Foreur

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Foreur
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Foreur » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après
Galeries sinueuses creusées par les larves de l'Agrile du frêne.

Taxons concernés

voir texte
Les larves du Bostryche typographe creusent des galeries dont les motifs évoquent des lettres typographiques, d'où l'épithète spécifique donné à ce saproxyle ravageur[1].
Traces de galeries de scolyte, avec quelques trous de sortie.
La larve d'Agrile se nourrit de bois mort dans lequel elle creuse une galerie contenant un amas de vermoulure compressée.

Les foreurs sont un groupe écologique d'insectes xylophages appartenant principalement à l'ordre des lépidoptères et coléoptères (dont leurs larves telles que les chenilles dans le cas des lépidoptères) creusent des galeries dans les parties plus ou moins lignifiés de certaines plantes (tiges, depuis le brin d'herbe fibreux jusqu'au tronc très lignifié). Les femelles pondent des œufs dans les tissus végétaux, donnant à des larves qui creusent une galerie pour s'alimenter de préférence dans les zones irriguées et en croissance ou des parenchymes (larves de papillons consommant les tissus vasculaires de l'écorce écorce, larves de scolytes à l'interface écorce/aubier, larves de buprestes ou de longicornes dans l'aubier) chez les arbres (dicotylédones) ou le stipe (Charançon rouge des palmiers)[2].

Le mode de vie de ces insectes endo-phytophages se distingue des mineurs de feuilles. La nomenclature de ces groupes écologiques demeure ambiguë. Les foreurs de végétaux semi-ligneux (non ligneux, mais avec tissus secondaires), comme certains scolytes sur les tiges d'Euphorbes (Thamnurgus aripes), sont considérés comme des phytophages non xylophages, appelés « mineurs de tiges »[3].

Le terme foreur est utilisé dans des noms vernaculaires français les désignant.

Ravageurs[modifier | modifier le code]

Les lépidoptères foreurs de tige comptent parmi les principaux ravageurs de grandes cultures céréalières (canne à sucre, maïs, mil à chandelle, riz, sorgho)[4].

Espèces appelées « foreurs »[modifier | modifier le code]

Lépidoptères[modifier | modifier le code]

Coléoptères[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ingrid von Brandt, Guide Hachette Nature. Insectes et papillons, Hachette Pratique, , p. 188
  2. Paul-André Calatayud, Interactions insectes-plantes, IRD Éditions, , p. 267
  3. Christophe Bouget, Hervé Bruste, Louis-Michel Nageleisen, « Nomenclature des groupes écologiques d'insectes liés au bois : synthèse et mise au point sémantique », Comptes Rendus Biologies, vol. 328, nos 10–11,‎ , p. 936-948.
  4. Nicolas Sauvion, Paul-André Calatayud, Denis Thiéry et Frédéric Marion-Poll (dir.), Interactions insectes-plantes, IRD éditions, , p. 394.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Tran, Reconnaissance des principaux foreurs des tiges du riz, du maïs et de la canne à sucre en Côte d'Ivoire, IRD Éditions, coll. « Initiations-documentations techniques - Travaux et documents de l'ORSTOM » (no 48), , 23 p. (ISBN 978-2-7099-0599-2, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]