Fayza Haikal

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Fayza Haikal
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (86 ans)
Nationalité
Formation
Faculty of Arts at Cairo University (d) (licence) (-)
St Anne's College (doctorat) (-)
Université américaine au CaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Père
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Fayza Haikal (en arabe فايزة هيكل), née le 11 avril 1938, est une égyptologue égyptienne. Docteure dans son domaine, elle l'enseigne notamment à l'université américaine du Caire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Fayza Haikal naît en 1938, d'un père politicien et intellectuel[1].

Elle reçoit une éducation laïque et internationale, au sein du lycée français du Caire[1].

Elle fréquente la faculté des arts de l'université du Caire (ar)[1], où elle obtient un bachelor en égyptologie[2],[3].

Elle part étudié en Angleterre dans les années 1960, à l'université d'Oxford : elle devient la première femme égyptienne à obtenir un doctorat en égyptologie, avec des recherches portant sur les papyri égyptiens conservés au British Museum[1],[2],[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1960, avant de partir étudier en Angleterre, elle participe à la mission de sauvetage de l'UNESCO en Basse-Nubie, en documentant les hiéroglyphes des monuments submergés par la construction du haut barrage d'Assouan, dans un contexte où les femmes sont très peu présentes sur le terrain[1].

En Angleterre, elle continue à être confronté à une résistance du monde de l'archéologie par rapport à son statut de femme : malgré son expérience, elle est refusée au sein de la mission britannique en Nubie, son superviseur arguant qu'il ne « prends pas de filles dans [son] équipe[a] »[1].

Fayza Haikal dirige la protection des sites archéologiques dans le nord du Sinaï lors de la construction du Canal de la Paix[2] de 1992 à 1996[4].

Elle a été présidente de l'Association internationale des égyptologues, en étant la première femme à occuper ce poste[2].

Elle enseigne en tant que professeure invitée à l'université de Rome en 1994, à l'université Paris-Sorbonne la même année, et à l'université Charles de Prague en 2000[2],[3]. Elle donne également des conférences en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe, en Extrême-Orient et en Afrique[2],[3]. Elle est professeure à l'université américaine du Caire[3].

De 2006 à 2007, elle occupe la Chaire Blaise Pascal à l'École normale supérieure de Paris[2],[3],[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Un ouvrage de mélanges, intitulé Hommage à Fayza Haikal, est publié par l'Institut français d'archéologie orientale en 2003[4].

En 2015, elle est nommée « Femme de l'année » par la Société d'exploration de l'Égypte et le ministère des Antiquités égyptiennes[1],[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Citation originale : « he didn't 'take girls in [his] team' ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g (en) Aurélia Masson-Berghoff, « Pioneering women : Pioneering archaeologist: Fayza Haikal », sur blog.britishmuseum.org (consulté le ).
  2. a b c d e f g et h (en) « Fayza Haikal Honored as a Leading Female Egyptologist », sur aucegypte.edu (consulté le ).
  3. a b c d e et f (en) « Closing session of the XIIth ICE Cairo, 8 November 2019 », sur aucegypte.edu, (consulté le ).
  4. a et b (en) « Fayza Haikal », sur aucegypt.edu (consulté le ).
  5. « Lauréats 2006 : Fayza HAIKAL », sur chaires-blaise-pascal.ens.fr (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]