Francisque Millet

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Francisque Millet
Paysage de montagne avec un éclair
National Gallery
Naissance
Décès
(à 37 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Jean-François Millet
Nationalité
Activité
Maître
Laureys Franck
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
Enfant
Jean François Millet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jean-François Millet, dit Francisque Millet, est un peintre et graveur français, né à Anvers le et mort à Paris le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Bien que né à Anvers, sa famille était d'origine française, car son père, Jean Millet, était né à Dijon, sculpteur sur ivoire qui avait suivi le prince de Condé[1].

Il a été l'élève de Laureys Franck, peintre d'histoire et de paysage, venu se fixer à Paris en emmenant avec lui son jeune élève. Il est arrivé à Paris en 1659, à l'âge de 17 ans. Ils y rencontrèrent le peintre Abraham Genoels (1640-1723), neveu de Laureys Franck, peintre paysagiste qui a eu une influence sur la carrière de Francisque Millet. Alors que Genoels est allé en Italie, il ne semble pas que ce soit le cas de Francisque Millet.

Francisque Millet s'est marié en 1662 avec la fille de Laureys Franck.

Contrairement à ce qu'a écrit Alexandre-Pierre-François Robert-Dumesnil (1778-1864), il n'a pas été membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture ni un de ses professeurs. Il est dit agréé à l'Académie en 1673[2].

Il a été très influencé par les tableaux de Nicolas Poussin. Il l'a imité consciencieusement en reprenant les fabriques et les poncifs de ce maître.

Beaucoup de toiles ont été hâtivement attribuées à Millet. Par les gravures de Théodore[3], d'après les tableaux de l'artiste, on peut se faire une idée précise de l'art de celui-ci avec ses compositions en vue plongeante sur de vastes horizons avec un coloris aux verts acides que ponctuent de petites taches de vermillon, en font un des représentants du paysage héroïque, calme et grandiose tel que l'avait défini Nicolas Poussin.

Il a gravé à l'eau-forte trois estampes : Les deux amants, Le voyageur, Ville antique. Il existe aussi 28 estampes gravées par son élève, Théodore, à partir de ses dessins. D'après Pierre-Jean Mariette, des tableaux de paysage de Francisque Millet ont été gravés par Gerard Hoet[4].

Il a fait un voyage en Flandre pour visiter son pays natal, peut-être en compagnie d'Abraham Genoels, puis après avoir parcouru les Pays-Bas, il s'est rendu en Angleterre. C'est peut-être au cours de ce voyage qu'il a peint les tableaux qui ont appartenu au comte de Suffolk et au duc de Devonshire.

De retour en France, il aurait peint d'après Florent Lecomte, pour un personnage inconnu, une série de 26 tableaux ayant pour sujets tirés des Métamorphoses.

Il meurt jeune, à l'âge de 37 ans, le à Paris et a été inhumé à Saint-Nicolas-des-Champs[5]. Florent Lecomte écrit que son talent ayant fait des envieux, on a soupçonné qu'il avait été empoisonné.

On peut trouver ses paysages dans les musées de Varsovie, de Marseille, de Ponce (Porto Rico), de Francfort, à la National Gallery de Londres et au musée du Petit Palais de Paris.

Famille[modifier | modifier le code]

  • Jean-François Millet, dit Francisque I Millet,
    • Jean-François Millet, dit Francisque II Millet (Paris 1666 – id. 1723),
      • Joseph-François Millet, dit Francisque III Millet (La Fère 1697 – Versailles 1777)[6],
    • Pierre Millet, peintre.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Orléans, musée des Beaux-Arts:
    • Paysage avec Mercure et Battus, 1670, huile sur toile, 112 x 159 cm[7]
    • Paysage d’hiver, huile sur bois, 27 x 32,5 cm (disparu durant la Seconde Guerre mondiale)[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir : Charles Blanc, p. 341
  2. Pierre Rosenberg, La peinture française du XVIIe siècle dans les collections américaines, p. 290, Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1982 (ISBN 978-2-7118-0197-8).
  3. Nicole d'Herbais de Thun - Cabinet de curiosités : Théodore
  4. Pierre-Jean Mariette, Abecedario, et autres notes inédites de cet amateur sur les arts et les artistes, ouvrage publié par MM. Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, tome 3, p. 395-396, J.-B. Dumoulin, Paris, 1854-1856 (lire en ligne).
  5. Eugène Piot, État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, p. 88, Librairie Pagnerre, Paris, 1873 (lire en ligne).
  6. (en) Neil Jeffares, Dictionary of pastellists before 1800
  7. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°147
  8. Corentin Dury, Musées d'Orléans, Peintures françaises et italiennes, XVe – XVIIe siècles, Orléans, musée des Beaux-Arts, (ISBN 978-94-6161-659-3), n°415

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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