Famille de Curières de Castelnau
de Curières de Castelnau | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur, au lévrier d'argent, colleté d'or; aux 2 et 3 de gueules à trois molettes d'éperon d'or | |
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Devise | « Currens post gloriam semper » | |
Période | XIIIe siècle - à nos jours | |
Pays ou province d’origine | Rouergue | |
Fiefs tenus | Sainte-Eulalie-d'Olt, Saint-Côme-d'Olt | |
Demeures | Maison forte de Sainte-Eulalie-d'Olt, château de Saint-Côme-d'Olt | |
Charges | Député de l'Aveyron (3), conseiller général du Gard, maire de Saint-Affrique, ministre plénipotentiaire, avocats | |
Fonctions militaires | Général d'armée, général de division, maréchal de camp, lieutenant (2), sous-lieutenant | |
Fonctions ecclésiastiques | Vicaire général de l’évêché de Béziers, chanoine de la cathédrale de Rodez | |
Récompenses civiles | Ordre national de la Légion d'honneur | |
Récompenses militaires | Ordre national de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, médaille militaire, médaille commémorative de la guerre 1870-1871, etc. | |
Preuves de noblesse | ||
Réformation de la noblesse | Maintenue en la noblesse en 1700 | |
Admis aux honneurs de la Cour | 1773 | |
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La famille de Curières de Castelnau, anciennement de Curières, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire de la province du Rouergue, aujourd'hui le département de l'Aveyon.
Cette famille d'extraction médiévale prouve sa filiation depuis 1264 et fut maintenue noble en 1700. Elle donna naissance à deux branches dont une seule subsiste de nos jours. Elle compte parmi ses membres des officiers généraux dont Édouard de Castelnau, général d'armée, président de la Fédération nationale catholique et grand-croix de la Légion d'honneur, des officiers, un vicaire général, un chanoine, trois députés de l'Aveyron, un maire, des avocats, une scénariste.
Histoire[modifier | modifier le code]
Cette famille tire son patronyme du village de Curières qui se situe sur les plateaux de l'Aubrac.
Sur son origine Bernard Chérin écrit en 1773 : « La maison de Curières doit être placée entre les plus anciennes du Rouergue et cette ancienneté, qui est le seul caractère de sa noblesse, est constatée par une foule de titres originaux. Elle a établi sa filiation dès l'instant où ces titres la font connaître, c'est-à-dire depuis Giraud de Curières, premier du nom, habitant au château de Sainte-Eulalie, en Rouergue, qui fit, son testament en 1264. La qualification de dame, donnée à Galienne, son épouse, dans plusieurs titres passés après sa mort, autorise la présomption qu'il était chevalier »[1],[2].
Une épine de la couronne du Christ, selon la légende, donnée par Saint Louis à deux chevaliers de cette famille revenus de croisade[3],[N 1],[4], déposée dans l’église de Saint-Eulalie-d’Olt, donne lieu, chaque année en juillet, à une procession costumée[5].
Le château actuel du village de Sainte-Eulalie-d'Olt a remplacé à la fin du XVe siècle une ancienne maison forte en ruines, qui était la propriété de la famille de Curières au XVe siècle[6].
À la fin du XVIIe siècle, Guillaume de Curières, seigneur de Lons et en partie de Sainte-Eulalie-d'Olt, commandait en 1694 le ban de la noblesse du Rouergue. Il fut maintenu noble en 1700 sur preuves remontant à 1531, par jugement de Legendre intendant de Montauban[1]. Marié en 1671 à Marguerite de Maillan, il eut notamment deux fils, auteurs des deux branches de cette famille :
- Jean de Curières (né en 1672), seigneur de Lons et de Sainte-Eulalie, auteur de la branche ainée subsistante, qui ajouta plus tard à son patronyme d'origine celui de Castelnau à l'extinction de la branche cadette qui prenait au XVIIIe siècle le titre de « baron de Castelnau »[1].
- Gédéon-Sylvestre de Curières († 1743), seigneur de Malescombes, puis de Castelnau, auteur de la branche cadette de Castelnau, éteinte en 1798[1].
En 1778 Jean-Baptiste-Gédéon de Curières de Castelnau (1734-1798) est reçu aux honneurs de la Cour à Versailles. Il avait acheté le château de Saint-Côme-d'Olt.
Personnalités[modifier | modifier le code]
- Guillaume de Curières, commande le ban de la noblesse du Rouergue en 1694
Branche ainée (subsistante)[modifier | modifier le code]
- Léonce de Curières de Castelnau (1845 † 1909), magistrat, avocat, bâtonnier de l'ordre des avocats de Nîmes, député de l'Aveyron (Action libérale populaire) de 1902 à 1909.
- Gabriel de Curières de Castelnau (1849 † 1917), diplômé de l'école Polytechnique et de l'école des Mines, ingénieur en chef des Mines, conseiller général du Gard (1898-1905).
- Édouard de Curières de Castelnau (1851 † 1944), général d'armée, député de l'Aveyron de 1919 à 1924 (Fédération républicaine), président de la Fédération nationale catholique, grand-croix de la Légion d'honneur
- Joseph de Curières de Castelnau (1879 † 1943), avocat, député de l'Aveyron de 1914 à 1919.
- Gérald de Curières de Castelnau (1879 † 1914), fils du général de Castelnau, lieutenant de réserve, mort pour la France lors de la Première Guerre mondiale.
- Jean de Curières de Castelnau (1881 † 1969), diplômé de l'école Polytechnique, général de division.
- Xavier de Curières de Castelnau (1893 † 1914), fils du général de Castelnau, sous-lieutenant, saint-cyrien, mort pour la France lors de la Première Guerre mondiale.
- Hugues de Curières de Castelnau (1895 † 1915), fils du général de Castelnau, polytechnicien, ingénieur d'artillerie, sous-lieutenant, mort pour la France lors de la Première Guerre mondiale.
- Régis de Curières de Castelnau (1950), avocat, arrière-petit-fils d’Édouard de Curières de Castelnau.
- Camille de Curières de Castelnau (1979), scénariste, arrière-arrière-petite-fille d’Édouard de Curières de Castelnau.
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Léonce de Curières de Castelnau (1845-1909)
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Édouard de Curières de Castelnau (1851-1944)
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Camille de Curières de Castelnau (née en 1979)
En ligne féminine
- Urbain de La Croix (1919-1945), fils de Marguerite-Marie de Castelnau (1883-1933) recueilli par le général de Castelnau à la mort de celle-ci, polytechnicien, mort pour la France à 25 ans lors du franchissement du Rhin
Branche cadette (éteinte)[modifier | modifier le code]
- Jean-Baptiste de Curières de Castelnau (?-?), dit le baron de Castelnau, titré marquis de Saint-Côme par lettres patentes de 1747[1].
- Jean-Baptiste-Gédéon de Curières de Castelnau (1734-1798), fils du précédent, connu sous le titre de baron de Castelnau, 2e marquis de Saint-Côme. D'abord page de la Grande Écurie en 1749, il devint ensuite grand-fauconnier du comte d'Artois en 1773. Admis aux honneurs de la Cour en 1773, il fut ministre plénipotentiaire de France en Suisse en 1783 et maréchal de camp en 1788. Il émigra en Angleterre où il mourut en 1798[1].
Armes[modifier | modifier le code]
D'azur, au lévrier (courant) d'argent, colleté d'or[1].
Titres[modifier | modifier le code]
- Marquis de Saint-Côme par lettres patentes de 1747 pour la branche cadette. Titre éteint en 1798 avec Jean-Baptiste-Gédéon de Curières, 2e marquis de Saint-Côme, décédé sans postérité[1].
La branche ainée subsistante porte un titre emprunté[2] de « marquis de Curières de Castelnau » depuis l'extinction du titre de marquis de Saint-Côme en 1798 dans la branche cadette.
Alliances[modifier | modifier le code]
Les principales alliances de la famille de Curières de Castelnau sont[1],[5] : Audemard d’Alançon, de Bonafos de Roquelaure, de Vimenet, d'Azial, de Chambrie (vers 1457), de Fontanges (1461), Allemand (vers 1521), de Mailhan (1566 et 1671), de Macip (1604), du Mazel, de Nattes-Villecomtal (1697), d'Achard (1699), de Roquefeuil (1704), de Jurquet de Montjésieu (1723), de Puel de Parlan (1725), de Guirard de Montarnal (1765), Ayral, Barthe, Mathevon, Gastier (1876), de Mandegoury (1878), de Mauroy (1910), Dupont de Dinechin (1953), etc.
Postérité[modifier | modifier le code]
- Mémorial de la Grande guerre sur lequel sont cités les frères de Curières de Castelnau, à Saint-Côme-d'Olt
La famille de Curières de Castelnau céda le château de Saint-Côme-d'Olt en 1970 à la municipalité qui en fit la mairie où une plaque commémorative fut apposée en 1955 pour rappeler le souvenir du général Édouard de Curières de Castelnau, de ses frères et de leurs enfants et petits-enfants morts pour la France.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les collections du Cabinet Courtois se sont avérées être des faux à la suite de leur analyse après leur acquisition vers 1956 par les Archives nationales (109 AP -Collection de Gourgues). En 1839 quand Louis-Philippe décida de consacrer une galerie du Palais de Versailles à l'histoire des Croisades et à la gloire des familles qui y avaient participé, de nombreuses familles produisirent des actes attestant la participation de leurs ancêtres aux croisades. La plupart de ces actes qui étaient des emprunts faits en Terre Sainte par des croisés à des marchands italiens furent payés extrêmement cher à l'officine d'un certain Courtois. Dès l'époque des doutes se sont élevés sur l'authenticité des documents de la collection Courtois. Les Archives nationales ont acquis récemment les trois cent cinquante « originaux » invendus et à l'examen de ceux-ci, il ne fait aucun doute que pas un seul des trois cent cinquante documents invendus n'est authentique. Or ceux qui avaient été vendus aux familles (environ deux cents) leur sont rigoureusement identiques dans le fond et dans la forme. La même conclusion s'impose à leur égard. voir : Robert-Henri Bautier, La collection de Chartes de Croisade, dite « collection Courtois ». in Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 100e année, N. 3, 1956. pp. 382-386
Références[modifier | modifier le code]
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XIII, 1914, pages 18-20
- Charondas, À quel titre, volume 36, Les cahiers nobles, 1970.
- Louis Mercadié, Marie Talabot: Une Aveyronnaise dans le tourbillon du XIXe siècle Editions du Rouergue, 2007, page 428
- Robert-Henri Bautier Forgeries et falsifications de documents au milieu du XIXe siècle, Bibliothèque de l'école des chartes, 1974, tome 132, p. 75 à 93.
- été%20admis%20%C3%A0%20figurer%20%C3%A0%20Versailles%22&f=false Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, 1857
- « Château », notice no PA00094148, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 15 septembre 2017.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome XIII, 1914, pages 18-20.
- Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, volume 59, 1903, pages 186-190
- Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, tome 3, 1857, pages 279-293.
- Robert-Henri Bautier, La collection de Chartes de Croisade, dite « collection Courtois ». in Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 100e année, N. 3, 1956. pp. 382-386.
- Patrick de Gmeline, La Maison de Curières de Castelnau, publié par Hubert Lamant-Duhart chez Chritsmann 1975, prix Marie-Eugène Simon-Henri-Martin de l’Académie française en 1976.