Gare d'Orp

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Orp
Image illustrative de l’article Gare d'Orp
Localisation
Pays Belgique
Commune Orp-Jauche
Section Orp-le-Grand
Coordonnées géographiques 50° 42′ 43″ nord, 5° 00′ 05″ est
Gestion et exploitation
Exploitant Ligne fermée
Caractéristiques
Ligne(s) 147, de Tamines à Landen
Voies 0 (anc. 3)
Quais 0 (anc. 2)
Historique
Mise en service
Fermeture (voyageurs)
(marchandises)

Carte

La gare d’Orp est une gare ferroviaire belge, fermée, de la 147, de Tamines à Landen située à Orp-le-Grand, section de la commune belge d'Orp-Jauche, en Région wallonne dans la province du Brabant wallon.

Situation ferroviaire[modifier | modifier le code]

La gare de Jauche était établie au point kilométrique (PK) 50,3 de la ligne 147, de Tamines à Landen, via Fleurus et Gembloux entre les gares de Jauche et de Maret[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

La ligne de Tamines à Landen ainsi qu'une seconde, jamais construite en l'état, reliant Groenendael à Waterloo et Nivelles, sont concédées en 1854 à la Grande compagnie du Luxembourg qui est contrainte d'y renoncer en 1862 sans avoir commencé les travaux. La Compagnie du chemin de fer de Tamines à Landen est constituée pour reprendre cette concession en déchéance[2].

Elle met en service la section de Fleurus à Landen le et devient l'une des compagnies privées regroupées au sein de la Société générale d'exploitation de chemins de fer[3] mais une situation financière compliquée repousse la fin des travaux (sections Tamines - Fleurus et Namur - Ramillies) repousse la fin des travaux à 1868 et 1869 pour la ligne 142 de Namur à Tirlemont[4].

Dès 1870, le gouvernement belge négocie le démantèlement de la SGE moyennant le rachat de 600 km de lignes, dont l'entièreté du Tamines-Landen et l'adjudication sa société actionnaire principale (les Bassins houillers) d'une série de lignes dans toute la Belgique qui seraient construites à forfait puis remises à l’État[5]. Le rachat par les Chemins de fer de l'État belge devient effectif le .

Après le rachat de la SGE, l’État améliore les installations, construisant notamment un plus grand bâtiment des recettes. La mise à double voie cette section aurait eu lieu en 1926[6].

Après la Seconde Guerre mondiale, le trafic des lignes 142 et 147 va déclinant et la seconde voie est démontée entre Fleurus et Landen en 1948[4].

Le marque la fin des trains de voyageurs entre Fleurus et Landen et la fermeture d'une première section au-delà de Gembloux. À partir de 1963, Jauche devient le terminus de la ligne venant de Landen[7]. Les trains de marchandises finissent de desservir Orp-Jauche en 1971 et les rails sont retirés en 1989 après avoir été conservés pour des raisons stratégiques[1].

Patrimoine ferroviaire[modifier | modifier le code]

Un bâtiment de plan type 1881 remplace le bâtiment des recettes d'origine qui semble être une petite construction en briques sans étage de trois travées[8] qui s'apparente à un édifice similaire visible en gare de Lincent[9]. Seul le bâtiment de la fin du XIXe siècle est conservé accueillant une agence du Crelan et des assurances Smart[10]. Les façades sont en état proche de l'origine mais les portes et fenêtres (encore d'époque en 1993[11]) ont été remplacées.

Le bâtiment de la gare de Tielen (type 1881 à trois travées) est similaire à celui d'Orp.

Ce type standardisé a été construit dans 84 gares dans toute la Belgique entre 1880 et 1899, souvent en remplacement de structures plus anciennes. La façade est entièrement en briques avec des pilastres, encadrement et frises décoratives ; la pierre étant utilisée pour les soubassements, seuils de fenêtres ainsi qu'un bandeau décoratif courant au niveau du rez-de-chaussée. Il se compose d'un corps de logis à étage accueillant le bureau et le guichet ; d'une aile de trois travées[8] servant à l'accueil des voyageurs et d'une aile de service à toit plat de trois petites travées (portée à cinq par la suite et dotée d'un toit pentu par ses nouveaux propriétaires[8]) qui servait de dépendances et accueillait plusieurs locaux de service et les toilettes de la gare.

La gare de Jauche est l'un des autres exemples de bâtiments de ce type sur la ligne 147 (plus fortement altéré après son changement de fonction).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Standaardfiche : 147 Tamines - Fleurus - Landen », sur Pandora (archivé sur Internet Archive).
  2. Auguste de Laveleye, « Chemin de fer de Tamines à Landen », dans Histoire des vingt-cinq premières années des chemins de fer belges, Bruxelles, A. Decq, (lire en ligne), p. 202.
  3. Félix Loisel (dir.), « Chemin de fer de Tamines à Landen », dans Annuaire spécial des chemins de fer belges, Bruxelles, Cercle de la conférence des chemins de fer belges, , 473 p. (lire en ligne), p. 242.
  4. a et b « Standaardfiche : 142 Namur - Tienen », sur Pandora (archivé sur Internet Archive).
  5. Ministère des travaux publics « Loi approuvant une convention relative à divers chemins de fer concédés » Moniteur belge : journal officiel. 1870,6, Bruxelles, (lire en ligne), p. 2072-2077.
  6. Le site Pandora avance 1909 pour la section Fleurus - Sombreffe mais la Carte officielle des chemins de fer de la Belgique au 31 décembre 1912 ne présente qu'une seule voie.
  7. (nl) Paul Kevers, « Belgische spoorlijnen : Lijn 147 », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  8. a b et c « Les gares belges d'autrefois. La gare de Orp. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le ).
  9. « Les gares belges d'autrefois. La gare de Lincent. Guy Demeulder. », sur garesbelges.be (consulté le )
  10. Source Google Street View.
  11. Verwilst, « Gare d'Orp », collection photos SNCB, sur nmbs-asp.adlibhosting.com, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Hugo de Bot, Architecture des gares en Belgique, tome I (de 1835 à 1914), Brepols, Turnhout, 2002.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]