Fiodor Loukianov

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Fiodor Loukianov
Фёдор Александрович Лукьянов
Image illustrative de l’article Fiodor Loukianov
2019

Naissance (57 ans)
Moscou
Nationalité Drapeau de la Russie Russe
Profession Journaliste, politologue
Médias actuels
Pays Drapeau de la Russie Russie
Média Presse écrite
Fonction principale Rédacteur en chef
Historique
Presse écrite Russia in Global Affairs

Fiodor Loukianov (en russe : Фёдор Александрович Лукьянов, Fiodor Aleksandrovitch Loukianov), né le à Moscou, est un journaliste et analyste politique russe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Diplômé de la faculté de philologie de l'université d'État de Moscou (1991), spécialisé dans l'étude de la langue allemande, il exerce d'abord la profession de traducteur et professeur d'allemand. Il parle couramment anglais, allemand et suédois.

Entre 1990 et 1993, il travaille à la radio La Voix de la Russie en tant que rédacteur puis rédacteur en chef. Il collabore ensuite avec le Sawyer Miller Group pour promouvoir le mouvement de privatisations en Russie. En 1994 il entre comme journaliste au quotidien Segodnia puis en 1997 du quotidien Vremia, dont il devient le rédacteur en chef.

En 2002 il crée la revue Russia in Global Affairs. Il est en même temps chroniqueur pour les publications en ligne Gazeta et InoSMI.ru, et membre du Conseil pour la politique de sécurité et de défense de la fédération de Russie.

Opinions[modifier | modifier le code]

Sur la crise syrienne, Fiodor Loukianov a déclaré que,

« Si l’on considère les événements qui se déroulent en Syrie comme un simple jeu diplomatique, on peut dire que la crise syrienne a permis à la Russie de démontrer qu’elle avait toujours sa place dans les affaires du monde. Sans elle, impossible de parvenir à une solution : ses partenaires internationaux ont dû l’associer à leurs délibérations avant d’engager n’importe quelle action. On peut donc dire que, d’un strict point de vue diplomatique, la Russie a su gérer la crise syrienne avec brio. »

Sur l'"après-Assad" et les relations avec la Russie, il déclarait encore :

« Je suis persuadé que le régime syrien va tomber, ce qui entraînera simplement la fin des relations économiques telles qu’on les connaît aujourd’hui entre les deux pays. C’est désagréable mais pas catastrophique pour la Russie. [...] La Russie s’affirme peu à peu comme une puissance régionale – et non plus mondiale – dans une zone qui va des îles britanniques à la Chine en passant par le Moyen-Orient, l’Inde et même l’Indonésie. Elle est en train de dresser la liste de ses priorités concernant tout ce qui touche aux intérêts russes dans la région eurasiatique pour les années à venir. Ses relations avec l’Union européenne, la Chine et les pays de l’espace postsoviétique, notamment en Asie centrale, sont actuellement au centre de cette réflexion. [...] Le point positif pour la Russie, c’est que plus les États-Unis se retrouvent impliqués dans les tensions qui agitent le Moyen-Orient depuis plus d’une année, moins ils sont en mesure d’exercer leur influence au sein de l’espace post-soviétique – laissant de fait la Russie plus libre d’y développer ses réseaux. »

Notes et références[modifier | modifier le code]