Proto est mort le 2 juin 2013 des suites d'une longue maladie. Il est enterré au cimetière de Sainte-Anne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Lgt felix proto », sur ac-guadeloupe.fr (consulté le ).
  2. Le Monde, « GUADELOUPE : M. Félix Proto, PS, élu », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]