Fabienne Buccio

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Fabienne Buccio
Fonctions
Préfète du Rhône
depuis le
Préfète de la Gironde
-
Préfète de la Seine-Maritime
-
Pierre-André Durand (d)
Préfète du Pas-de-Calais
-
Préfète de la Loire
-
Pierre Soubelet (d)
Préfète de l'Eure
-
Préfete de la Mayenne
-
Gérard Lemaire (d)
Éric Pilloton (d)
Sous-préfète de Bayeux
Arrondissement de Bayeux
-
Directrice de cabinet
Préfet de la Corrèze (d)
-
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (64 ans)
GapVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Fabienne Roseline Monique GrimaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Distinctions

Fabienne Buccio, née Grimaud, le à Gap (Hautes-Alpes), est une haute fonctionnaire française.

Après avoir fait une carrière de plus de 20 ans dans différentes préfectures, elle est titularisée préfète en 2007, où elle est nommée dans 4 départements, en Mayenne, dans l'Eure, dans la Loire, puis dans le Pas-de-Calais, où elle était chargée notamment de la situation créée à Calais par la présence de migrants qui souhaitent se rendre en Angleterre et la constitution d'un camp de migrants et de réfugiés inadapté.

En mars 2017, elle devient préfète de région, où elle est nommée préfète de la région Normandie, préfet de Seine-Maritime ; puis en mars 2019, en remplacement de Didier Lallement, appelé en urgence à diriger la préfecture de police de Paris dans la crise des Gilets Jaunes, elle devient préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, et de Gironde. Elle est, depuis le 11 janvier 2023, Préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Préfète du Rhône.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Fabienne Grimaud est née à Gap[1], dans les Hautes-Alpes. Elle a un grand-père italien qui a fui le fascisme et des parents d'une famille modeste. Son père, Georges Grimaud[2], était peintre en bâtiment et sa mère femme de ménage[1],[3]. Elle a épousé Alain Buccio en 1981[2].

Après un DUT de gestion des entreprises et des administrations, elle obtient une maîtrise de droit public, puis réussit le concours de l'Institut régional d'administration de Lyon[1].

Le 1er janvier 1983, elle est nommée attachée à la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, responsable du bureau d'accueil des entreprises, puis passe dans différents services, à la préfecture des Hautes-Alpes, de l'Orne, de la Haute-Loire. En juillet 1998, elle devient sous-préfète de 2e classe en Corrèze, où sa personnalité est remarquée par Jacques Chirac[4]. En septembre 2000, elle est nommée sous-préfète de Bayeux, et le 2 juin 2003, elle est mise à disposition auprès de la présidence de la République en qualité de chargée de mission[5]. Son mari change d'activité pour suivre ses diverses affectations en France[6].

Haut fonctionnaire[modifier | modifier le code]

Le , elle devient préfète de la Mayenne, puis préfète de l'Eure à partir d'avril 2009. Un mois après son arrivée, elle se retrouve avec un Teknival rassemblant 25 000 personnes à gérer : « J'ai vu une ville se construire sous mes yeux. C'est impressionnant »[6]. « Mon bureau est un lieu de neutralité. Très souvent, dans un dossier, les antagonistes ne peuvent pas se parler. Ils nous demandent d'intercéder. C'est passionnant – on fait du droit, de l'ordre public, de l'urbanisme, on s'occupe d'agriculture ou de champs d'épandage – et c'est compliqué, parce qu'on ne peut pas être à la pointe partout et qu'aujourd'hui, quand je signe un arrêté, j'ai une chance sur deux de me retrouver en justice. Les recours sont devenus quasi systématiques », explique-t-elle sur son rôle de préfet[6].

En 2011, elle est nommée préfète de la Loire à Saint-Étienne, puis en février 2015, préfète du Pas-de-Calais[7]. à Arras, devenu un des postes les plus exposés de France, avec une mission : créer un camp de réfugiés et de migrants en dehors de la ville pour y déplacer les bidonvilles des migrants qui veulent se rendre en Angleterre, dans la zone industrielle de Calais et dans les squats du centre de Calais. À l'époque, personne n'envisageait l'ampleur de la vague migratoire de 2015. Le camp se transforme dans un urbanisme de bric et de broc. Les conditions de vie s'y détériorent, des violences apparaissent. Depuis, elle cherche à contenir et même à réduire ce camp baptisé « jungle de Calais », et déplacer les personnes qui s'y abritent vers le camp de conteneurs installé par l’État ou, si elles demandent l’asile en France, vers un centre d’accueil et d’orientation[4].

Le , Fabienne Buccio est nommée en Conseil des ministres, préfète de la région Normandie, préfète de la Seine-Maritime (hors classe), à compter du 6 mars 2017. Elle remplace à ces fonctions Nicole Klein, nommée préfète de la région Pays de la Loire, préfète de la Loire-Atlantique (hors classe) à la même date.

Le , Fabienne Buccio est nommée au conseil d’administration de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) en tant que représentante de l’État à la place de Nicole Klein, qui a rejoint le ministre de la transition écologique et solidaire le 1er novembre 2018 en tant que directrice de cabinet du ministre François de Rugy. Cependant Fabienne Buccio demeure préfète de Normandie[8].

Le 27 mars 2019, Fabienne Buccio est nommée en Conseil des Ministres, préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfète de la Gironde (hors classe)[9], en remplacement de Didier Lallement, nommé en urgence préfet de police de Paris. Elle est la première femme à occuper ce poste dans la région Nouvelle-Aquitaine et en Gironde[10].

Forte de son expérience du démantèlement de « la jungle de Calais » en 2015, elle mène le dossier des squats et bidonvilles de la métropole bordelaise en multipliant les évacuations. Cette politique de fermeté de l’État est dénoncée par les associations et les collectivités qui doivent pallier ces situations sociales rendues encore plus difficiles[11].

Mandats[modifier | modifier le code]

Fabienne Buccio a été :

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jean-Baptiste François, « Fabienne Buccio, à Calais, l’Etat, c’est elle », La Croix,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Who’s Who in France - 2014
  3. « Dans le Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, préfète atypique au cœur du dossier des migrants », L’Obs,‎ (lire en ligne)
  4. a et b Célian Macé, « Fabienne Buccio, fille de la République et patronne inflexible de la jungle », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Jérôme Monod, Les vagues du temps : mémoires, Fayard, (ISBN 978-2-213-63756-3 et 2-213-63756-3, OCLC 320878587, lire en ligne)
  6. a b et c Laurent Carpentier, « Les préfets fusibles et fiers de l'être », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. M. V., « Fabienne Buccio, première préfète du Pas-de-Calais, a pris ses fonctions », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  8. « Fabienne Buccio, la préfète de Normandie, fait son entrée au conseil d’administration de l’Ademe », sur paris-normandie.fr, (consulté le )
  9. « Décret portant nomination de la préfète de la région Nouvelle-Aquitaine, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, préfète de la Gironde (hors classe) - Mme BUCCIO (Fabienne) », sur legifrance.gouv.fr, (consulté le )
  10. « Fabienne Buccio, nouvelle préfète pour la région Nouvelle-Aquitaine », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )
  11. « La préfète Fabienne Buccio toujours droite dans ses bottes face aux squats », sur rue89bordeaux.com, 25/09/2019,
  12. Décret du 11 janvier 2023 portant nomination de la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, préfète de la zone de défense et de sécurité Sud-Est, préfète du Rhône - Mme BUCCIO (Fabienne)
  13. Décret du 13 juillet 2016 portant promotion et nomination
  14. Décret du 21 mars 2008 portant promotion et nomination
  15. Décret du 30 novembre 2019 portant promotion et nomination
  16. Décret du 14 nov 2012 portant promotion et nomination
  17. Décret du 14 novembre 2000 portant promotion et nomination
  18. Le Point magazine, « Dans le Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, préfète atypique au coeur du dossier des migrants », sur Le Point, (consulté le )
  19. « Décret du 16 janvier 2019 portant promotion et nomination », sur Mérite Maritime (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]