François Lambert Bonnefoy de Bouyon

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François-Lambert Bonnefoy de Bouyon
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François Lambert Bonnefoy de Bouyon, son nom est aussi orthographié François Lambert Bonnefoy de Bonyon, est un abbé ou avocat, écrivain et pamphlétaire français né à Valréas en 1740 ou 1749, et mort à Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Les informations sur sa vie sont parcellaires et contradictoires.

Les premières biographies doivent confondre plusieurs personnes désignées sous le nom d'abbé de Bouyon ou d'abbé de Bonnefoy. L'abbé Bonnefoy, député élu aux États généraux est Louis de Bonnefoy ou Louis Bonnefoy, chanoine de Saint-Genès de Thiers, élu du clergé de la sénéchaussée de Riom. Le récit de la mort le de l'abbé Bouyon[1] est celle de Victor Auguste de Bouyon (1758-1792), massacré le 10 août 1792 sur la terrasse des Tuileries en accompagnant François-Louis Suleau[2]. Un troisième personnage, abbé ou avocat, écrivain et pamphlétaire connu par ses démêlés avec Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais. Ses publications sont faites sous les initiales de son nom : L. B. de B. ou L. B...y de B...n, Lambert Bonnefoy de Bouyon pour Paul d'Estrées. Le site de la Bibliothèque nationale de France traduit ces initiales par Louis Bonnefoy de Bouyon ou François-Lambert Bonnefoy de Bonyon[3].

Lambert Bonnefoy de Bouyon a écrit un parodie de La Folle journée ou Le Mariage de Figaro, La folle Soirée et Lanlaire ou le Chaos, une parodie de Tarare, de Beaumarchais. Beaumarchais a d'abord plaint de l'abbé Bonnefoy de Bouyon auprès du lieutenant de police. Sans succès, il le dénonce comme mauvais prêtre auprès de l'archevêque de Paris, sans plus de succès. C'est finalement en intervenant auprès du garde des sceaux ou du ministre de la maison du roi que Beaumarchais obtient une lettre de cachet de relégation contre Bonnefoy de Bouyon. Bonnefoy a alors fait appel à l'appui du conseiller Jean-Jacques Duval d'Eprémesnil pour faire lever sa relégation. Bonnefoy de Bouyon se présente aussi comme avocat au parlement à Paris.

D'après Hœfer, il a refusé le serment constitutionnel demandé aux ecclésiastiques, en 1792. Il a été obligé d'émigrer et séjourne en Allemagne pendant la Révolution. À son retour en France, il a refusé toute fonction pour se consacrer à la rédaction d'une histoire de révolution française. Il avait fini sa rédaction, mais il est mort d'une attaque d'apoplexie avant sa publication.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Éloge historique de Louis, dauphin de France, père de Louis XVI, Paris, Chez J. G. Mérigot, (lire en ligne)
  • Abbé de B... et abbé B. de B..., De l'état religieux, Chez la veuve Hérissant imprimeur-libraire, (lire en ligne)
  • Abbé B...y de B...n, La folle soirée : parodie du Mariage de Figaro en un acte prose et vaudevilles présentée à la Comédie Italienne le , Gattières-Paris, chez Couturier imprimeur-libraire, (lire en ligne)
  • L. B. D. B., Minos au Sallon ou La Gazette Infernale, Gattières, (lire en ligne)
  • Lanlaire, ou le chaos, Gattières-Paris, , parodie de Tarare de Beaumarchais
  • L. B... de B... de plusieurs académie, auteur de la Gazette Infernale, Lanlaire au Salon académique de peinture, Gattières, (lire en ligne)
  • Les Coups de patte du frère Nicolas,
  • Un peu de tout, Paris, , recueil de poésies dédié à la duchesse de Richelieu
  • L. D. de Bouyon, La civilisation des comédiens ou La demande que personne n'a faite à la nation assemblée, Paris, (lire en ligne)
  • La Couronne de fleurs, compliment en un acte et en vaudeville, joué le à la Comédie italienne,
  • L. B. de Bouyon, membre de plusieurs académies, La civilisation des comédiens ou La demande que personne n'a faite à la nation assemblée, Paris, (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-Gabriel Peltier, Dernier tableau de Paris, ou Récit historique de la révolution du 10 août 1792, des causes qui l'ont conduite, des évènements qui l'ont précédée, et des crimes qui l'ont suivie (lire en ligne), p. 103-104
  2. Maurice Tourneux, « 10719-Les Folies d'un mois », dans Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution, t. 1 (lire en ligne), p. 625
  3. Le site de la BnF attribue aussi à l'abbé de Bonnefoy, ancien vicaire-général d'Angoulême, le livre Du Culte révélé aux hommes par Dieu. La France ecclésiastique de 1787 indique qu'un Bonnefoy est vicaire-général du diocèse d'Angoulême en 1784, ce qui n'est pas compatible avec les trois autres Bonnefoy ou Bouyon (La France ecclésiastique pour l'année 1787, diocèse d'Angoulême, 1786).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Henri-Louis Baron Coiffier de Verseux, « Bonnefoi de Bouion (abbé de) », dans Biographie moderne: ou, Dictionnaire biografique, de tous les hommes morts et vivans, t. 1, Breslau, Chez Guillaume-Théophile Korn, , 3e éd. (lire en ligne), p. 291
  • « Bonne-foi-de-Bouion », dans Galerie historique des contemporains ou Nouvelle biographie, t. 2, Mons, chez Le Roux libraire, , 3e éd. (lire en ligne), p. 285
  • M. Weiss (sous la direction de), « Bonnefoi de Bouion (l'abbé de) », dans Biographie universelle ou Dictionnaire historique, t. 1 AA-CHA, Paris, Furne et Cie libraires-éditeurs, (lire en ligne), p. 423
  • Jean Chrétien Ferdinand Hoefer (sous la direction de), « Bonnefoy (François Lambert de) », dans Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 6, Paris, Firmin Didot frères éditeurs, (lire en ligne), col. 624
  • E. Gédé, « L'abbé Bonnefoy de Bouyon », L'Intermédiaire des chercheurs et curieux,‎ , col. 231-232 (lire en ligne)
  • Paul d'Estrées, « Une victime inconnue de Beaumarchais: Bonnefoy de Bouyon », Revue d'histoire littéraire de la France,‎ , p. 76-86 (lire en ligne)
  • Antoine Demougeot, « Un ennemi de Beaumarchais l’abbé Bonnefoy de Bouyon », Revue d'Histoire du Théâtre, no 76,‎ , p. 393-407
  • Enzo Guidici, « Beaumarchais dans la littérature de création », Revue d'histoire littéraire de la France, t. 84, no 5,‎ , p. 750-773 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]