Frank Stephen Baldwin

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Frank Stephen Baldwin
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Denville ou MorristownVoir et modifier les données sur Wikidata
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signature de Frank Stephen Baldwin
Signature

Frank Stephen Baldwin (né le 10 avril 1838 à New Hartford (Connecticut) – mort le 8 avril 1925 à Morristown (New Jersey)[1],[2]) est l'inventeur du calculateur à roues dentées (1875). Il commercialisa son invention à partir de 1905 et perfectionna ses machines avec le concours de Jay R. Monroe. Ce dernier finit par s'assurer l'exclusivité des brevets, et fonda Monroe Calculating Machine Company[1].

Premières années[modifier | modifier le code]

Frank Stephen Baldwin

En 1840, sa famille s'installa à Nunda (New York). En 1854 il fut admis à Union College, cycle préparatoire de Schenectady (New York), mais il dut renoncer à suivre les cours après un accident du travail qui avait laissé son père infirme : il reprit le cabinet d'architecture familial. L'année suivante, Frank tenta sans succès de breveter un accouplement pour wagons[3]. Fort de cette expérience malheureuse, il put utilement conseiller en 1860 un oncle de Carlyle (Illinois), pour le brevet d'un semoir mécanique. Au cours de la guerre de Sécession, il s'engagea dans la milice de Carlyle, mais n'y servit que trois mois.

En 1869, il s'établit à Saint-Louis (Missouri), comme directeur des scieries Peck[3]. C'est à cette époque qu'il mit au point un anémomètre, un compteur de passagers pour les tramways, et un afficheur lumineux des noms de rue, qui s'actualisait à chaque changement de direction du tramway[3]. Peu après, il breveta un gabarit enregistreur (Recording Lumber Measure) qui relevait la longueur exacte de quatre planches à la fois. Ce mécanisme le porta à réfléchir à une calculatrice : dans un bureau d'assurances de St. Louis, il venait de voir un arithmomètre. Il demanda à l'un de ses employés, William Seward Burroughs I, de transposer son mécanisme de gabarit à ce type d'application[3].

Au mois d'octobre 1872, il épousa Mary K. Denniston, jeune femme de Williamsport (Pennsylvanie) en visite chez sa famille à Saint-Louis. L'année suivante, le couple repartit à Philadelphie, et Baldwin y fabriqua ses 10 premières calculatrices mécaniques. Il parvint à en vendre une à Pennsylvania Railroad et fit à cette occasion connaissance avec le contrôleur du fret de la compagnie, George M. Taylor. Il breveta une additionneuse (arithmometer) en juillet 1874, la première machine de ce type aux États-Unis[3]. Ses deux modèles de calculateurs furent exposés au Franklin Institute, et il obtint le prix John Scott[3].

Monroe Calculator Company[modifier | modifier le code]

Monroe, l'associé de Baldwin.

En 1900, Baldwin breveta une machine (Computing Engine) permettant d'effectuer les multiplications et les divisions, et en 1908, obtint un brevet pour sa caisse enregistreuse, qui n'était que sa calculatrice équipée d'une imprimante. Il s'associa avec un ingénieur de Western Electric Company, Jay R. Monroe (1911), avec lequel il fonda Monroe Calculator Company. Malgré les succès d'estimes rencontrés sur la Côte Est, les calculateurs mécaniques de Baldwin n'étaient guère conçus pour une fabrication en série[4],[5] ; alors en avril 1912, Monroe loua un petit local à Newark (New Jersey) pour résoudre les problèmes de la chaîne de montage. L'année suivante, il transférait ses ateliers à Orange (New Jersey) ; il n'employait encore que neuf ouvriers, ne disposait que d'un tour et de deux petites presses. Malgré ces contraintes, il parvint à assurer la précision d'usinage (au millième de pouce) nécessaire pour réaliser les arithmomètres. Le premier modèle commercial sortit des ateliers en 1914.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Frank S. Baldwin Inventor, Dies at 86. Originator of the Calculating Machine, the Anemometer and Many Other Devices », The New York Times,‎
  2. « A Personal Story of Interest to Business Men and Accountants », sur Monroe Calculator Company (version du sur Internet Archive)
  3. a b c d e et f Frank Stephen Baldwin, « Frank Stephen Baldwin Autobiography », sur History-Computer (consulté le )
  4. Ernest Merton Best, « The Romance of the Monroe Calculating Machine », The International Office Equipment Magazine, vol. 38,‎ , p. 52
  5. Robert Fox, « The John Scott Medal », Proceedings of the American Philosophical Society, vol. 112, no 6,‎ , p. 423

Voir également[modifier | modifier le code]

(en) Frank Stephen Baldwin (Wikisource anglophone)

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