François Laffanour

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François Laffanour
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Histoire à la Sorbonne
Activité

François Laffanour, né en 1952[1], est un galeriste, antiquaire et marchand d'art français, considéré comme « une figure majeure du marché du design »[2].

Spécialisé dans les mobiliers d'architectes et designers des XXe et XXIe siècles, notamment dans les œuvres de Charlotte Perriand, Serge Mouille, Jean Prouvé et Le Corbusier.

Parcours[modifier | modifier le code]

Après des études d'histoire à la Sorbonne[3], François Laffanour commence à travailler avec Mara Cremniter https://www.loog.design/francois-laffanour-galerie-downtown-une-vision-precoce/ en 1975 comme vendeur dans son stand aux marché aux puces de Saint-Ouen[4].

En 1982, il ouvre avec Mara Cremniter la galerie Downtown, rue de Seine à Paris, spécialisée dans le mobilier moderne[5], en particulier les meubles d'architecte du XXe siècle[3], notamment ceux d'Oscar Niemeyer[6], Jean Prouvé[7] et Charlotte Perriand[8], ayant acquis dans les années 1970, selon L'Express, « des lots entiers de ces [deux derniers] designers pour presque rien »[9], notamment dans les ventes d'Emmaüs[10], mais aussi « à la Cité universitaire [et] dans les administrations du Congo ou de Mauritanie »[11]. François Laffanour dit ainsi, à propos d'une chaise de Jean Prouvé achetée en 1975 pour 20 francs (13 euros) : « j'achetais des choses dont les autres ne voulaient pas, mais dont je percevais l'intérêt, fonctionnel ou esthétique, même si je n'avais aucune notion de leur rareté »[12]. En 2009, François Laffanour déclare au journal Art Newspaper n'acheter que des pièces de Jean Prouvé dont il peut vérifier dans les archives l'authenticité[13]. Toutefois, il porte plainte la même année pour un achat pour 220 000 euros d'une table et de deux chaises attribuées à Jean Prouvé, fait en 2008 avec Patrick Seguin et Philippe Jousse lors d'une vente d'Artcurial, qui se révèlent être des faux[14], après l'arrestation des faussaires[15],[16]. Tout comme Patrick Seguin, il s'était porté partie civile en 2008, en annonçant qu'il engagerait « toutes procédures utiles car les agissements des faussaires sont contraires à la légitime attente d'authenticité et de confiance des collectionneurs de ce marché auquel il dédie toute son énergie et sa passion »[17].

En 2006 il acquiert les archives de la galerie Steph Simon[18], qui a, entre 1956 et 1974, édité et vendu les créations de Jean Prouvé et Charlotte Perriand, Serge Mouille et Georges Jouve[19].

Depuis 2007, François Laffanour est un « pilier de toutes les foires »[20] d'art et de design internationales telles que, par exemple, la Biennale des antiquaires[21], la TEFAF (Maastricht)[22], Design Miami & Design Miami/Basel, PAD Paris[23] et PAD Londres.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • François Laffanour et Eric Touchaleaume, Jean Prouvé : mobilier, 1924-1953, Galerie Downtown, .
  • François Laffanour, Steph Simon : rétrospective 1956-1974 : Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Serge Mouille, Georges Jouve, Isamu Noguchi, Galerie Downtown,

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. *Portrait de François Laffanour par artnet.fr
  2. France Culture
  3. a et b Nicolai Hartvig, « François Laffanour, 30 ans de grand design », Artinfo,‎ (lire en ligne)
  4. Guy Bloch-Chamfort, « Les 30 printemps de François Laffanour », Connaissance des arts,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Alice Pfeiffer, « Older objects aimed at the younger set; Hipper clientele sought for antiques stand at Saint-Ouen flea markets », International Herald Tribune,‎
  6. BFM Business
  7. Retour sur l'œuvre de Jean Prouvé, avec François Laffanour, Catherine Coley et Jacques Ferrier émission France Culture, Juin 2012. Lien : [1]
  8. François Laffanour, le galeriste 50", article paru dans le journal Le Point le 17 janvier 2007. Lien : [2]
  9. Marion Vignal et Sandra de Vivies, « Et si on achetait du design? », L'Express,‎ (lire en ligne)
  10. Marion Vignal, « Marchands de design », L'Express,‎ (lire en ligne)
  11. Marion Vignal et Sandra de Vivies, « Les 5 commandements pour acheter design », L'Express,‎ (lire en ligne)
  12. Bertrand Fraysse, « Iconolâtres des temps modernes - Les collectionneurs de design », Challenges,‎ (lire en ligne)
  13. (en) Roxane Azimi, « Design forgery ring uncovered in France », Art Newspaper,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Edward Frankel, « Arrest in latest Prouvé fakes case », The Art Newspaper,‎ (lire en ligne)
  15. Clarisse Fabre, « Six personnes interpellées pour avoir fabriqué du faux mobilier de maître », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. Eric Nicolas, « Trafic de faux Prouvé », L'Est républicain,‎ (lire en ligne)
  17. « Faux Prouvé : un marchand partie civile », Le Monde,‎
  18. « Steph Simon, précurseur », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  19. Pascale Nivelle, « La galerie Steph Simon, première vitrine de l’œuvre de Jean Prouvé et de Charlotte Perriand », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  20. « Le best of des galeries parisiennes », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  21. « Entretien croisé : François Laffanour et Jacques Perrin, membres de la commission Biennale des antiquaires 2010 », Le Journal des arts,‎ (lire en ligne)
  22. Apollo Magazine
  23. Judith Benhamou, « Des arts déco au design, les prix des antiquités du XXe siècle s'envolent », Les Échos,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]