Garnay

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Garnay
Garnay
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Dreux
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Dreux
Maire
Mandat
Jean Bartier
2020-2026
Code postal 28500
Code commune 28171
Démographie
Gentilé Garnetais
Population
municipale
973 hab. (2021 en augmentation de 11,45 % par rapport à 2015)
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 42′ 21″ nord, 1° 20′ 18″ est
Altitude 118 m
Min. 94 m
Max. 144 m
Superficie 14,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dreux-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Garnay
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Garnay
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Voir sur la carte topographique d'Eure-et-Loir
Garnay
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Voir sur la carte administrative du Centre-Val de Loire
Garnay
Liens
Site web http://www.garnay.fr/

Garnay est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir, en région Centre-Val de Loire. C'est une commune rurale et résidentielle de la périphérie de Dreux, située à environ 90 kilomètres à l'ouest de Paris.

Ses habitants s'appellent les Garnetais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune de Garnay se trouve dans la vallée de la Blaise, dans le nord du département d'Eure-et-Loir, à 4,5 kilomètres au sud de Dreux et à 34 kilomètres au nord-ouest de Chartres, chef-lieu du département. Elle est limitrophe de Vernouillet au nord, Tréon au sud, Allainville et Garancières-en-Drouais à l'ouest et de Marville-Moutiers-Brûlé à l'est.

Le village se trouve au fond de la vallée de la Blaise, tandis que le territoire communal s'étend de part et d'autre sur les plateaux environnants. Les versants est et ouest sont fortement boisés.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est irriguée par la Blaise, affluent de l'Eure qu'elle rejoint quelques kilomètres plus au nord, immédiatement en aval de Dreux. Dans la traversée de la commune, cette petite rivière coule selon une orientation sud-nord, le plus souvent au pied du versant est de la vallée. Diverses dérivations, qui alimentaient autrefois des moulins, s'en détachent, notamment le « ruisseau du Trou à l'Âne » qui rejoint le cours principal dans le territoire de Vernouillet.

Garnay a bénéficié de 1974 à 2003 d'une station hydrologique sur la Blaise : le débit moyen annuel ou module, observé durant une période de 30 ans (de 1974 à 2003), est de 1,96 m3/s, soit 1 960 litres par seconde. La hauteur maximale instantanée, relevée à Garnay le , est de 2,55 m[1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la route départementale 928 qui relie Dreux à Châteauneuf-en-Thymerais et rejoint ensuite la nationale 23 en direction du Mans. Cette route suit le bord du plateau dans la partie est de la commune. Une route vicinale relie le centre du village à Vernouillet en suivant le fond de la vallée.

La ligne de Chartres à Dreux à voie unique, fermée au trafic voyageurs, suit la D 928. Elle a relié par chemin de fer Chartres à Dreux de 1873 à 1971. La gare la plus proche est celle de Dreux, desservie notamment par les trains de la ligne N du Transilien.

La commune est traversée par un sentier de grande randonnée, le GR 351, qui suit en partie les berges de la Blaise. Ce sentier relie Senonches à Dreux par cette vallée[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 590 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 571,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Garnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), forêts (24,7 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), zones urbanisées (4,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Garnay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment la Blaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1999 et 2018[17],[15].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Garnay.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[18]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 65,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 403 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 359 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[21].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Ganniacum vers 1120[22].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Des vestiges de l'époque romaine ont été retrouvés dans la commune.
  • Dans les années 1970, un lotissement d'une centaine de pavillons a été construit près du centre du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires à partir de 1945
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1965 Maurice Baubion    
1965 1971 Maurice Beaublon    
1971 1983 Pierre Tissot    
1983 2008 Alain Beaufour    
2008 2014 Alain Badets    
2014 2020 Michel Moreau SE Retraité
2020 En cours Jean Bartier    

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 973 habitants[Note 2], en augmentation de 11,45 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
555617640601640639595599583
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
562535517570501480474487459
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
408433399407395409373360383
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
4163635669751 059972934924911
2015 2020 2021 - - - - - -
873943973------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,2 % la même année, alors qu'il est de 26,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 412 hommes pour 486 femmes, soit un taux de 54,12 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,12 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ou +
1,2 
8,3 
75-89 ans
7,8 
27,9 
60-74 ans
25,3 
18,9 
45-59 ans
18,4 
17,3 
30-44 ans
17,1 
11,1 
15-29 ans
11,4 
16,4 
0-14 ans
18,8 
Pyramide des âges du département d'Eure-et-Loir en 2020 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
1,9 
6,9 
75-89 ans
9,3 
17,1 
60-74 ans
17,7 
20,7 
45-59 ans
20 
18,3 
30-44 ans
18,3 
16,2 
15-29 ans
14,4 
20 
0-14 ans
18,3 

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

  • Agriculture ;
  • Silo de Garnay, desservi par un embranchement privé de la ligne de Chartres à Dreux. Précédemment géré par la Coopérative agricole de la région drouaise (CARD), il est en 2015 la propriété du groupe Interface Céréales, issu de la CARD, devenu en 2018 Natup après sa fusion avec Cap Seine[29] ;
  • Zone d'activité de la Tisonnière.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Blaise à Garnay (H9133040) » (consulté le ).
  2. Randonnée pédestre,Comité départemental de tourisme d'Eure-et-Loir.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Garnay et Marville-Moutiers-Brûlé », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Marville_sapc », sur la commune de Marville-Moutiers-Brûlé - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Garnay », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Garnay », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Droz, , p. 745.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Garnay (28171) », (consulté le ).
  28. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département d'Eure-et-Loir (28) », (consulté le ).
  29. Site de la coopérative Natup.
  30. Association Églises Ouvertes en Eure-et-Loir, « Église Saint-Martin de Garnay », sur eglises-ouvertes-eure-et-loir.fr (consulté le ) [PDF].
  31. « Senlecque, Louis de (1652-1714) », sur agence bibliographique de l'enseignement supérieur (consulté le ).