Françoise Frenkel

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Françoise Frenkel
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Simon Raichenstein (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Françoise Frenkel (Frymeta, Idesa Raichenstein-Frenkel), née le à Piotrków Trybunalski et morte le à Nice, est une libraire et écrivaine polonaise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Françoise Frenkel naît le à Piotrków Trybunalski en dans l'Empire russe.

Passionnée de littérature française, elle tient avec son mari, Simon Raichenstein, né le 24 novembre 1889 à Mohileff (Mahiliow), en Biélorussie, la première librairie française berlinoise[1], La Maison du livre français, de 1921 à 1939[2], située 39, Passauer Strasse, à Berlin. Simon Raichinstein s'exile à Paris en 1933, tandis qu'elle reste jusqu'en août 1939 à Berlin, qu'elle quitte avec les derniers résidents français, sur les conseils du consul de France. Elle rejoint Paris, sans qu'on sache si elle y a revu son mari, arrêté lors d'une rafle en juillet 1942 et déporté par le Convoi No. 10, du 24 juillet 1942, de Drancy vers Auschwitz où il meurt en août de la même année, et qu'elle n'évoque jamais dans son livre[3]. La dernière adresse de son mari est au 41 rue Delambre dans le 14e arrondissement de Paris[4]. Lors de l'invasion allemande en 1940, elle se réfugie en zone libre, notamment à Nice, puis parvient à gagner la Suisse[5].

Elle écrit, en 1943-1944, son unique livre, un témoignage sur les circonstances de sa vie et son exil en France, intitulé Rien où poser sa tête, qu'elle publie en 1945 à Genève, chez l'éditeur Jeheber[5].

Elle revient en France à l'été 1945, à Nice. Elle demande sa naturalisation Elle meurt à Nice, le [5].

Un exemplaire du livre a été retrouvé en 2010 à Nice dans un vide-greniers[5],[1],[6]. Il est réédité en 2015, avec une préface de Patrick Modiano et un dossier qui restitue le parcours de l'auteure[7].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Florence Bouchy, « Contre l’oubli de Françoise Frenkel », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  2. Olivier Mony, « L'identité Françoise », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne)
  3. Claire Devarrieux, « “Rien où poser sa tête” : la fuite française de Françoise Frenkel », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. Voir, Klarsfeld, 2012.
  5. a b c et d Claire Devarrieux, « Françoise Frenkel, femme traquée et plume tenace », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Emily Burack, « Holocaust escapee’s 1945 memoir discovered at rummage sale in French attic », The Times of Israel,‎ (lire en ligne)
  7. Denis Cosnard, « Françoise Frenkel, une vie empêchée », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Corine Defrance, « La Maison du livre français à Berlin (1923-1933) et la politique française du livre en Allemagne pendant la République de Weimar », in : Hans Manfred Bock, Gilbert Krebs (éd.), Échanges culturels et relations diplomatiques. Présences françaises à Berlin au temps de la République de Weimar, PIA, Asnières, 2004, p. 159–173.
  • Corine Defrance, « Françoise Frenkel, Simon Raichinstein et la Maison du Livre Français de Berlin (1921-1939). Histoire d’une quête », Synergies. Pays germanophones, Revue du GERFLINT, N° 10, 2017, p. 101-114, [lire en ligne].
  • Corine Defrance, Françoise Frenkel : Portrait d'une inconnue, Gallimard, coll. « L'Arbalète », , 224 p. (ISBN 2072938384).
  • Claire Devarrieux, «Rien où poser sa tête» : la fuite française de Françoise Frenkel, Libération, 14 octobre 2015, [lire en ligne].
  • Jérôme Garcin, « Sur les traces de Françoise Frenkel, par Patrick Modiano », L'Obs, 11 octobre 2015, [lire en ligne].
  • Denis Cosnard, « Françoise Frenkel, une vie empêchée », Le Monde,‎ .
  • Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.

Liens externes[modifier | modifier le code]