Forges de Ciney

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Forges de Ciney
logo de Forges de Ciney

Création 1920
Disparition 1988
Fondateurs Charles Balthazar
Forme juridique Société anonyme
Siège social 28, quai de l'industrie à 5590 Ciney
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité fonderie
Produits appareils de chauffage, outillage

Les Forges de Ciney étaient une société créée en 1920 à Ciney (Belgique) de l'union de différents artisans fondeurs. Au sortir de la première guerre mondiale, il est clair pour ces derniers que les forges artisanales telles qu'elles ont fonctionné jusque là sont totalement obsolètes; les unités industrielles leur menant une concurrence irrésistible.

La nouvelle société est gérée de sa création jusqu'à 1961 par Charles Balthazar. Installée d'abord dans un petit atelier du centre ville, elle s'installe ensuite au quai de l'industrie, à proximité de la gare, profitant à plein de l'embellie économique des années folles qui culminera en 1928 avec la commercialisation de leur "best seller" : le "Calorifère Ciney", un poêle à charbon menu (dite "fine", par opposition à l'anthracite "classique", de calibre supérieur, et au boulets agglomérés) puissant et économique, qui s'écoulera au quatre coins du pays, dans les régions limitrophes et même jusqu'en Suisse. La société emploiera à son apogée jusqu'à 600 personnes[1],[2].

En 1930, elle créé une filiale à Givet, spécialisée dans le traitement de surface des métaux (les châssis en fonte moulée étant exportés bruts depuis Ciney, laqués et assemblés à Givet). Cette implantation - qui a employé jusqu'à 80 personnes - ferme en 1969[3].

En 1934, malgré la crise économique, l'usine d'assemblage est dotée d'une extension à front de rue sur des plans d'André Guiannotte, faisant clairement référence aux oeuvres art-déco qui firent la renommée de cette dynastie d'architectes alors que les deux pavillons qui en constituent les extrémités rappellent la forme des calorifères de la société. Ce bâtiment existe toujours, réaffecté en établissement scolaire, mais a malheureusement perdu une partie de ses motifs rapportés en béton, surtout au niveau des pavillons d'extrémité, alors que la plupart des baies du rez-de-chaussée ont été réduites. A l'arrière se trouvait un bâtiment plus imposant encore : la fonderie proprement dite. Celui-ci a depuis été amputé des 2/3 de sa superficie. En face, de l'autre côté de la rue, se trouvaient également quelques anciennes dépendances[4].

En 1976, la société Cinacienne fait aveu de faillite. La généralisation du chauffage central a relégué les poêles en fonte au rang de produits de niche. Ce seront les concurrents Couvinois des fonderies du Lion qui assureront un temps la survie de l'outil (réduit aux seules activités d'assemblage). Mais en 1988, l'usine fermera définitivement ses portes.

Lien externe[modifier | modifier le code]

« Guy Sella - Le calorifère "Ciney" - publicité chantée, extraite de la compilation "Les trésors de la radio (1930-1950)" éditée par Marianne Mélodie sous référence 061932 », sur youtube, (consulté le )

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ciney.be - Les forges », sur Ville de Ciney (consulté le )
  2. « Calorifère Ciney (histoire d'un appareil préservé à des fins muséales) », sur Le familistere de Guise (consulté le )
  3. « Usine de traitement de surface des métaux des Forges de Ciney », sur POP - plateforme ouverte du patrimoine du Ministère français de la Culture, (consulté le )
  4. Th. Cortembos, « Les anciennes "forges de Ciney" », Patrimoine Industriel Wallonie - Bruxelles, no 13,‎ , p. 29-34 (lire en ligne, consulté le )