Fred Adlmüller

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Fred Adlmueller
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Biographie
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VienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
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Médaille d'or de l'ordre du Mérite autrichien
Médaille d’or pour services rendus à la ville de Vienne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Wilhelm Alfred « Fred » Adlmüller (né le à Nuremberg, mort le à Vienne) est un styliste germano-autrichien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fred Adlmüller est le fils de Burkhard Adlmüller, propriétaire du Mansfelder Braustüberl à Nuremberg et des hôtels-restaurants munichois Römerschanze et Grünwalder Weinbauer, et d'Elise Augustin Geubig[1]. De 1923 à 1927, il effectue un apprentissage de cuisinier à l'hôtel Vier Jahreszeiten de Munich. Il travaille ensuite dans l'entreprise de son père jusqu'en 1929. Puis il vient à Vienne, dans le but d'acquérir de l'expérience pour la poursuite de l'entreprise à Nuremberg.

Cependant il accepte un emploi dans la maison de couture Ludwig Zwieback & Brüder[2] qu'il quitte pour devenir acheteur de mode à la maison de couture Stone & Blyth d'abord dans la succursale de Bad Gastein, puis à Vienne au siège du Palais Esterházy. Il commence à travailler en 1934 à sa première collection. À partir de 1936, il travaille également comme costumier dans des théâtres à Vienne et à l'étranger.

Lorsque les propriétaires de la maison de couture, Ignaz Sass et sa femme, émigrent à Londres en tant que Juifs après l'Anschluss, ils nomment directeur général Fred Adlmüller[3], qui n'est pas apte à l'armée (en raison de la scarlatine et plus tard d'une maladie rénale). Adlmüller est également directeur général sous le nouveau propriétaire Heribert Schindelka, qui reçoit l'entreprise dans le cadre de l'aryanisation.

Vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, il collabore au film Wiener Mädeln[4]. Après la guerre, Schindelka est arrêté et Fred Adlmüller est d'abord directeur général intérimaire puis confirmé par le couple Sass, toujours en Angleterre. Grâce à son travail pour les officiers soviétiques, il peut présenter la première collection d'après-guerre à l'automne 1945. En 1946, il reçoit la nationalité autrichienne. En 1949, les premiers propriétaires reviennent à Vienne. Avec eux, Adlmüller fonde la société Stone & Blyth Nachfolger – W. F. A. Ges.m.b.H., qui a une succursale à Munich. En 1950, Adlmüller peut reprendre complètement l'entreprise en versant une rente au couple Sass. Il emploie jusqu'à 70 personnes pour la production et la vente.

Sa mode féminine, qui est portée par des célébrités germanophones et étrangères et des femmes politiques, est décrite comme de la couture dans un style classique féminin, mais il fournit aussi les costumes des présidents fédéraux de la Seconde République. Dans les années 1950, il crée le parfum Eau de Vienne.

À l'Exposition universelle de 1958 à Bruxelles, il reçoit le Grand Prix de la plus belle robe d'hôtesse. En 1973, il ferme les succursales de Bad Gastein et de Munich.

Entre 1973 et 1979, Fred Adlmüller est professeur titulaire à l'université des arts appliqués de Vienne et dirige la classe pour la mode ; Karl Lagerfeld lui succède en 1980[5].

Après sa mort, ses biens personnels sont vendus aux enchères par Dorotheum le en faveur de l'ordre souverain de Malte, les robes modèles sont vendues aux enchères le . Il est enterré dans une tombe honorifique au cimetière central de Vienne (groupe 33 G, numéro 77).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) E. Frottier, « Biografische Daten Fred Adlmüllers (1909–1989) », sur Springer Science+Business Media, (consulté le )
  2. (en) Fashioning Jews : Clothing, Culture, and Commerce, Purdue University Press, , 205 p. (ISBN 9781557536570, lire en ligne), p. 86
  3. (en) Paris Fashion and World War Two : Global Diffusion and Nazi Control, Bloomsbury Publishing, , 360 p. (ISBN 9781350000292, lire en ligne)
  4. (en) Robert von Dassanowsky, Austrian Cinema, A History, , 328 p. (ISBN 9781476621470, lire en ligne), p. 87
  5. (de) Daniel Kalt, « Karl Lagerfeld ist tot: Der Kaiser ist abgetreten », sur Die Presse, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]